Sujet: ~ Va te coucher, mon cœur ! et ne bats plus de l'aile ... [Caterpillar] Dim 2 Aoû - 18:06 | |
| ------------------- | | | (Nobles et touchantes divagations sous la lune)
Recommencer encore? Ah ! lâchons les écluses, A la fin ! Oublions tout ! nous faut convoyer Vers ces ciels où, s'aimer et paître étant les Muses, Cuver sera le dieu pénate des foyers !
Ô ! l'Éden immédiat des braves empirismes ! Peigner ses fiers cheveux avec l'arête des Poissons qu'on lui offrit crus dans un paroxysme De dévouement ! s'aimer sans serments, ni rabais.
Oui, vivre pur d'habitudes et de programmes, Paccageant mes milieux, à travers et à tort, Choyant comme un beau chat ma chère petite âme, N'arriver qu'ivre-mort de Moi-même à la mort !
Oui, par delà nos arts, par delà nos époques Et nos hérédités, tes îles de candeur, Inconscience ! et elle, au seuil, là, qui se moque De mes regards en arrière, et fait : n'aie pas peur.
Que non, je n'ai plus peur; je rechois en enfance ; Mon bateau de fleurs est prêt, j'y veux rêver à L'ombre de tes maternelles protubérances, En t'offrant le miroir de mes et coetera...
# Laforgue
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Dernière édition par Caterpillar le Jeu 30 Juin - 0:06, édité 22 fois |
| Caterpillar mr. tout-le-monde... ou pas ! |
Sujet: Re: ~ Va te coucher, mon cœur ! et ne bats plus de l'aile ... [Caterpillar] Dim 30 Aoû - 12:17 | |
| - Citation :
Volupté des cendres dansantes dans les braseros, forme triste des couches vides en attente d’une silhouette, prête à s’envoler. Dans ce vieux bâtiment, autrefois noirci par les flammes, la chenille avait bâti une chimère. Au fil du temps, les gens s’étaient approchés de cette étrange maison, à la pierre faussement blanchie, attirés par le grincement goguenard d’une chaîne mal huilée. Il ouvrait à l’heure des crépuscules (celui du matin comme celui du soir) une porte de fer forgé et aux vitres grossièrement bariolées, et allumait cette lanterne qui dansotait au gré du vent, diffusant joyeusement une lueur rougeâtre. Le fumoir était une maison de joie, certes, mais l’on n’y étreignait que des songes. Après cela, la chenille se tenait toujours, enveloppée de brumes bleutées, légèrement vacillante, dans un petit hall débordant d’élégances cassées - des objets à tout faire, et des beautés qui ne servent à rien. Un capharnaüm d’idées perdues que Fréneuse avait entassées, petit à petit, au fur et à mesure qu’il recomposait des clichés floutés tirées de sa mémoire en morceau. Amas d’étoiles, couleur sépia. Et l’on avançait, déjà bercé par le chant doucereux de fumigations. Tout ici chante la vie de naguère, non pas dans un sens qui détruit le demain.
Et suivant la marche des jours, la Muse Galante était devenue, à son tour, le reflet d’une grandeur passée. ~*~ Voyages Immobiles - Citation :
Évasions d'un temps - pour toutes les bourses. ~ Le Tétin Nébuleux. ~ Sacre de l'Ephémère. ~ Aristarque Perceptions nouvelles - intermédiaire. ~ Orée. ~ Pi Coque. ~ Alcalescence. Les grandes évasions - consommateurs avertis. ~ L'Apollon Pythien ~ Valétudinaires ~ * ~ [DERNIERS MÉFAITS] Persiste et signe."J'ai tant passé de soirées méditatives dans ces endroits-là que c'est devenu le cadre naturel des floraisons de ma cervelle anomaliflore."[Jules Laforgue] "Il arrive quelquefois des accidents dans la vie, d'où il faut être un peu fou pour se bien tirer."[La Rochefoucauld] "Dans sa gloire qu'il porte en paletot funèbre, Vous le reconnaîtrez fini, banal, célèbre... Vous le reconnaîtrez, alors, cet inconnu."[Corbière] ~ * ~ Et pour tout renseignement et toute galanterie ... : * Eh, vous, là-bas ! * |
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