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Tadam, tadam... [Cinderella]

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MessageSujet: Tadam, tadam... [Cinderella] Tadam, tadam... [Cinderella] EmptyMer 18 Nov - 14:41

♥️ ♠️ ♣️

Wake up !

    Qu’était-ce qu’un jour de congé, pour une travailleuse assidue comme notre petite Fawnie ? Une torture morale insoutenable ? Une chaîne de quatre-vingt-six mille quatre cents secondes toutes plus longues les unes que les autres ? Et bien non. Pour elle qui avait besoin de son boulot comme de ses drogues, c’était étonnant, mais pourtant vrai : lorsqu’on lui proposait une journée libre, elle sautait sur l’occasion. C’était toujours ça qu’elle pouvait passer avec son matou, avec des amis, plutôt que de rester à bader bêtement en écoutant couiner le canard du capitaine. Ca, ça lui passait à mille lieues au-dessus du crâne : est-ce que elle, elle amenait son chat au boulot ? Non ? Alors, expliquez-nous donc pourquoi diable laissait-il traîner sa bestiole dans son bureau, hmm ? Enfin voyons ! Il n’était même plus question de professionnalisme, ici. Il s’agissait limite de l’image donnée de l’autorité –et ce n’est pas rien de le dire- qui maintenait l’ordre dans Malkins. Comprenez que, tout de suite, avec un QG faisant office de basse-cour, la crédibilité en prenait un coup. Officier de la Police des Conte ; défenseur des moutons et protecteur des poules. Tss. Et croyez qu’il l’écouterait ? Bah tiens, mon œil, oui ! Alala… Je m’emporte, je m’emporte.
    Et c’est ainsi, mes amis, que l’on explique une certaine situation, peut-être pas très originale, mais une situation tout de même : Fawn était en mode vacance, doigts de pied en éventails, à moitié endormie sur le sol, la tête enfoncée dans un matelas inconfortable : laissant l’idée volage qu’elle pourrait accidentellement libérer son fauve, affamé, dans un espace clos avec ce fichu caneton, lui traverser l’esprit. L’image même de la propreté, de l’ordre et de la discipline ; une jambe qui traînait sur la moquette, les épaules relâchées au possible, le drap poussiéreux et la paupière encore lourde. Bien sûr, on ne notera pas qu’elle s’était endormie tout habillée la veille, et que, forcément, il y avait peu de différence entre elle et un sac de patates à cet instant.

    Autant vous dire que l’envie de bouger son cul pour nourrir Ticktock n’y était pas. Elle aurait volontiers traîné encore une bonne douzaine d’heures dans cette position inconvenante. Oui, elle ressemblait étrangement à un clochard qui serait à moitié nu pour avoir négligemment tenté de retirer sa chemise, entre deux sommeils, en vain. Ainsi, seul un bras était libéré du vêtement (l’idée de déboutonner n’étant pas chose évidente, la tête déjà à peine consciente qu’elle l’est), donnant déjà une idée de l’incroyable confort auquel elle tenait tant, ajouté à cela la qualité médiocre de sa literie, et ses membres cassés dans tous les sens possibles et imaginables. Mais non ! Elle était bien, là. Et s’il était déjà l’après-midi, tant pis. Elle avait la journée, elle l’occupait comme bon lui semblait.

    Ah ! Si elle ne l’aimait pas tant, son pèpère. Si elle ne l’aimait pas tant, elle n’aurait pas fait tant d’efforts. Elle n’aurait pas cédé à ses cris, répondu à son râle. Il avait faim, bien sûr. Plus rien dans la gamelle, et elle ne s’était pas levée pour la remplir ce matin. Comment aurait-elle pu envoyer bouler une petite bouille moustachue aussi adorable ? Alors voilà, elle levait enfin son popotin au beau milieu de la journée, dans ses guenilles froissées, toute bancale, et juste pour aller piocher une louchée de croquettes dans un paquet… vide ? Plus un seul petit poisson au gingembre à croquer, et l’animal pourtant pas moins affamé. Il restait peut-être quelque chose dans le frigo. Non ? Les placards, alors. Non plus ? Et bien en voilà une bonne, elle avait oublié de faire les courses. Tout ce quelle put trouver en guise de petit déjeuner fut un reste de café qu’elle réchauffa avec un souffle. Pas besoin d’une grande chaleur, et sa gorge restait intacte, alors autant en profiter. Allez, soyons résolus, rassemblons nos forces. Courage, courage, courage. Pour le bien être de Ticktock.
    Et là, il ne fallait pas juste traverser l’appartement, accomplir trois gestes et retourné se coucher. Il fallait se laver, passer des fringues pas trop pouraves, affronter le pas de sa porte, et aller à pied jusqu’au MagicMarket qui se trouvait quelques rues plus loin. Et puis, avant, il fallait faire une liste, pour ne rien oublier. Porter les sacs à la main. Et puis elle allait devoir s’habiller… Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire.

    ~


    Elle vérifia à voix haute qu’elle partait avec tout ce dont elle avait besoin, tapotant ses poches : clopes, briquet, portefeuille, liste et… c’était à peu près tout. Elle achèterait les sacs sur place. Et c’est ainsi que, la casquette en avant (parce que rien de tel que d’emmêler ses tifs sous un chapeau, lorsqu’on a la flemme de les coiffer), Fawn Day fit le plein de denrées et de croquettes pour son matou. Et c'est ainsi que, les bras chargés de sacs, deux catastrophes la frappèrent, comme si la vue d’un frigo vide de bon réveil (puisqu’on ne peut pas dire de bon matin) n’était pas suffisante à son malheur. Point positif de la journée, elle aura aidé une vieille dame en attrapant des céréales posées trop hautes dans les rayons. Sûre, elle n’était elle-même pas bien grande, mais son dos jeune lui garantissait succès quant à escalader les étagères. Elle aura fait sa BA de la journée. Mais revenons-en aux malheurs, parce que sa vie nous intéresse tant et si bien que le moindre détail vous fait frémir d’excitation, après chacun de mes mots. Alala. Enfin.
    La traqueuse voulait juste fumer. Ce n’était encore pas encore interdit. Elle peina, et on ne sait par quel miracle, sans même avoir à poser un sac, elle put sortir son paquet de cigarettes. Elle s’étonna seule de cet exploit, fière et bienheureuse, avant d’être contrainte de s’arrêter et de se délester de quelques poids pour ouvrir ce paquet, et ainsi constater qu’il ne lui en restait qu’une. Magnifique. Une catastrophe, une. Bien, elle ferait un saut au Tabac. Le filtre bien placé entre les lèvres, elle chopa son briquet : plus de gaz. Deux catastrophe, deux. Ok, elle achèterait un nouveau briquet. Mais faut pas abuser, hein ! Alors la malchance, pshitt pshiit !

    Désemparée. La pauvre demoiselle qui n’avait pas fumé depuis son réveil. Ni pendant qu’elle dormait (bien sûr). Elle s’était retenue, dans le magasin. Mais là, là, elle en avait tellement envie. Ou besoin. Rien qu’une bouffée. Une toute petite.
    Et c’est ainsi que, abattue, elle remarqua une personne singulière : deux couette, des cheveux étonnamment sombres, des habits inhabituels, une peau blême à faire rougir l’albâtre et bien grande. C'était un peu le genre qu’on voit, on s’en approche pas, parce y'a un truc qui dit qu'elle est pas nette . Et Fawn tilta, qu’une personne mentalement dans les normes ne pouvait pas avoir un tel physique. Mais que faisait-elle dans la Police des Contes, si elle devait s’effrayer de la première personne un peu atypique croisé ? D’autant que ce n’était pas son genre. Sociable, elle n’eut aucun souci à aborder cette jeune femme, jetant le briquet traître et attrapant ses sacs.

    - H-hum. Excusez-moi, mam’zelle, mais vous n’auriez pas du feu, s’il vous plaît ?

    Polie, agréable et sympathique comme elle se devait de l’être. Chaleureuse à son habitude, courtoise, bref, la totale, pour du feu. La clope, c’est sacré. Un simple raclement de gorge pour interpeller, en guise de salutations également, et puis elle demandait, le bâtonnet toujours coincé entre ses lèvres. Et lorsque son hypothétique sauveuse se retourna et montra son minois, Fawn fut frappée par un-je-ne-sais-quoi : elle la connaissait. Elle l’avait déjà vue, au moins. Qui devinerait qu’il s’agissait de Cinderella, la fameuse voleuse (dont la capture lui permettrait d’arrondir son salaire du mois, mais enfin, notre brave traqueuse pensait premièrement au bien-être des citoyens de tout Malkins) ? Fawn aurait dû, car Fawn fait bien ses devoirs, et que mis à part s’indigner de la présence d‘un canard, au QG, elle pouvait également consulter les divers avis de recherches qui décoraient un certain panneau d’affichage dans le hall d’entrée. Dans un regard légèrement surpris, peut-être amusée, elle accorda un sourire à l’étrange demoiselle, et un respect un peu plus conséquent : elle posa ses sacs et libéra sa bouche de tout obstacle.

    - On se connaît ?


STOP

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Tadam, tadam... [Cinderella]

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