I. Et tout commence par là…

Il était né comme un enfant désiré depuis un nombre incalculable d’année. Fils d’un couple très amoureux dont le seul ennui mineur était de ne pas avoir d’enfant pour assurer la descendance . Chose faite maintenant que la toute jeune mère tenait la petite chose qui ne cessait de bouger dans tout les sens en braillant. Il y a mieux pour se présenter a quelqu’un certes, mais quand on à peine deux minutes on s’en fiche des convenances. Ce qui nous intéresses c’est qu’on nous fourre dans un endroit chaud, pas qu’on nous trimballe partout en entendant les membres de la famille Mortensed au grand complet s’extasiaient sur toi. Bref.

Les premières années de sa vie Nogar ne s’en souviens même plus, comme quoi ça devait pas être terrible. Ses souvenirs remonte vers ses 5 ans. Quand il menait la vie dure a ses apprentis parents qui ne savaient plus ou se donner de la tête avec cet enfant bien turbulent. Pour palier a leur manque de connaissance en la matière ils avaient engagé une nourrice qui veillait a ce qu’un l’héritier baveux ne fasse pas trop de bêtise, mais là encore Nogar savait se montrer un véritable tyran en culotte courte, combien de mauvais tours lui joua-t-il à cette pauvre fée ? Mais il était si mignon avec sa bouille d’ange qu’on lui pardonnait même les pires atrocités, comme la fois où il joua avec le fils de la bonne de la maison à qui court le plus vite avec des chiens au trousse, pas le gamin en tout cas. Douze points de suture et une jambe à moitié déchiquetée. Deux jours plus tard il reprenait de plus belle avec Nogar, il lui avait pardonné.
Mignon, riche et suffisamment intelligent pour comprendre ce qu’il l’entourait.

Les années passent avec les mêmes jeu, les études se succèdent avec une lenteur incroyable, mon dieu que ces professeurs étaient ennuyeux ! Ils ne savaient pas retenir son attention plus de trois secondes, montre en main, ce qui intéressait le jeune garçon de dix ans qu’il était alors c’était tout autre chose. Non pas les filles ni quel cadeau ses parents allaient lui offrir à son anniversaire ou a noël. En fait ses pensées se tournaient vers d’autres horizons…surprenants pour quelqu’un d’aussi jeune que lui. Depuis peu il se passionnait pour les dissections de toutes sortes, il trouvait ça merveilleux de pouvoir comprendre comment fonctionnait un corps, que ce soit un simple chat ou un autre animal malchanceux. Dans cette escapade il n’entrainait personne d’autre que lui et son esprit s’emballait à ce qu’il allait découvrir la prochaine fois. Toutefois il ne perdait pas de vue les études et avait une vie de plus ordinaires, sortie de l’ancien atelier du jardinier dans lequel il pratiquait de plus en plus régulièrement ses expériences.

Deux ans plus tard il se vantait d’être un maitre en la matière, prétention de gosse sans plus, mais pour lui c’était vrai. Cette activité était devenue une vraie addiction et il avait beaucoup de mal à stopper cette folie, d’ailleurs il n’y mettait pas vraiment du sien. Même ses parents ignoraient ses étranges pratiques, c’était mieux ainsi. De fil en aiguille il perfectionnait ses techniques et rêvait à des horizons plus grands, autre que le cagibi dans lequel il se terrait. Toutefois il ne pouvait pas en parler a ses géniteurs, ils ne comprendraient pas, ils le traiteraient de fou probablement. Une seule solution s’offrait a lui pour pouvoir pratiquer sa passion au grand jour sans avoir à se cacher des autres. Devenir médecin ou croque mort. Voir les deux. Fort de cette nouvelle espérance il se mit a redoubler d’effort dans ses études. Jusqu’à l’incident qui l’obligea a bousculer ses projets.

Il avait alors 17 ans quand son père se rendit en ville pour affaire, laissant seul son fils et sa femme. Alors que Nogar se reposait un peu dan sa chambre sa mère descendit au jardin, histoire de jardiner un peu en attendant que son mari ne revienne. Elle s’aperçut qu’un sécateur manquait et elle, en bonne ménagère, pensa, à juste titre, qu’il devait se trouvait dans la cabane du jardinier. Quel ne fut pas sa surprise en ouvrant la porte. L’odeur de chair putréfiée et d’excréments imprégnait la pièce comme jamais, les instruments étaient jetés négligemment au sol, couverts de sang encore tiède et sur la table trônait un cadavre d’un énorme chien encore ouvert, Nogar n’avait pas eut le courage de le refermer tout de suite. Réprimant un cri d’effroi elle monta dans la chambre de son fils et le tira de sa torpeur. Nogar eut beaucoup de mal à la calmer et encore plus a comprendre les propos incohérents que sa mère lui racontait. Quand enfin il comprit que son secret allait être dévoiler si jamais il ne trouvait pas un moyen de la faire taire son sang ne fit qu’un tour. Son corps obéit mécaniquement. Sa main se posa sur un buste qui trainait par là et assena un grand coup sur la tête de sa mère.
Elle s’écroula comme une poupée désarticulée et ne bougea plus. Nogar ne remuait plus un seul muscle, il était comme bloqué devant ce cadavre et vu comme ça…il ressemblait un peu a ces corps d’animaux qu’il utilisait pour ses petites expériences. Sauf qu’il était plus grand, plus joli et…c’est tout. Il ne voyait plus sa mère, juste le nouvelles opportunités que lui offrait ce nouveau cobaye. Déjà il la soulevait et l’emmenait dans la cuisine.

Quand son père rentra enfin, à la fin de la soirée, il resta un moment sur le seuil a ce demander si cette odeur effroyable était naturelle…et quand il poussa les portes de la cuisine…ce fut pour se retrouver face à un spectacle digne d’une scène d’un film d’horreur. La table était recouverte d’un drap qui à l’origine avait dut être blanc, mais qui maintenant prenait des nuances rougeâtres, le sol était collant, son épouse était ouverte en deux du sommet du crane jusqu’au bas du ventre, ses organes étaient rependus un peu partout et son fils le regardait, assis a sa place habituel, la tête tourné vers lui. Couvert de sang et le sourire aux lèvres.

-Bonsoir papa. Tout va comme tu veux ?

Quand les Traqueurs arrivèrent enfin sur les lieux, Nogar c’était déjà enfui depuis belle lurette, juste le temps de stopper son paternel un peu trop violent. Il ne se retourna même pas une seule fois. A quoi bon ? Sa vie ici était terminée il ne devait pas s’apitoyer, au contraire il devait se prouver qu’il avait des tripes et se tirait de là. Il devait aussi faire en sorte que personne ne le rattrape. Ils allaient vite se rendre compte que le gamin n’était pas là. Ils le chercheraient…mauvaise idée les mecs.
Il se prit en main en effet.

II. Et la suite est par ici…

Les trois premières années de sa vie de jeune gamin paumé avaient été très dur, lui qui avait vécut dans l’opulence toute sa vie avait connu la faim et le froid dès le début. Il c’était donc mit en quête d’un coin confortable, dans la mesure du possible, le remords ne l’étouffait pas le moins du monde. Il n’en avait jamais eut et il était persuadé que ses parents lui pardonneraient comme ils l’avaient toujours fait. Maintenant il fallait se hisser hors de la boue. Et pour ça pas trente six méthodes utiliser au mieux ses compétences. Les siennes se résumaient a étudier et a disséquer tout ce qui lui passait sous la main. Le choix fut vite fait. Au fond de lui le meurtre le répugnait, mais si il parvenait à voir les gens comme des objets pour ses expériences peut être…oui…il fallait simplement oublier que ces gens respiraient et qu’ils avaient des sentiments…de simples mannequins.

Et cette gentille famille qui dinait tranquillement chez eux était parfaite. Deux enfants en bas âge, leur organe était donc plus délicats, un exercice amusant. Le père était de bonne constitution il allait donc pouvoir supporter quelques ablations, la mère plus maigre il faudrait y aller doucement pour ne pas abimer le reste. Parfait. En place. Action.
Ce fut facile, plus simple qu’il ne l’aurais crut. Le plus compliqué avait été bien sur le père. Il l’avait neutralisé en l’assommant par derrière et c’était ensuite occupé de la mère et des gosses. Comme prévu ce furent eux qui posèrent le plus de soucis, la peau plus fine avait été un peu trop frappé, tant pis il ferrait mieux la prochaine fois. A manger, de l’argent, des vêtements, le voila redevenu le jeune home qu’il était.
Il passa une semaine entière dans la maison de ses victimes il ne se sauva que quand un voisin prévenu les autorités. Il recommença deux pâtés de maisons plus loin, encore et encore. Chaque fois la même chose, cela ne le dérangeait pas puisque les corps suivent mais ne se ressemblent pas. Dans une des maison il trouva un livre de médecine très utile il va sans dire. Il se perfectionna encore plus au fil du temps, les autorités étaient a ses basques sans pour autant comprendre ce qu’il était, a par un tueur bien sur, il ne se voyait pas comme tel il était plutôt un scientifique à sa manière.

Petit à petit il en vint même à soigner ses « patients » désormais au lieu de les laisser le bide a l’air, il prenait le soin de les recoudre proprement et de les remettre a leur place initial. Et toujours il passait une semaine en leur compagnie.
A vingt trois ans il avait déjà tué au moins six familles, sans compter la sienne. Mais il se passa quelque chose qu’il n’avait pas prévu, personne n’est parfait, il en oublia un. Pour la première fois depuis qu’il avait commencé sa carrière. Il avait oublié un gosse planqué dans l’armoire alors qu’il était en bas en train de faire son boulot. Le gamin c’était sauvé par une fenêtre et avait couru tout balancer ce qui fait qu’il se retrouva encerclé alors qu’il était en pleine séance de retouche sur le père. Situation un rien fâcheuse. Mais qui tourna a son avantage grâce à son pouvoir, même si il put éviter que son visage fut reconnu, on avait enfin un nom sur ce tueur. Youpi…

Dès lors il aurait très bien put se faire arrêter a tout les oins de rue, durant cette période il utilisa tellement son pouvoir qu’il fut dans l’incapacité de bouger tellement ses forces étaient minces. Il c’était recroquevillé dans un coin et attendait patiemment que l’orage passe. Et il passa. Et cela grâce au procès de Big Bad Wolf. Une accalmie qui lui permit de reprendre du poil de la bête et de se remettre au boulot. Tout le monde était bien trop occupé a suivre le procès, la tête ailleurs plus personne ne faisait attention à ce drôle de personnage qui escaladait les grilles et les haies pour entrer chez ses voisins. Merci Le Loup ! Un grand sacrifice, une âme de martyre et tout bénéfice pour Nogar ! O qu’il était bon de reprendre du service, ses doigts le démangeaient depuis tellement longtemps ! Il en aurait presque pleurer de joie quand son scalpel rencontra de nouveau la chair tendre de sa nouvelle patiente. Dommage que le procès ne puisse durer plus longtemps, mais avec un minimum de chance cela allait faire passer son histoire au oubliettes pour un temps et de la chance il en avait a revendre ! Il continua donc sur sa lancée, après tout pourquoi stopper une affaire si parfaite on se le demande.

Sauf que les meilleures choses ont une fin, douloureuse et brutale, une fois Big Bad Wolf sous les verrous ils cherchèrent de nouveau de quoi faire passer le temps et ils ne trouvèrent rien de plus amusant que de continuer la traque lancée quelques jours auparavant sur Nogar, après le Loup on s’attaque au chirurgien fou. Il fut donc obligé de stopper une fois de plus ces activités, toutefois il trouva un palliatif bien distrayant. Puisqu’il ne pouvait plus tuer et ausculter ses familles il allait trouver d’autres cobayes potables et quel meilleurs cobaye que ceux de ces poursuivants. Les patients changèrent et finalement ce n’était pas plus mal, tuer des familles confortablement installées devant leur postes de télé c’est bien, mais le plaisir de la traque était tout aussi grisant dans ce nouveau jeu. Attendre le bon moment, bien tapie dans un coin et surprendre celui ou celle qui aurait l’idée de s’éloigner en premier, qui plus est l’adrénaline que lui procurait la situation le faisait aller nettement plus vite dans ces dissections. Les premières furent un peu ratées, mais on apprend tout avec le temps. Et puis ça réduisait les effectifs, double bonus pour Nogi.

Et pendant un an il alterna entre famille et poursuivants, entre simplicité et complication, maitrise et inconnu. Il en était tout frétillant d’impatience et quand la fin de sa semaine chez ses patients s’achevée il reprenait heureux son petit jeu de cache-cache quotidien.
Jusqu’au jour, où, bien tranquille sur le divan du salon de la famille Walker, il apprit au info que cette grosse bête de Loulou c’était sauvé ! Bel exploit à vrai dire et qui encore une fois servait ses intérêts, les Traqueurs allaient être une fois de plus convoqués pour la poursuite, laissant donc ses patients et lui laissant le champ libre pour les manœuvres qu’il comptait faire. Car oui, Nogar avait des projets qui lui tenaient a cœur depuis un petit moment. Cela faisait un bout de temps qui potassait le sujet et il était presque sur qu’il pouvait maintenant se lancer dans les mystères du cerveau, pour cela il devrait maintenir ses patients dans un semblant de vie avant de pratiquer sur eux ses petites expériences, les joies du début, tout un univers nouveau et vaste a parcourir ! Et maintenant que l’autre timbré était sortit il allait pouvoir s’y atteler.

Bonjour et bienvenue \o/

Je te valide avec plaisir, fais toutefois attention aux "Il c’était ", tu confonds régulièrement c/s.

Amuse toi bien parmi nous ! ^o^