Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez|

Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
MessageAuteur
MessageSujet: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyMar 29 Déc - 13:05

Mercredi. Solomon, un petit sourire aux lèvres, se baladait à Wonderland. Aujourd’hui était le jour de son mariage, il n’avait juste pas encore trouvé qui, et il ne doutait pas que la personne concernée trouverait, elle.
Il n’était pas resté au Cimetière, se disant que s’il fallait se retrouver marier, autant que ça ne soit pas avec un squelette, un fantôme, un zombie, ou un client. S’il pouvait tomber sur une belle femme au moins pour cette semaine, ça serait toujours ça de gagné. C’est pour cela qu’il était allé à Wonderland d’ailleurs, se disant qu’ici il avait moins de risque de tomber sur un monstre moche et gluant, il espérait tomber sur quelqu’un d’aussi merveilleux que le nom du patelin.

Le mercredi Sol était moins lent que d’habitude, il marchait presque à une vitesse normal, et les gens auraient pu penser qu’il était heureux de vivre à cause de son sourire. En fait ce n’était qu’une surface, le garçon était aussi peu entrain que le reste de la semaine, seulement on était censé se réjouir le jour de son mariage, alors son corps réagissait pour lui.

Derrière lui Hugo marchait et le suivait. Il ressemblait plus à un animal qui menaçait la vie de Sol, plutôt qu’à sa bête de compagnie, et pourtant l’iguane était son seul ami. Il faisait un peu tâche au milieu des gens de Wonderland, et certaines personnes s’éloignaient d’eux, effrayé par le bestiau. En même temps les yeux rouges d’Hugo scrutaient tout ce qui se trouvait autour de son maître, il semblait prêt à dévorer le moindre passant qui oserait s’approcher trop près de Solomon. Et ce dernier ne s’en préoccupait pas, il avait l’habitude, et puis il était sûr que son animal le protégerait mieux que quiconque, même si malgré ses efforts il n’arriverait pas à empêcher le mariage de son maître.

Il avait pourtant déjà essayé, combien de fois le mercredi il avait fait de son repas la « future » épouse, et combien de fois une autre avait débarqué aussitôt. Une malédiction était une malédiction, peu importe ce qu’on inventait pour y échapper, au final elle finissait toujours par rattraper Solomon. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’essayait même plus d’y mettre un terme, c’était inutile, du temps et du travail perdus, et le garçon était devenu trop apathique pour réellement faire des efforts.

Puis soudain il s’arrêta au milieu de la rue, Hugo en profita pour venir lui grimper sur le dos.


- Et si on allait prendre un thé ici ?

Demanda Solomon à l’animal en pointant un salon de thé qui paraissait plutôt sympathique. Et n’attendant pas la réponse d’Hugo qui de toute façon n’en n’avait pas, il se dirigea vers l’endroit qu’il venait d’indiquer.
Sol n’aimait pas vraiment le thé, enfin disons plutôt qu’il ne prenait plus goût à rien, juste que marcher commençait à lui fatiguer les jambes et au moins là il serait assis. Peut-être rencontrerait-il sa future « corde au cou » ici, dans un sens il espérait presque, comme ça au moins ça serait fait. Il n’attendrait pas toute la journée.

Bref, il entra donc dans le salon, alla s’asseoir sur un des énormes tabourets. Hugo alla se caller sur le siège à côté, s’enroulant sur lui-même. Les deux attendirent que quelqu’un viennent les servir.


- Hugo, tu ne trouverais pas ça drôle un mariage avec un ou une serveuse ?

Le regard rouge de l’iguane se posa un bref instant sur son maître.

- T’as raison, ce n’est pas drôle.

Plus rien n’était drôle de toute manière pour Solomon. Il n’y avait plus qu’à attendre ce qui allait arriver maintenant…
Anonymous
Invité
Invité
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyMer 30 Déc - 17:52


    Le salon de thé. Quel charmant endroit à reconvertir en agence matrimoniale n’est-ce pas ? Une grande silhouette enrubannée d’un beau queue de pie violine est penchée au-dessus d’un comptoir ovale à triturer l’on ne sait quel robinet. Et qu’elle chantonne d’une voix allègre :

    « Chanson-thé, Boking-thé, Tango-Thé
    C'est la coutune à la mode
    L'hiver comme l'été ! »


    Avant de s’interrompre pour s’exclamer dans un transport de gaieté:

    « Sacrebleu, cela vient ! »

    Un instant plus tard, le Chapelier s’est redressé brandissant à bout de main une sorte d’éponge verdâtre brillante. Un regard soupçonneux, une légère moue qui froisse les traits parfaits encore tournés vers le mystérieux comptoir et soudain le visage s’éclaire à nouveau. En parfaite coordination avec un sifflement strident semblable à celui d’une vieille tuyauterie agonisante d’une vieille machine à vapeur rouillée. Semblable à une vieille théière tout simplement. Et voilà que la chose gluante entre les doigts fins du Hatter laisse filer un long rire strident. Un regard amusé de la part de Sham qui, lorsque le sifflement se fera plus intense et agrémenté de bruits d’estomac en digestion difficile, esquissera deux pas de danse avant que son pied ne s’élance vers une bassine en cuivre et ne la propulse dans les airs. La voilà qui rebondit sur un des tabourets, heurte un lustre avant de venir se vriller dans le plancher, tournant et frétillant comme une soucoupe.
    Du comptoir vient de surgir un long tuyau rose fuschia d’où proviennent les sifflements. Tel un serpent, il se tortille, il se torsade, brandissant à son bout un robinet menaçant. Les pieds de Sham s’envolent, la main libre prend appui au sol et en quelques bonds, voici le Jeune Homme accroché au tube enragé. Une grosseur monte des entrailles du comptoir où l’extrémité du tuyau disparaît, à l’intérieur même du serpent. Sham a plus l’air de danser que de lutter, tournoyant du bout des pieds. Un large sourire illumine ses traits alors qu’il brandit toujours l’immonde spongiaire hystérique d’une main.
    La grosseur a atteint le terme de son voyage, elle grossit encore, encore. Ca gargouille, ça gargouille et soudain un gros "SPLACH" résonne dans tout le salon. Un liquide ambré émerge du tuyau, fontaine d’or. Le Chapelier maîtrise, dirige et les litres de thé se déversent dans la bassine de cuivre. Un mouvement de bras et Sham se débarrasse de la chose verdâtre, en plein dans la bassine. Et qu’il se met à chanter à vive voix :


    "Je suis une éponge qui absorbe la matière
    Et je plonge la tête la première
    Je suis une éponge qui absorbe la matière

    L'escalier dedans la pièce il me transporte
    Il me déporte, il me transporte
    Plantée là les yeux gros comme des deux piastres
    Je suis à risque de faire une crise
    Je m'avance, je fais un pas, je touche la vitre
    Et tout est beau et tout est beau et tout est beau
    Et je plonge

    Et je plonge la tête la première
    Je suis une éponge qui absorbe la matière
    Et je plonge la tête la première
    Je suis une éponge qui absorbe la matière»


    Sham est content, il a l’air d’arroser ses fleurs dans son petit jardinet, tenant avec désinvolture son tuyau. Les prunelles violines, en parfait accord avec le costume, farfouillent la pièce. Ah, c’est bon, il a repéré son haut de forme. Il s’en approche alors que, toujours, le thé continue de couler en direction de la bassine. Et l’éponge grossit, grossit. Un geste grandiloquent et le Chapelier se coiffe du couvre-chef. Nouveau mouvement de tête vers la bassine quand le visage s’immobilise soudain. Il vient de repérer deux clients. Et surtout, il vient d’entendre le :

    - Hugo, tu ne trouverais pas ça drôle un mariage avec un ou une serveuse ?

    -BWAHAHAHHAAHHAHAHAHAHAaaHHIiiihHHiiiHoooOHHOoHHHUuhHUHuh

    - T’as raison, ce n’est pas drôle.

    -HIiiiNNHIIINNNHHIiiiiHHOOOOHUHUUHHUUHHAHAHAHABWAHAAAHAHAHAH

    Si ni Solomon ni son iguane n’ont l’air de se marrer, ça éclate bien un autre apparemment qui s'esclaffe à grands éclats. C'est arrivé aussi brutalement qu'un coup de canon. Et le voilà plié en deux, à presque se rouler par terre, tellement les rires qui surgissent de son pauvre corps sont retentissants. Le Chapelier est en plein accès de fou-rire. Ce qui n’est d’ailleurs pas extraordinaire quand on le connait, même uniquement de réputation. Là ? Il imagine tout simplement l'iguane épouser Blanche-Neige. Et que les rires reprennent de plus belle. Il lui faudra bien cinq minutes pour se calmer et encore, ce n’est que parce que son tuyau vient de déverser sa dernière goutte. Deux doigts fins viennent balayer des larmes au coin des yeux, les agitent et les font disparaître d’un mouvement fluide. Un zeste de rire se retrouve encore dans le sourire accroché aux lèvres fines alors que le Chapelier se hisse d’un bond svelte sur son éponge pour y poser son séant. Un moulinet du bras et il se débarrasse du robinet qui se recroqueville tout seul, s'enroule et finit par retourner dans sa tanière qu'est le comptoir. Jambes se croisent. Une main se glisse sur le menton. Yeux se vrillent sur l’étrange couple. Sham est tout ouïe. Et ne dit pas mot.
avatar
The Mad Hatter
mr. tout-le-monde... ou pas !
mr. tout-le-monde... ou pas !
HUMEUR : Soiffante !
CITATION : Petit pot de confiture, quand te dépetipodeconfitureriseras-tu ? -Je me dépetipodeconfitureriserai quand tu te dépetipodeconfitureriseras.

BOITE A JETONS : 0000

FICHE : Moutarde ? Ne soyez pas ridicule ! Un peu de citron, c'est différent.
NOTEBOOK : Est-ce que vous désirez un peu plus de thé ?
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyVen 1 Jan - 13:52

Un mariage ça se prépare, puis surtout normalement ça se prévoit. On dit qui on veut épouser et comment, et on ne se retrouve pas marié parce que manque de bol pour certaines personnes se passer la main dans les cheveux de tel façon signifie que l’on veut se mettre la « corde au cou » avec la mocheté dans le coin à droite.
Enfin bien sûr cela marchait quand on ne s’appelait pas Solomon Grundy. Parce que pour le garçon, n’importe quoi pouvait le marier à n'importe qui.

Tiens par exemple, il se pouvait bien qu’ici commander un thé au citron signifierait qu’il fait une déclaration à la patronne, ou encore que se balader avec un Iguane voulait dire qu’il demandait en mariage un des clients. N’importe quoi pouvait l’emmener à devenir l’époux d’une semaine.

Un autre que Sol se serait peut-être amusé à inventer des scénarios possibles de ce qui allait arriver, intelligent, possible, ou complètement ridicule, s’amusant de la situation. Mais Grundy n’aimait pas « s’amuser », n’ayant jamais retrouvé son passé, il préférait ne rien faire, l’apathie étant son remède à son malheur.

Quand la serveuse vint prendre sa commande, Solomon la toisa de haut en bas avant de se décider à parler. D’une voix lente il finit tout de même par demander ce qu’il désirait.


- Un thé citron, s’il vous plait.

Aucun confettis ne tomba du ciel, personne ne sortit de sous terre, rien d’étrange n’arriva et la serveuse repartit sans que Sol ne se retrouve marier.

- Hugo, qu’est ce qu’il se passerait si je ne me mariais pas aujourd’hui ?

L’animal eut pour seul réponse un grognement. Il ne semblait pas écouter ce que lui disait Sol, ses yeux rouges scrutaient le comptoir au fond de la pièce.
Grundy suivit son regard et s’aperçu qu’on les regardait, plutôt fixement d’ailleurs. Ce que cela signifiait, il n’en savait rien, mais peut-être que cet homme là bas au haut de forme était le père de sa future mariée, ou le futur marié lui-même ? Ou peut-être pas. C’était possible qu’il ne soit qu’un curieux, un bouffeur d’iguane ou alors un futur invité du mariage.


- Hugo je ne veux pas me marier avec lui, j’espère que c’est quelqu’un d’autre.

L’iguane grogna, cela signifiait qu’il pouvait manger l’homme si celui-ci tentait quelque chose qui ressemblait à une demande en mariage. Sol savait que si son animal s’en débarrassait il pourrait tomber sur pire, mais tant pis.

- Si ce n’est pas le cas, j’espère qu’il a une jolie fille au moins.

Et pas une espèce de laiderons avec des boutons pleins la figure, comme ça lui était déjà arrivée.

- Sinon j’aimerais qu’il arrête de nous regarder.

Hugo prit une position d’attaque, montrant les dents, faisant le dos rond. Solomon lui caressa l’échine, pour qu’il se calme un peu.

- Ignorons-le.

Et obéissant à ses propres ordres, Sol détourna les yeux et regarda ailleurs. L’iguane se ré-enroula sur lui-même, mais son regard rouge ne quitta pas l’homme au comptoir.
Anonymous
Invité
Invité
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyDim 3 Jan - 19:35


    Le Chapelier, du haut de son éponge, semblait s’être totalement immobilisé, hormis son minois qui hochait de la tête, légèrement, de temps en temps, comme s’il approuvait les paroles qui parvenaient à ses oreilles. Son indiscrétion ne semblait pas le gêner le moins du monde. Les regards si peu aimables de l’iguane non plus. Il ne répondit ni à la douce protestation du Jeune Garçon, ni même au dos rond du reptile. Non, le Chapelier était d’un calme… Saisissant. Bien trop pour que cela soit naturel pourrait-on penser. D’ailleurs, le buste se redressa soudain. Sham fut droit comme un i. Il y’eut un bruit d’explosion et le jeune homme bondit de son siège improvisé comme s’il avait le feu aux fesses. Ce qui n’était pas totalement faux. Que Solomon se rassure, il n’y’avait pas la moindre trace de confettis. Une fumée rose s’échappait de l’éponge. Sham se pencha, tendit son bras et dégagea… Une tasse de thé qu’il couvait depuis tout à l’heure. Un sourire mielleux lui éclaira les traits. De son autre main, il appuya sur la chose verdâtre et un liquide spongieux émeraude fort peu ragoûtant s’en extirpa pour couler avec force grumeaux dans la tasse tendue. Et voilà que le Chapelier, de sa démarche de gazelle, ramenait sa trogne vers Solomon et son animal, tasse en main, avant de la déposer sous le nez du Garçon.

    « Goûtez moi ça mon cher. Vous m’en direz des nouvelles ! Exquis, j’en suis sûr ! »

    Et sans plus de cérémonie, il se retrouvait assis face au Garçon apathique. Il fallait bien dire que des clients étranges, il en voyait passer souvent. Et justement, ça le divertissait tellement chaque fois qu’il s’en approchait toujours. La curiosité est un vilain défaut dirons-nous. Mais ce n’était pas franchement un problème avec le Chapelier qui n’avait pas vraiment la tête attachée aux épaules. Les histoires qu’on lui racontait s’installaient dans un livre de contes de sa mémoire et ce n’était plus que réminiscences ensuite. Elles se mêlaient toutes, faisant du Chapelier certes, un bon conteur, mais surtout un extravagant aventurier pour les naïfs qui gobaient sa belle rhétorique.

    « Permettez mon indiscrétion, mais j’ai cru comprendre que vous cherchiez bottine à votre main ? Je suis bien curieux, que se passerait-il si vous ne vous mariez pas ? Acceptez donc ma proposition ! Faisons tout pour le découvrir ! Brûlons robes blanches ! Colombes ! Fleurs ! Jeune Dame ! Nœud papillon ! Char à bans ! Hydromel ! Pétales de chrysanthème ! Traîne de vair ! Queue de pie ! OH ! Pas le mien bien sûr!" S’écria t’il en se levant brusquement pour faire part de son enthousiasme de grands mouvements de bras dans les airs.

    "Et s’il n’y a pas d’autres solutions… Epousez donc votre iguane ! Cela résoudra peut-être le sort. »

    De quoi je me mêle pouvait-on dire au vu de l’intrusion du Personnage. Mais cela ne touchait pas le Chapelier. Il était à l’aise absolument… Partout. Il se rassit, toucha du bout des doigts le plateau de la table voisine et en cueillit un morceau qu’il se mit à grignoter. Du pain d’épice. Succulent. Mais à ne pas manger seul.

    « Vous permettez ? »

    Et sans attendre la réponse, il récupérait la tasse offerte quelques instants plus tôt pour se la vider dans le gosier. Pas un bruit. Que de la douceur. De l’élégance. Les grumeaux semblaient s'être liquéfiés au contact de la salive du Hatter. Un claquement de langue satisfait et Sham se porta la main au cœur.

    « Que diable ! Succulent ! Délectable ! Une merveille ! Un régal ! J’en tremble d’émotion ! Parfaite invention ! Goûtez-y, goûtez-y, ne faites pas l’enfant ! »

    Et de remettre entre les mains de Solomon la tasse. Vide.

    « Vide ! Vide ! Ne vous inquiétez pas ! »

    Il arracha à nouveau le récipient et se crapahuta en tournoyant sur lui-même à vitesse grand V vers l’éponge qu’il pressa à nouveau. L’on pouvait penser que le Hatter faisait tout pour amuser la galerie, à première vue. Mais rapidement, cette impression se dissipait. Sham n’en avait que faire des regards et cela lui conférait un charme spécial. Il était juste épuisant de vitalité. Quel contraste avec Week. Déjà, il était de retour près du Garçon à lui tendre sa tasse tout en s’asseyant avant de glisser son menton dans la paume de sa main, coude sur la table, yeux rivés sur Solomon. Auditeur attentif et émérite.

    « Commencez donc par tout me raconter. Nous aviserons bien après. »
avatar
The Mad Hatter
mr. tout-le-monde... ou pas !
mr. tout-le-monde... ou pas !
HUMEUR : Soiffante !
CITATION : Petit pot de confiture, quand te dépetipodeconfitureriseras-tu ? -Je me dépetipodeconfitureriserai quand tu te dépetipodeconfitureriseras.

BOITE A JETONS : 0000

FICHE : Moutarde ? Ne soyez pas ridicule ! Un peu de citron, c'est différent.
NOTEBOOK : Est-ce que vous désirez un peu plus de thé ?
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyMar 5 Jan - 19:47

L’homme du comptoir s’excita bizarrement pendant un moment, de la fumée rose s’échappa de son éponge, et il commença à faire des gestes que Sol préféra ignorer. Il aurait continué à ne pas y faire attention si l’espèce de type étrange ne s’était pas approché de sa table. Lui proposant de boire dans sa tasse un liquide qui semblait complètement imbuvable.
Comme on n’était pas samedi, Solomon était certain d’y résister, il pourrait boire un poison pur qu’il n’en mourrait pas, mais par contre rien ne disait qu’il ne se retrouverait pas marié avec la personne qui aurait concocté ce poison.

Peu importe, il devait de toute façon se retrouver marier. Sans frayeur donc il accepta la tasse, mais ne la but pas tout de suite, écoutant ce qu’on avait à lui dire.

Le personnage complètement fou apparemment avait commencé à lui parler de son mariage. Il voulait savoir ce qui arriverait si jamais il ne se mariait pas.
C’est vrai ça ? Qu’arriverait-il ? Est-ce que la malédiction en serait annulée ? Ou alors une malédiction pire encore lui tomberait dessus ? Ca il ne pouvait pas le savoir vu que ce n’était jamais arrivé. Mercredi pour Week signifiait mariage, donc mariage il y aurait. Et l’autre n’attendait pas de réponse apparemment puisqu’il continuait dans son délire, proposant son aide, énumérant des trucs qu’ils pourraient brûler pour savoir ce qui arriverait si jamais Solomon ne se mariait pas.

A côté du garçon plutôt lent, hyper calme, l’homme ressortait vraiment. Le premier semblait encore plus au ralentit que d’habitude quand on avait l’impression que la vitesse du deuxième était étrangement improbable.
Et puis il lui fit une proposition encore plus bizarre que le reste. Lui disant de se marier avec son Iguane.
Solomon regarda l’animal, ce dernier montrait les dents, grognait, crachait, il était évident qu’il détestait l’étranger et que l’idée d’un mariage ne lui convenait absolument pas. Et de toute façon Week préférait éviter des épousailles avec son Iguane. Après tout il était son seul ami, le seul qui restait toujours près de lui, il valait mieux ne pas l’incruster dans sa malédiction.


- Mauvaise idée, je n’ai pas envie de me marier avec Hugo, et lui non plus.

C’est alors donc que le fou, c’est ainsi en tout cas que Solomon le qualifiait dans sa tête, reprit la tasse proposée – et donc que le garçon ne put toucher – et bu le liquide qui s’y trouvait, puis en fit l’apogée la seconde d’après.

Tout cela était bien trop rapide pour Sol, il n’avait pas le temps de réagir lui qui était si lent, il était impossible qu’il puisse donner son avis, ou qu’il arrive à suivre réellement l’homme. Il aurait toujours un train de retard sur lui. C’est pour cela qu’une fois que la tasse fut de nouveau pleine il ne chercha même pas à l’attraper. Sûrement, de toute façon, n’en n’aurait-il pas le temps.
Il resta donc assit tout droit sur sa chaise, attendant que l’autre se calme ou parte, et que le monde recommence à tourner à la vitesse de Solomon.

Seulement voilà, le fou en avait décidé autrement, il voulait qu’on lui raconte toute l’histoire, que Sol lui parle du mariage. Il voulait s’incruster dans sa vie alors que les semaines de Week étaient déjà bien fatigantes. Il ne répondit pas immédiatement, la tête lui tournait tellement l’autre l’avait saoulé de gestes et de paroles. Il aurait bien voulu qu’Hugo le mange, comme ça il aurait été tranquille, cependant l’Iguane allait sûrement finir empoisonné de faire d’un type pareil son repas, c’était sûrement trop dangereux, aussi ne lui demanda-t-il pas.
Et comme l’autre attendait une réponse, semblant silencieux – même si Solomon ne s’y fiait pas – le garçon finit tout de même par parler.


- On est mercredi, alors je dois me marier.

Et puis voilà, pas plus d’explications, pour lui c’était amplement suffisant en fait. Il ne pensait pas qu’il manquait quelque chose, que ses informations étaient incomplètes…
Au final peut-être était-il aussi fou que le buveur de thé en face de lui.

Et en parlant de thé il tenta un geste vers la tasse, et l’attrapa, l’emmenant doucement à ses lèvres.
Anonymous
Invité
Invité
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyMer 13 Jan - 17:25



    - On est mercredi, alors je dois me marier.

    Le Chapelier, prunelles améthyste vrillées sur son Interlocuteur, hocha la tête. Un mouvement infime d’appréciation. Rien ne l’étonnait et cette phrase : «On est mercredi, alors je dois me marier. » avait autant de sens que « Ce matin, j’ai mangé une pomme. » ou encore « Je suis jeune donc je ne suis pas vieux. » ou bien même «Mes tulipes sont vertes ». Il suffisait de jeter un œil autour de soi pour se rendre compte qu’il y’avait, dans ce Salon de thé, des choses étranges qui, à force d’exister, n’en devenaient que bien banales. Solomon n’intriguait Sham que dans la mesure où l’on ne savait pas ce qui arriverait si son cycle de vie d’une semaine était modifié. Le cours du Temps en serait-il altéré ? Vraiment, cela tenait à cœur au Tenancier de le découvrir. C’est sûrement pour cela que lorsque Solomon cessa de parler, Sham ne bougea pas d’un poil, menton toujours au creux de sa paume, attention rivée sur le Garçon. Il attendait la suite. Qui ne vint pas. Avait-il cru que cette intervention dans l’histoire, cet arrêt parolier résultait de la tasse de thé proposée ? Toujours est-il que, tranquillement, sa main libre s’avança vers le visage de Solomon. Un long doigt fin se tendit et d’un geste élégant se cala contre l’ovale de la tasse sur lequel il appuya fermement. La tasse se coinça entre les lèvres de Solomon et le doigt la fit remonter et s’incliner afin que le liquide put se déverser dans le gosier du pauvre Grundy. Le message était clair. « Dépêche toi donc. » Et le Chapelier lui sourit grandement d’un air entendu, gardant un flegme parfait, signifiant sans équivoque « Ne vous pressez pas pour moi, j’ai tout mon temps. ».
    La texture visqueuse s’empara donc de la bouche du Garçon. Avec ses nombreux mariages, ce-dernier avait déjà du rencontrer une femme dont les baisers rendaient cette impression-là non ? Une langue à la fois pâteuse et visqueuse. La sensation que cette langue pâteuse et visqueuse désirait vous étouffer en s’engouffrant jusqu’au fin fond de votre gorge, pour s’amuser à titiller vos amygdales. Votre bouche à vous proteste et c’est un afflux de salive qui vient chercher à se débarrasser de l’intrusion. Mais, au contraire, les deux salives se mêlent, clapotent contre le palais, contre les dents, s’exhibent soudain aux lèvres et finissent par s’écouler au coin de la bouche, tartinant le menton d’un effet mouillé détestable. Ce thé était un baiser. Le Chapelier s’était fait embrasser par une Prostituée perfectionniste, Grundy par une niaise Princesse transformée en gros crapaud. Ainsi allait la vie.
    Et le surplus de thé grumeleux jaillit de la bouche de Solomon pour couler à la commissure de ses lèvres jusqu’au pli du menton avant de s’échapper peu à peu sur le haut du vêtement. Car on n’imaginait pas le Garçon assez habile pour avaler aussi vite que le thé se déversait.
    Le Hatter délogea son menton de sa main pour extirper, tel un magicien au numéro travaillé, un mouchoir immaculé de son pourpoint. Les doigts s’agitaient pour faire glisser le tissu fluide hors de la poche. Et… Ils s’agitaient… Ils s’agitaient… Ils s’agitaient… Et le mouchoir coulait… Le mouchoir coulait… Le mouchoir coulait… Quand il y eut sur la table bien deux mètres de tissu, enfin, le dernier coin s’affaissa au sommet du monticule.
    Sham libéra la bouche de son Client. Il souriait toujours d’un air convenu. Et il attrapa le coin du mouchoir et vint tamponner les lèvres de Solomon. Et tout en faisant la « toilette » du Garçon, il prit la parole :


    « Bien entendu, bien entendu. Notre établissement pourvoie en banquets de toutes sortes, ne vous inquiétez point. Déterrement. Baptême de l’air. Communion de chats. Non-anniversaire. Voie sans issue. Remise de Rien. Célébration de défiançailles… Blablabla. »

    La mine pensive, le Chapelier énumère, énumère à n’en plus finir jusqu’à se stopper brutalement, se redresser tout aussi soudainement et brandir un bras en l’air, mouchoir toujours en main.

    « Mais où avais-je la tête ! Quel étourdi suis-je donc ! Tenez ! »

    Et d’un froissement de doigts de la main libre, une plume ôtée de son queue de pie devint un prospectus aux couleurs chatoyantes. Sham le tendit à Solomon dans une révérence.

    « Mon Cher. Nous sommes à votre entière disposition. »

    Nouvelle révérence gracieuse. Solomon, s’il a le temps de jeter un coup d’œil au papier pourra remarquer que l’écriture semble dangereusement mobile. Comme les dessins illustrant toutes les gourmandises offertes par le Salon. Des noms saugrenus. Des composants saugrenus. Pas de doute, le personnage loufoque que Grundy a en face de lui a glissé sa petite patte personnelle dans l’élaboration des événements et des mets. Et puis, forcément… Un sourire déforme soudainement le visage de Sham. Jusqu’aux oreilles au moins. C’est une manière de convaincre comme une autre me direz-vous. Il se veut persuasif lorsqu’il arrache le prospectus des mains de Solomon tout en s’exclamant d’une voix de clairon :

    « Mais bien entendu, vous ne voulez pas en entendre parler car aujourd’hui, vous ne vous marierez pas ! Cela tombe parfaitement ! Venez avec moi, mon Ami. Nous allons arranger votre petite affaire. Non, non, ne vous sentez pas redevable, tout le plaisir est pour moi. »

    Et le Chapelier se débarrasse en un tour de main du mouchoir, du prospectus et de tout élément gênant entre lui et Solomon. Son bras vient agripper celui du Garçon et le tire à lui de façon à ce qu’il se lève. Sham veut l’entraîner vers la sortie au vu de la direction qu’il emprunte.

    « Cher Hugo, ne restez donc pas à la traîne, nous aurons besoin de vous ! Allons, allons. Pas de protestation, vous savez comme votre aide nous est précieuse. Dépêchons, dépêchons ! »


avatar
The Mad Hatter
mr. tout-le-monde... ou pas !
mr. tout-le-monde... ou pas !
HUMEUR : Soiffante !
CITATION : Petit pot de confiture, quand te dépetipodeconfitureriseras-tu ? -Je me dépetipodeconfitureriserai quand tu te dépetipodeconfitureriseras.

BOITE A JETONS : 0000

FICHE : Moutarde ? Ne soyez pas ridicule ! Un peu de citron, c'est différent.
NOTEBOOK : Est-ce que vous désirez un peu plus de thé ?
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptySam 16 Jan - 21:00

La lenteur de Sol fut interrompue par la rapidité de l’homme. Il se retrouva à devoir avaler le contenue de la tasse à une vitesse qu’il ne pouvait pas suivre. La sensation lui en rappelait une autre bien connue, la fois où il s’était retrouvé marié avec une femme grenouille qui ne cessait de vouloir l’embrasser (jusqu’à finalement le tuer par étouffement le samedi). Le surplus qu’il n’arrivait pas avaler coula sur son menton et ses habits. Tant pis, il n’attachait guère d’importance à la propreté ou à l’apparence. Il veillait simplement à ne pas avaler de travers, sinon le liquide resterait coincé dans le mauvais tuyau jusqu’à samedi où seulement là ça l’achèverait. C’était très désagréable.
Après avoir bu de force, s’être fait essuyé les lèvres, il dut renforcer sa concentration pour suivre l’homme dans ce qu’il disait, présentant tout ce que son établissement pourvoyait. A croire qu’il voulait lui préparer son mariage avec une épouse qui n’était toujours pas apparu. Son flot de parole s’arrêta alors soudainement, il transforma une plume en prospectus qu’il tendit à Solomon, qui n’eut pas franchement le temps de regarder convenablement tellement l’autre était plus rapide que lui.


Il était très changeant comme personnage, impossible à suivre autant dans ses gestes que dans ses sautes d’humeurs, semblant ne pas suivre un fil bien particulier dans ses paroles ou ses pensés. Voilà maintenant qu’il agrippait le bras de Week et l’entrainait de force avec lui, certifiant qu’il n’y aurait pas de mariage et demandant à Hugo de se dépêcher. L’animal n’avait pas franchement envie d’obéir, mais ne voulait pas quitter des yeux son maître il couru plus vite sur ses petites pattes, puis grimpa sur son maître et alla s’accrocher à son dos se tenant aux vêtements par ses griffes.
L’homme le conduit vers la sortie, mais Solomon ignore exactement ce qu’il veut faire. Il n’a pas peur, juste que ce que lui a dit le type bizarre tourne dans sa tête.


*Il a dit que je ne me marierais pas aujourd’hui, alors que va-t-il faire ?*

Est-ce qu’il disait ça pour s’amuser, trouver un moyen pour que Sol ne se marie pas, jouer à « on va empêcher le jour de ton mariage », ou alors savait-il qui était vraiment Solomon Grundy et comment lui retirer sa malédiction. Si ça pouvait être ça, alors que se passerait-il ? Que deviendrait-il ? Il n’en savait rien, ni ça, ni le reste.
Habituellement il restait apathique, tant pis, il verrait, inutile de se poser des questions, ça ne servait à rien, ça ne changerait pas sa situation, seulement ce personnage était si atypique et bizarre, tellement spontané et différent de Week, qu’il finissait par réveiller en Solomon l’envie de savoir.


- Est-ce que vous savez comment enlever ma malédiction ? Est-ce que vous savez comment je peux faire pour ne pas me marier aujourd’hui, mourir samedi, naître lundi ? Vous allez vraiment faire quelque chose ? Ou alors êtes vous seulement entrain de vous amuser?

Il fixait l’homme, il n’en n’était pas encore au point d’espérer qu’on lui retrouve son passé et qu’on arrête sa malédiction, mais déjà il se posait des questions, c’était pas mal.
Mais à ce moment là une espèce de naine entra en trombe dans le salon de thé, alla se coller à Solomon et s’écria :


- Enfin je t’ai trouvé, tu t’étais caché un misérable avorton, pour échapper à notre mariage, pas de chance je t’ai trouvé, maintenant tu dois m’épouser.


Cette dame devait faire une énorme méprise, confondant sûrement Week avec quelqu’un d’autre ou alors n’arrivant pas à se marier elle prenait le premier venu et l’entrainait dans son délire. Solomon savait que ça ne servait à rien de lutter, alors il hocha la tête, puis s’adressant à l’homme bizarre qui devait –soit disant- l’empêcher de se marier :

- Vous voyez, je dois me marier aujourd’hui, vous ne pourrez sûrement pas l’empêcher.
Anonymous
Invité
Invité
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyMer 27 Jan - 14:14


    La main aux doigts fins enserrait l’avant-bras de Week. Il n’y avait pas la moindre pression, l’étreinte était légère comme une plume. Et pourtant, il semblait impossible de s’échapper de ces doigts de serres. Enfin, son Protégé du Moment, sa Lubie de l’Instant, sembla s’animer quelque peu. Malgré le ton de voix posé, un peu trop lent probablement au goût du Chapelier, ce-dernier ne broncha pas et n’interrompit pas la série de questions.
    Un sentiment de compassion effrénée, de bonté acharnée, d’altruisme féroce, enfin d’auguste bienveillance ponctua la tirade de Solomon en s’emparant du cœur du Hatter comme une énorme Jelly rose se déversant sur une mouche. C’était collant, sucré et l’on pouvait bien se débattre, on n’en finissait pas moins au milieu.

    Bien entendu ce genre de sentiments était aussi fluctuant que le souffle du vent chez le Chapelier. Aussi versatile que le caractère indomptable de Sham. Aussi inconstant que la couleur de ses yeux. Aussi instable que le goût du Mad Pudding.
    Mais l’important était qu’à cette seconde précise, les souhaits du Hatter s’étaient liés à ceux de Solomon.

    Bien entendu, ce dévouement soudain pour cet Autre que lui-même était poussé par la curiosité dévorante qui le taraudait, qui lui sifflotait dans l’oreille qu’il y’avait la possibilité de bien s’amuser en emboîtant le pas à l’étrange personnage et à son hostile caméléon et non par simple don de soi, par commisération ou tout autre noble sentiment qui n’affectait pas, grâce au Ciel, le sensible jeune homme excentrique.
    Mais l’important était qu’à cette seconde précise, les pensées du Hatter fourmillaient, comme l’explosion accidentelle d’un feu d’artifice, pétaradant dans un fouillis bruyant de lumières, de déflagrations et d’odeur de poudre consumée, dans la caboche mal agencée qui lui servait de crâne.

    Bien entendu, s’il y’avait la moindre interférence entre lui et le Garçon, Sham en oublierait rapidement l’existence de celui-ci pour suivre un tout nouveau chemin tracé par le Hasard, le Destin, ou tout autre être plus malin que le Chapelier qui tirait les ficelles de l’Existence. Leur destinée se dansait sur un fil. Leur lien se tissait dans une bulle. Leur aventure se balançait à l’épée de Damoclès.
    Mais l’important était qu’à cette seconde précise, les actes du Hatter servaient Solomon comme ceux d’un fidèle compagnon canin parlant pouvaient le faire.
    En effet, le temps de se faire surprendre par sa, ô combien délicate, sensibilité, l’affreuse personne avait fait irruption dans le Salon. Et la nature profonde du Chapelier revint au galop. Sa main libre virevolta dans les airs et vint recueillir, rapide comme l’éclair, l’épaule de la Naine, écartant celle-ci un temps soit peu du pauvre Week. Et qu’en même temps que Grundy, il s’écria d’une voix forte et pourtant si loin de notes aigues désagréables, d’un ton enjoué et pourtant si loin de l’hystérie profonde le caractérisant, d’un air réjoui et pourtant si loin de la folie l’habitant :


    « BIENVENUE , très Chère Cliente dans le Pays Des Délices de vos Papilles Gustatives ! Ici, rien n’est impossible pour satisfaire votre palais raffiné ! Venez prendre place pour un voyage merveilleux aux confins des saveurs les plus quintessenciées ! Que choisissez-vous ? Siroter ou déguster ? Les deux à la fois, pardi ! Désirez-vous notre nouveauté ? Le Puppet Pancake ? »

    Il s’apprêtait à ressortir son prospectus quand, apparemment, les paroles de la bonne femme atteignirent le centre de son labyrinthique cerveau. Il s’immobilisa, écarquilla les yeux. Sa bouche s’entrouvrit. Ses lèvres tremblotèrent. Et l’on put presque apercevoir remonter le long de l’œsophage les tressaillements annonciateurs de sa spécialité. Une microseconde, le monde s’arrêta de tourner. Tout se figea. La scène se passait au ralenti. Et… Soudain… Retentit le rire fou du Chapelier Toqué.

    « Muhuhuiiih ! Hooohooo ! Haaaahhaaaaa ! Hiiihiiihh ! HooohOooo ! Huuuhuuuuh ! HaahhaAAaa ! HAAHAA ! WAAAHAAAHHAAAHA ! WOUAAAARFWOUUUUAAAARFWOUUAAARFF !!!! Très… HAAHAA ! Chère… HIIIHIIIIIH ! Dame… HOOOHHOOOOOO ! Notre… HUHUUHUHUHU ! Jeune… PWAHAHAHAH ! Ami… HAHAUHUHUA ! N’est… HIIHAHIAHA ! Pas… HOUHOUHOU ! Com… HAHAHAHA ! ..ESTIBLE WOUARFWOUARFWOUARF ! Je… Vous… Hiiihiiihiiiii… Laisse… Hiiiiiiii… Aux mains… Sniurf.. Sniurf.. De mes… Sfussh… Sommelières… Hi……. »

    Et d’une poussée vigoureuse, il détacha la Naine de son futur mari afin de la projeter dans les bras d’une jolie serveuse en tablier à fleurs, apparue comme par enchantement. Tout au même moment, son autre main libéra le bras de Solomon pour venir chasser des perles de larmes apparues au coin de ses yeux sous le coup de son hilarité. Un soupir de bien-être s’échappa de ses lèvres alors qu’il se tournait vers Week.

    « Ah, quelle délicieuse personne, ne trouvez-vous pas ? Un humour décapant. Cela est bien rare de nos jours, de voir la gent féminine manier avec une telle dextérité les bons mots. Allons, venez mon Cher. Reprenons notre route. »
avatar
The Mad Hatter
mr. tout-le-monde... ou pas !
mr. tout-le-monde... ou pas !
HUMEUR : Soiffante !
CITATION : Petit pot de confiture, quand te dépetipodeconfitureriseras-tu ? -Je me dépetipodeconfitureriserai quand tu te dépetipodeconfitureriseras.

BOITE A JETONS : 0000

FICHE : Moutarde ? Ne soyez pas ridicule ! Un peu de citron, c'est différent.
NOTEBOOK : Est-ce que vous désirez un peu plus de thé ?
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyLun 15 Fév - 10:49

Que pouvait-il y avoir de si drôle ? Franchement rien. Même si Solomon n’avait pas été apathique, il n’aurait rien trouvé d’amusant du tout. Ou alors juste s’il était soudainement devenu complètement fou et qu’il trouvait vraiment trop trop marrant qu’une naine s’accroche à lui et le prenne pour son futur mari.
Fou, c’était sûrement ce qu’était l’homme à côté de lui. Mais qu’est ce que c’était la folie quand on était dans un monde où un Grand Méchant Loup menait la terreur ?
Solomon lui-même était sûrement dingue, cela expliquerait qu’il soit si mou, si lent, si insensible à tout et à rien, qu’il continue à vivre alors qu’il mourrait chaque samedi, voilà qui était franchement fou.

L’homme chassa la naine, sa future épouse se retrouva dans les bras d’une serveuse apparu d’on ne sait où, puis il se tourna vers Sol, décrivant la naine comme « une délicieuse personne », parlant d’elle comme de quelqu’un qui maniait bien les mots. Avaient-ils vu la même personne ? Week ne voyait pas d’humour décapant dans tout ce qu’il venait d’entendre, et sûrement que si Hugo avait pu parler il aurait confirmé les pensés de son maître. Il semblait que ce mercredi allait être encore plus bizarre que les autres.
Bon en tout cas sa future épouse n’était plus là, et sûrement qu’il venait d’échapper à un mariage avec une naine. Ceci-dit, il n’avait pas encore échappé au mariage tout court. Le mercredi n’était pas finis, et il était certain qu’avant le jeudi il aurait trouvé chaussure à son pied, même si la dite chaussure était trop grande, trop étroite, trop laide, ou trop baveuse.

Le fou voulu reprendre « leur » route. Mais quelle était cette route ? Ou emmenait-il Sol ? Ne serait-il pas plus simple de juste attendre plutôt que de courir partout ?


- Où allons-nous ? Je n’ai plus envie de bouger, je préfère retourner m’asseoir.

Et profitant que l’autre l’ait lâché pour essuyer ses yeux, Solomon se détourna et avança à minuscule petit pas vers son ancienne place. Hugo était toujours accroché à son dos et son regard méchant observait les alentours.
Soudainement il se mit à grogner, et Week s’arrêta.


- Qu’est ce qu’il ya Hugo ? Tu as sentit quelque chose ?

Et effectivement il avait sentit quelque chose, un homme habillé en femme venait de s’asseoir où était Solomon quelques minutes avant, et il regardait le garçon avec envie, il lui faisait même de grand signe pour qu’il vienne plus vite.

- Un futur époux sûrement, viens on y va, plus vite se sera fait, plus vite ça sera finis, et moins on aura perdu de temps.

C’est ainsi que Week continua son chemin, Hugo continuant à grogner dans son dos. Même s’il avait dit les mots « vite », il avançait toujours avec la même lenteur, de toute façon cela n’avait aucune importance, il était sûr que l’autre là bas l’attendrait et que le mariage se ferait.
Il ne pensait déjà plus à l’homme fou qu’il avait laissé à six pas de là, de toute façon celui-ci n’arriverait pas à empêcher ce qui devait arriver, on n’arrêtait pas une malédiction aussi facilement, Sol ne le savait que trop bien puisqu’il avait déjà essayé d’y échapper des centaines de fois. Mais c’était inutile. Complètement inutile.
C’est pourquoi il fallait mieux continuer sa route vers la table, vers cet homme-femme qui lui souriait à pleines dents, qui allait sûrement l’épouser de quelques manières que ce soit, et qui allait repartir le samedi quand Sol serait mort.
Et ainsi de suite, toujours, toujours, boucle infernale qu’il ne pouvait pas combattre. Ni lui, ni un autre, ni personne.

Heureusement il avait Hugo, son seul compagnon, seul engrenage un peu rouillé dans la malédiction puisque l’animal était le seul à ne pas la suivre. Il restait avec son maître au fil des semaines, et essayait de le protéger. S’il avait pu lui parler, il aurait peut-être pu expliquer à Solomon pourquoi il le suivait toujours, mais l’animal ne savait que cracher et grogner, et c’était bien dommage…


[HRP : désolé pour le temps d'attente, mais ma petite soeur est venu me voir et j'avais pleins de trucs à faire >o<, et désolé aussi si c'est un petit post pas inspirant t____t]
Anonymous
Invité
Invité
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] EmptyVen 26 Fév - 20:00


    Quel défaitisme. Cela n’allait pas du tout. Non, pas du tout, du tout. Le Chapelier se proposait si cordialement de résoudre ou tout du moins de tenter de résoudre le mystère de la vie de Solomon et celui-ci n’en avait cure ? Intolérable. Et le Lunatique Hatter fronça ses sourcils dans une moue bien connue de son personnel. De la fumée et des explosions de confettis allaient bientôt surgir de ses oreilles ou de son chapeau. Mais… Non. Sham était d’excellente humeur. Et surtout, il devait apaiser la curiosité qui le rongeait ou tout du moins il devait la soulager jusque ce qu’autre chose ne le détourne de la triste vie de Week. S’énerver n’aurait servi à rien si ce n’est à creuser son fin visage et à lui coller des rides de soucis.
    Son visage signa alors à la négative alors qu’il poussait un soupir compatissant. Le pauvre jeune Garçon avait du en voir de bien pénibles durant ses nombreuses existences d’une seule triste semaine, il était normal qu’il se montre si aigri. D’ailleurs, une pensée vint s’épanouir dans l’esprit tordu de Sham :


    « Mais dites-moi mon Cher, avec toutes ces mariées, il doit y avoir nombre charmants petits bambins avec vos beaux yeux rêveurs sur Malkins, non ? »

    Et qu’il voyait déjà une armée de zombies aux traits de Solomon errer dans les rues. Il ne put se retenir et repartit dans un fou rire ravageur à cette idée. A en pleurer une fois de plus. Mais ses émeraudes captèrent aussi sec la présence du Travesti et ses regards énamourés à l’adresse de son Protégé de l’instant. Cela le fit sourire encore plus grandement et en quelques cabrioles, il se retrouva près de Solomon qu’il attrapa par les épaules pour l’entraîner plus rapidement vers la table où se tenait l’Homme-femme. Et comme une gentille marionnette qu’il pouvait mouvoir comme il le souhaitait, il fit s’asseoir Grundy à une extrémité de la table et s’installa confortablement entre lui et le Travesti qui, il faut le noter, continuait de fixer Solomon d’une manière plus que dérangeante.
    Le Chapelier attrapa une des grosses mains poilues de l’Homme qu’il secoua délicatement du bout des doigts en lui susurrant d’une voix douce mais impérieuse :


    « Je me présente, The Mad Hatter, pour vous servir. Chaperon et Entremetteur de notre Ami ici-présent. Je vous prierai de décliner votre identité ainsi que vos références. Vous nous brosserez ensuite un portrait de vous qui nous incitera à vous choisir plutôt qu’un des autres nombreux prétendants. Car, oui, comprenez-le bien, je suis navré de vous informer que vous n’êtes pas le seul à avoir été séduit par la grâce et la vivacité d’esprit de ce bel Ephèbe. Allez-y, nous sommes tout ouïs. »

    Se moque-t-il ? La teneur des paroles n’en ferait pas douter. Mais le ton sérieux, d’où toute trace d’ironie est imperceptible, incline à penser le contraire. Le Chapelier croit ce qu’il dit. Ou en tout cas, arrive parfaitement à le faire croire. C’est un art qu’il maîtrise parfaitement. L’art d’insuffler le doute là où les certitudes sont les plus profondes. Après tout, le Hatter transforme les choses du bout des doigts et il transforme également les mots du bout de la langue. Un vrai parasite. Mais un parasite indispensable.

    « Voulez-vous une tasse de thé ? »

    Les bras s’étirent, les doigts extirpent d’on ne sait où trois tasses qui glissent chacune vers un membre de cet étrange tablée. Les doigts s’agitent à nouveau et la rose ornant la veste du Hatter devient une petite théière dorée fumante et sifflante. Sham assure avec sa grâce inégalable le service tout en continuant de bavasser à tout l’Arrigo. Le pauvre Amoureux de Solomon en est tout décontenancé, ne sachant où placer un mot dans ce raz de marée de paroles. Complètement noyé sous le flot de questions.

    « N’ayez crainte. Parlez donc. Diantre, que vous êtes timide. Aimez-vous les fleurs ? Et les chats ? Cela est très important les chats. Savez-vous cuisiner ? Comment ? Uniquement du lapin ? Mais où avez-vous donc la tête ? Avez-vous vu la mine un peu pâlotte de cet Aimable Garçon ? Il lui faut une nourriture saine et équilibrée. Il est de nature fragile. Chantez-vous ? Indispensable le chant. Absolument indispensable. Le sommeil est primordial pour l’éveil de l’esprit. Déclamez donc un poème. Parlez, mais parlez donc ! Diable. La timidité sied aux jeunes vierges effarouchées. Mais une personne de votre envergure, voyons, cela est déplacé. »

    Et il s’agite sur son siège, déverse des litres de thé dans tous les sens même si, étonnamment aucune goutte ne s’échappe, elles finissent toutes dans une des trois tasses. Et de sa main libre, le Chapelier ponctue ses tirades. Un pincement aux joues de Grundy pour appuyer ses propos quant à sa mine défaite. Des bourrades dans l’épaule du Travesti jusqu’à lui en attraper une pour le malmener de droite à gauche. Va-t-il donc parler ce Malotrus ? Et brutalement, Sham se calme, soupire et ose, d'une mine complètement dépitée :

    « J’en suis confus, mais vous ne convenez pas du tout. Croyez en moi mon expérience. Si vous aimez cet Enfant, laissez le partir, vous le rendriez malheureux. Vos caractères sont incompatibles. L’on ne peut rien y faire, le Destin vous oppose ! Tenez. Buvez donc ça. Ca ira mieux. »

    Et qu’on fourre une tasse de thé dans les mains du pauvre Homme jusqu’à lui en déverser la moitié sur le poitrail en la portant à ses lèvres.

    « Venez mon Ami, poursuivons notre quête de l’Âme-Sœur. »

    Et avant même que l’on ne puisse comprendre, Sham embarque sa petite compagnie d’un mouvement de bras pour entraîner Week et Hugo vers la porte du Salon. Il faut éviter que l’Individu ne retrouve ses esprits avant qu’ils soient sortis.
avatar
The Mad Hatter
mr. tout-le-monde... ou pas !
mr. tout-le-monde... ou pas !
HUMEUR : Soiffante !
CITATION : Petit pot de confiture, quand te dépetipodeconfitureriseras-tu ? -Je me dépetipodeconfitureriserai quand tu te dépetipodeconfitureriseras.

BOITE A JETONS : 0000

FICHE : Moutarde ? Ne soyez pas ridicule ! Un peu de citron, c'est différent.
NOTEBOOK : Est-ce que vous désirez un peu plus de thé ?
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty

Contenu sponsorisé
Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter] Empty
Revenir en haut Aller en bas

Un thé ou un mariage? [Pv : Mad Hatter]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» Mad Hatter's Notebook» Mad Hatter - Le Chapelier Toqué || Terminé ♥ ~» A la recherche du furet perdu... (PV Mad Hatter)» March Hare ~ White Rabbit ~ Mad Hatter ~ Cheshire Cat ~ Crocodile
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: rp-
Sauter vers: