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Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme.

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MessageSujet: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 6 Sep - 13:39



Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. 373469Bottes2_Final_copie

Nom*:
Redboots
Prénom*:
Luce E.
Surnom*:
La croqueuse d'ame.
Âge*:
18 ans.
Date de naissance*:
14 mai.
Emploi*:
Traqueuse.
Ville natale*:
Woollyland.
Orientation sexuelle* :
Hétérosexuelle.
Don surnaturel*:
Imaginez que votre âme est une friandise pour certains. Imaginez qu'il la traque pendant des jours. Imaginez qu'il l'habite ensuite... Et que vous, vous disparaisez. C'est exactement le pouvoir des croqueurs d'ame. Aprés avoir dévoré votre âme, ils l'utilisentcomme "avatar". Il deviennent vraiment lui. Apparence, caractére, souvenirs... Tout est là. Quelques précisions pourtant : Pour obtenir une ame, il faut une observation sans relache pendant une certaine durée. Sachez aussi que rien ne dure : Aprés quelques mois sans changer d'âme, la personnalité des croqueurs d'âme resort. Ajoutez à cela que si un proche découvre que l'âme a été mangée, les croqueurs d'âme ne pourront plus l'utiliser. Finalement, pas si génial comme donc, non?

***

Qui es-tu, croqueuse d'âme?
A quoi ressembles-tu, croqueuse d'âme?


" Miss Redboots? Oh, oui, je viens de la rencontrer. Elle a loué une chambre en haut, oui, celle que personne n'occupe jamais plus de quelques mois. Elle a pas l'air riche, pour sûr, et pourtant, elle a des tics d'enfants gatées. Je l'ai vu quand je lui ai fait visiter la chambre. Quand elle a vu la poussiére, elle a fait une sorte de grimace. Le lendemain, elle est arrivée avec des produits pour faire tout briller. Le lendemain, c'est à peine si j'ai reconnu la chambre. Dans le genre maniaque, on fait pas mieux.

Pour tout dire, je ne sais pas trop quoi en penser. La première fois que je l'ai vu, c'était pour lui montrer le logement. Elle est arrivée, avec son manteau rapiécé vert pomme, ses gants et son épaisse écharpe marron. Au milieu de toute cette pagaille vestimentaire, c'était à peine si on voyait un centimètre de peau. Et au dessus de ces couches de laines, on voyait juste une petite tête frêle et allongée qui semblait flotter. Sur cette tête, y avait les yeux les plus noirs que j'ai jamais vu, immenses, et au dessous, ces fossettes qui ressortaient trop. Un peu plus bas, il y avait ces lévres pâles, serrées au possible. Tout cet ensemble reposait sur un teint à mi chemin entre la paleur et le bronzage, et était encadrée de cheveux court et bouclés, aussi noirs que ses yeux. Sur le papier, ça peut paraître joli, mais c'est aussi parce que j'enrobe. Ce que j'ai pensé très nettement, c'était "mignonne, mais sans plus"

Quant au caractére... Alors là, c'est bien la derniére chose que j'aurai imaginé venant d'une personne comme elle. Imaginez vous qu'elle est aussi excitée qu'une gosse à la veille de noël. Toujours à tripoter son parapluie. La premiére chose qu'elle a fait en arrivant, c'est courir vers tout ce qui pouvait être suceptible de l'interesser et s'extasier sur n'importe quoi. Mais vu qu'y avait rien sur quoi se réjouir, ma foi, elle a regardé tout ce qu'elle avait encensée plus tôt avec colére. Le plus étrange, c'est que quand je lui ai dit que c'était parfait pour une étudiante, elle m'est tombée dessus comme une folle. "Vous trouvez ça parfait, vous?" Et le lendemain, plus rien. Elle est arrivée en s'exclamant que cette maison était parfaite et qu'elle n'en voulait pas d'autre. Comme vous pouvez le voir, en colére rapidement. Et suceptible..! Une fois, je lui ai reproché de pas vider ses poubelles. Elle m'a ignoré pendant une semaine. Enfin, elle a l'air d'une gentille personne. C'est tout ce que je demande."

---

"Miss Redboots? Ça fait quelques mois qu'elle est ici... Qu'est ce que vous pensez d'elle? Que c'est une personne fréquentable? Détrompez vous. j'vous explique.

J'pensais avoir à quelqu'un de réglo, et voilà que j'apprends qu'elle est dans la police des contes! Et en plus, son comportement est louche. Oui, louche. Hier soir, je lisais, assise prés de ma porte... Mais si, c'est la vérité! ... Bon d'accord. J'inspectais le couloir, comme d'had, quand je l'ai vu. Je m'attendais à voir passer une fille de 18 ans, et voilà que je croise une adolescente de 15 ans.

J'ai tout de suite constatée une différence rien qu'en la voyant de dos , c'est vous dire si elle avait changée. Ce n'était plus une ombre couverte de tissus colorées, mais une personne bien réelle vétue d'habits tout à fait banaux. Elle les portait avec brio, certes. Mais ils n'en étaient pas moins radicalement différents : Plus question de couleurs, tout n'était plus que noir et blanc. Elle portait à la mode de la ville une robe à rayures grises et à bretelles, avec par dessus un cardigan noir. Ses cheveux blonds flottait sur ses épaules. Plus de cheveux noirs et courts. Disparu, les cheveux noirs.
Et moi, de mon côté, je restais cachée derriére la porte, surprise par cette transformation. Mais le plus surprenant est la suite. Quand j'ai vu son visage, c'est à peine si je l'ai reconnue. Son visage était enfantin, tout en arrondi. Ses yeux bleux en amande semblaient disparaître sous des paupiéres lourdes. Sa peau était pale. Contrairement à la Miss Redboots que je connaissais, elle n'avait pas l'air assurée. Aucun aplomb. Elle n'était même pas mignonne, pour tout dire. Pris séparement, ces éléments auraient pu paraître jolis sur une autre personne. Mais leur assemblage paraisait tellement... étrange. Assez moche en fait. Il lui donnait l'air d'une somnabule qu'on a mal réveillé.

D'accord, je vous l'accorde, il est possible que ce ne soit pas Miss redboots
. Mais quand j'ai prononcé son nom complet, , elle s'est retournée. J'ai alors prétexté que j'avais une lettre pour elle et je l'ai invité à prendre le thé. J'ai vite constaté qu'elle n'avait pas changé que d'apparence. En 15 mn, elle ne m'a pas adressée la parole, ou alors furtivement, et elle ne m'a jamais regardé dans les yeux. Elle fuyait mon regard, pour le planter deux mètres plus loin, sur un vase, sur un meuble... Parfois, s'enfuyait de sa bouche une phrase, un mot, un soupir. Et puis plus rien. Elle retournait dans son mutisme. Quand j'engageais la conversation, il lui arrivait de me demander plusieurs fois de répéter ma phrase. Elle avait un language et une voix totalement différente : C'était une voix féminine, formelle au possible, avec des intonations à peine marqués. Son vocabulaire était simple, précis et pourtant parfaitement équilibré.

Finalement, au bout d'un quart d'heure, elle m'a remerciée pour le thé, et s'est éclipsée aussi rapidement qu'elle est venue. Le soir, une autre Miss Redboots est revenue chez elle. Cette fille me rend mal à l'aise. Je me met à espérer qu'elle foutra le camp aussi vite qu'elle est arrivée.."

---


"Miss Redboots? Ah, ne me parlez pas d'elle! Rien que de penser à cette... personne, j'ai des frissons. Pas que j'ai des préjugés! Mais y a quelque chose de malsain chez cette personne. C'est pas un don ordinaire. Je le sens.

Vous connaissez la dernière? Après la jeune fille surexcitée et l'ado taciturne, j'ai eu droit à une nouvelle Redboots. Tenez vous bien! C'est une gamine. Une gamine mal élevée, qui plus est. Je faisais le ménage, quand j'ai vu un éclair roux sortir de la maison à toute vitesse. Minuscule. Vétue d'une robe bleue au couleurs usées et de mitaines vertes, elle a dévalé les escaliers... avant de se ratatiner par terre. Elle venait de glisser sur le sol mouillé! Pour sûr, j'étais énervée. Elle avait totalement abimé mon sol! Je lui ai crié "Dis donc, tu regardes où tu met les pieds?!" Elle s'est relevée, pleine d'aplomb, et m'a fixé pendant une bonne trentaine de secondes, avec le regard le plus perçant que je n'ai jamais vu. Elle avait le visage d'une petite fille sage : Des jolis yeux bleux-gris surplombaient son nez retroussé et couvert de tâches de rousseurs. Des oreilles un peu décollés, qu'elle cachait sous ses cheveux courts. Et pourtant, elle était belle. Belle à sa façon.

Elle m'a alors répondu "regarder quoi? A ce que je sais, l'eau de javel, c'est transparent, hein... A moins qu'a vos yeux experts, ça a une teinte particuliére. Laquelle? Verte, rouge? Renseignez la pauvre gosse que j'suis..." A partir du moment où l'on m'insulte, j'ai plus aucune patience. Non mais! Une gosse pareille... Je l'ai pris par les épaules, j'ai respiré un bon coup et je lui ai dit calmement "Ma petite... Tu viens d'où? Je t'ai pas jamais vu dans le quartier"
-Bah, si, vous m'voyez tout les jours! Vous perdez la tête? D'un côté, aprés le coup de l'eau de javel, ça m'étonne guére...
-Non, je me souviendrai d'une sale gosse comme toi!
-et si je vous disais que c'est ptet pas la "sale gosse", que vous croisiez tous les jours? Et si j'vous disais que ce que vous prenez pour une innocente voisine l'est moins que ce vous croyez?"
A ce stade de la conversation, j'ai laché ses épaules, remuée par ces paroles. Cherchait-elle à me faire grimper au plafond? Ou me disait-elle la vérité?
"Qui est-tu, pour la derniére fois?!
-La redboots, bien sûr! Z'etes bête.
-Mais...mais... tu ne ressembles pas à ça du tout!"
Et la, elle m'a regardé. Mais regardé! C'était le sourire le plus calme, le plus adorable que j'ai jamais vu. La douceur incarnée, l'agneau blanc dans toute sa splendeur, le sourire de mona lisa en plus candide. Et, de sa voix douce, elle m'a murmuré
"Bien sûr que si, madame...
-Et tes paroles alors?!
-... Quelles paroles? Vous perdez la boule madame... "

[D'aprés Madame Strakoski, concierge]



***
Hors Rp'

Premières impressions concernant le forum*:
Deux idées --> "Gnah *o*" puis "je veux m'inscrire!"
Éventuelles idées pour l'améliorer*]:
Je ne vous embête pas... pour le moment. Peut-être davantage d'endroits pour rp...
Comment nous avez-vous découverts* :
Hum... Par votre engueulade sur les royaumes du croquemitaines! .SBAM.
Depuis combien de temps faites-vous du Rp'* :
1 an et demi environ...
Évaluation de votre activité sur le forum* :
Tout dépendra de mon travail! Sachez par contre que je suis trés lente niveau rp. Donc, ne me tapez pas dessus si vous trouvez que je vais pas assez vite, c'est normal >o< Par contre, je (ou pluôt "ça" 8D) floode pas mal.
Code* :
Validé par Roastie


Dernière édition par Luce E. Redboots le Dim 27 Sep - 17:20, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 6 Sep - 14:15

***

Quel était ton histoire
croqueuse d'ame?


Prelude


"Je m'appuierai une nouvelle fois sur la loi 87 alinéa 2 de la loi des contes, si vous le permettez : Tu ne voleras point la vie d'autrui.
Très chers et très chéres lutins, elfes, sorciéres, sachez qu'un peuple, oui, un peuple entier passe, discret et invisible méandre, à travers cette loi."

Qui sont-ils?

Des êtres sans visages et sans corps.Des êtres sans noms et sans personnalité.Des êtres sans pays et sans logis.
Des personnages de brume, me direz vous. Oui, ils seraient ça si ils n'avaient pas une petite caractéristique,qui forme une personne unique. Si seulement ils n'étaient que ça, discrets personnages qu'on ne remarquent jamais, mais la nature en a décidé autrement. Ils sont dotés d'un pouvoir unique pour tout le peuple : Celui de voler les âmes des gens.

Comment s'y prennent-ils?

Rentrer dans une ame est un jeu d'enfant pour eux, un simple amusement. Tandis que nous-autres, peuples légaux des contes, mettont des années à percevoir une personnalité, une personne, eux n'y mettent que quelques semaines, quelques mois. Et comment? A cause des petits détails qui forment une personne. Par petites touches de couleur, ils completent un vague cadre totalement blanc, et finalement, apparaît une nouvelle image. En bons spectateurs, ils cataloguent chaque détail singulier de la personnalité et du corps, pour obtenir enfin une vue d'ensemble : L'être choisi, dans toute sa globalité. Ce procédé prend du temps, ils y consacrent jour et nuit, mais qu'importe ? Ils savent que derriére tout "travail" se cachera une récompense attendue et désirée. Le reste est assez théorique, puisque nous n'avons que peu de survivants, et ceux-la n'ont qu'un vague souvenir de cette nuit cauchemardesque. On suppose que, quand la nuit tombe sur la ville, ils entrent dans la chambre, et là... Qui peut savoir ce qui se passe dans cet hui-clos?

*Le juge marqua une pose*

Sachez qu'on ne revoit jamais la personne. Et pourtant, personne ne s'en rend compte. Car cet être n'a pas seulement une vocation gourmande, mais aussi une motivation tout autre. Il lui a pris sa place et devient lui, à tout jamais. A tout jamais? Non. 1 ou 2 semaines dans la famille, si la préparation est bâclée, car comme de vulgaires gribouilleurs qui s'imaginent représenter le monde dans son ensemble, ils se sont échinés à représenter non pas la réalité, mais leur réalité erronée. Une réalité qui n'est même pas abstraite, non, une réalité qui n'atteint même pas une dimension artistique. Sur le papier, cela peut vous sembler étrange, mais croyez moi au mot, en vrai, il est facile de différencier le créateur de la toile au simple copieur. Alors, une fois démasqué, l'être s'enfuit, et l'âme est perdu à jamais. Comprenez vous l'importance de notre mission? Ils faut lutter contre ce fléau. C'est pourquoi je me présente aujourd'hui : Pour vous présenter ces hors la loi qui dévastent nos contes sans remords, et vous inciter à les chasser. Le reste dépend de vous désormais.

Dans la campagne, on leur a donné un nom, le seul qu'ils auront probablement jamais : Les dévoreurs d'âmes.

{Mr Pingrim, Discours sur les hors la loi des contes}


Sait-on jamais où les vents nous mênent?


Je suis née dans d'étranges circonstances. Il y a, et il y aura toujours, ceux qui sont nés aimés, détestés, désirés, non assumés, non gérés... Mais en fin de compte, tout le monde suivra le même chemin : Ils seront tous aimés ou détestés au moins une fois, ne serait-ce que furtivement. Et puis, il y a ceux dont le destin, et même la naissance, prend un chemin différent : Ceux-la n'auraient pas dû naitre pour le bien de tout le monde...

Il était une fois une dévoreuse d'ame sans nom et sans corps. Elle traversait le pays, se fondait toutes les familles et finissait par toujours partir, sans s'attacher. Aucune dévoreuse d'âme n'était meilleure que celle-la : Patiente, discrète, efficace dans tout ce qu'elle accomplissait... Oui, elle était vraiment une dévoreuse d'âme hors pair. Mais la "vie" d'une dévoreuse d'âme était si morne ! Chaque jour, il lui fallait croiser des visages bien réels, eux, des visages qui possédaient des yeux, des bouches, des fronts, tout ce qui permet d'avoir des expressions. Et encore une fois, elle se retrouvait encore une fois, seule, devant les vitrines, à caresser son visage de glace, comme on câline un miroir dont on attends aucune réponse. Mais finalement, un jour finit par se différencier des autres : notre petite dévoreuse d'âme compris enfin ce qui lui manquait tellement. Les visages d'emprunt n'étaient pas adaptés à son cas ,i l lui fallait un vrai visage. Et, puisque du visage coule la personnalité, elle finira par rentrer dans la normalité. Mais ce n'était pas seulement une question de corps : Il ne lui fallait plus seulement son ego pour la contenter, il lui fallait la satisfaction de se savoir aimée. Une fois sa personnalité acquit et son destin enfin vaincu, elle serait normale et pourrait ainsi être aimée. Elle y pensait, en rêvait, en délirait. Comment avait-elle pu être bernée à ce point par l'ame féerique? Surement un avatar trop romantique qui déteignait sur elle... Les jours passaient, lentement, tout comme les mois, les années, pareilles à des feuilles qui tombent lentement des arbres, en se posant délicatement mais surement sur le sol.

Jusqu'au jour...

La possibilité s'appelait Agnès Zwalhen. Lutine de 26 ans, elle avait des cheveux roux, des yeux verts avec un soupçon de bleu et était minuscule. Elle possédait un calme à tout épreuve, avait fait partie de la police des contes jeune et était la fiancée du juge William Luddy. Et surtout, elle avait une manie : Changer de personnalité comme de chaussettes, qu'elle avait fort rayés. C'était son pouvoir, et par cette particularité, elle était l'âme que recherchait follement la dévoreuse d'âme en mal d'amour. Pourquoi? En changeant régulièrement de personnalité, les changements brusques d'habitude ne paraitrait plus aussi énormes, et ainsi, les chances de garder cette personnalité était plus élevée. Plus question de reculer : C'était sa chance! Enfin, la vie lui offrait une seconde chance, elle qui n'avait pas été tendre en lui donnant ce travail maudit et ce corps inexistant. Dés lors, ce fut un travail de longue haleine. Il n'était plus question d'une identité bancale, mais de connaître toutes les particularité de la personne, la cerner comme le serpent cerne sa proie. La dévoreuse d'âme, attentive à tous les détails, la suivait en permanence, ne se reposait presque jamais. Plus que l'ombre d'elle-même, elle était devenue l'ombre d'Agnès, et pourtant, on a jamais vu ombre plus heureuse de sa condition.

It's a nez dawn
It's a new day
It's a new life
For me...


Agnès Zwalhen mourut 2 ans, 3 mois et 14 jours après cette fatale rencontre. Mais - faut-il le préciser? - , personne ne le sut, même pas son fiancé. Et la nouvelle Agnès Zwalhen rayonnante, continua sa petite existence tranquille, croyant que tout irait bien désormais... Comme le disent les contes :

Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.

Est-ce vraiment la vrai fin des contes?

Happy ending..?

[ 6 ans plus tard
14 Mai.
]


Avait-elle menti? Avait-elle imaginé la scène qu'elle venait de lui décrire? Ou est-ce que au contraire, elle s'était appliquée à décrire une réalité si effrayante que désormais, lui même ne pouvait y croire vraiment? Était-il en train de cauchemarder? Tandis qu'il marchait à pas de loup vers le berceau posé au milieu de la pièce, il se s'empêchait pas d'imaginer quelle créature il avait enfanté. Dans ce récit hallucinatoire, est-ce bien la réalité qui est apparut, ou bien un reflet d'une peur enfantine apparut par quelque folie? Il n'avait qu'a retirer le drap... Était-il vraiment prés à endurer ce qui allait se passer?

"Alors?"

Il se souvient soudain de la demie-heure passée. Il était apparu dans l'entrebâillement de la porte, lui, l'heureux juge de Woollyland, canne en bois et gants en soie dans les mains,en faisant tinter les clochette au dos de celle-ci. Timidement, il s'était approché du lit. Agnès, elle, glissait dans un sommeil innocent dans le lit d'une autre. Pour un peu, on aurait pu la prendre pour la belle au bois dormant, tellement son visage paraissait lisse et sans soucis. Quelques mèches encadraient son visage rougie par la fatigue, sa robe était mal mise, mais même ainsi, il semblait que quelqu'un avait parfaitement orchestré cette mise en scène. Une fois que William atteignit le lieu où se nichait la belle, il s'y posa avec délicatesse, et caressa ses cheveux roux. Même ses mouvements à lui paraissaient guidés par quelque écrivain.

Il n'y avait que la sage-femme qui ne collait pas avec ce tableau idyllique. Livide, elle tenait une éponge dans sa main droite, sans avoir l'air de se résoudre à éponger le visage de sa patiente. Aucune marque de bonheur ne se lisait sur son visage absent, aucune marque de soulagement dans ses yeux. Seulement une lueur de dégout quand elle regardait Agnès. Un homme normal aurait remarqué que quelque chose ne tournait pas rond : Mais aujourd'hui, William était trop heureux. Autour de lui, tout semblait répondre à son enthousiasme : La chambre était caressée par un rayon de soleil involontaire, et il semblait que celui-ci faisait ressortir les couleurs chatoyante de la couette, accentuer les contrastes entre le plancher usé et les meubles, transformait la pièce. Pour un peu, Will aurait souhaité que tout cela reste ainsi pour toujours : Le pièce qui revivait qui tranchait avec le sommeil éternel de sa femme. Et tout cela mis de bonne humeur William, tout cela le rendit trop impatient, et il l'assaillait de questions. Mais ce n'est qu'a la question "comment est-elle?" la sage-femme explosa, laissant son incompréhension se déverser sur le sol et asperger l'aspect bienveillant de la chambre. Celle ci était devenu sombre, comme ci le soleil avait réagi à sa surprise et s'était caché dans l'attente de jours meilleurs, mais la colère de cette femme n'en avait cure. Comme une marée pleine d'algues, elle avançait à une vitesse folle, s'éclatait contre les rochers avec fureur et rage et finalement, se calmait... pour reprendre quelques secondes plus tard. "Cette petite n'est pas humaine , je le sens!" Dans ce cas, qu'est ce qu'elle est?

"Alors?"

Était-ce l'écho de sa voix qui était passé de sa mémoire à la réalité? Non, seulement la parole faible de la jeune femme qui l'avait rappelé à ce pénible instant. Ne tenant plus, il arracha le drap... Et tomba sur une petite fille tout à fait ordinaire : Une petite larve qui dormait. Elle avait un teint pâle, bien que son visage soit toujours rougi par l'accouchement. Ses oreilles de lutine pointaient légèrement hors de ses cheveux noirs, presque inexistant pour l'instant. Et surtout, elle avait cette impression de rêve tranquille qui parsemait son visage, et qui la faisait ressembler terriblement à sa mère... A quelques différences prés. A beaucoup de différences en réalité. D'où sortait ses cheveux noirs? Son nez n'avait pas l'air retroussé, comme celui d'Agnès. Loin d'être arrondi, son visage était légèrement allongé. Qui lui avait donné ces détails si insolites pour sa famille? Et puis, finalement, il se dit que tout cela n'avait pas d'importance, que c'était sûrement le jeu de la biologie qui l'avait fait ainsi. Soulagé et heureux que tout cela ne soit que des mensonges, il s'apprêtait à remettre le drap... quand sa fille ouvrit ses yeux. Des grands yeux en amande, qui semblait couvrir tout son visage et qui la défigurait presque. Mais ce n'est pas ce détail qui installa le malaise en lui. C'est cet œil noir profond, comme si on le lui avait arraché , et cet œil rouge, rouge sang comme les mauvaises nouvelles, qui le terrifiait. La marque des croqueurs d'âme.

Il ne lui a pas fallu longtemps pour découvrir la vérité : William est lui-même allé extirper la vérité de la bouche de sa femme. Alors, de toute sa rage et de toute sa colère, il chassa la femme et l'enfant. Son seul cadeau? Nos noms : Agnès Victoria Olivia Redboots et Luce Elly Redboots. Une fois que cette triste besogne a été effectué, il a soupiré, a pris sa canne et a quitté la maison, en fermant la porte comme il l'avait fait 24 h plus tôt. Plus personne ne la revu dans tout Woollyland...

A-t-elle pleuré, ma mère, quand elle a noué ce bandeau autour de mes yeux? Et si elle l'a fait, était-ce de dépit, ou de haine envers moi? Ou, au contraire, son cœur était suffisamment pauvre pour ne pas me reconnaître comme sa fille? Tandis qu'elle m'a déposée sur le pavé de la porte, a-t-elle senti ne serait-ce qu'une légère piqure au cœur? Et aujourd'hui? Regrette-t-elle ce geste? Pourquoi m'a-t-elle abandonnée? A cause de l'impossibilité de me faire vivre, a cause de sa rancœur, à cause de manque de sentiments? Tant de questions s'agglutinent depuis qu'elle m'a laissé sur le pas d'une porte avec seulement une lettre expliquant cette histoire et la recommandation de me laisser toujours ce bandeau sur les yeux. Et encore aujourd'hui, mes mains se serrent de colère en évoquant cet acte. Pas sure que je suis prête à savoir l'atroce vérité...


Dernière édition par Luce E. Redboots le Dim 27 Sep - 17:21, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 6 Sep - 16:42

Un bonbon, deux bonbons, trois bonbons...


Mes vrais parents s'appelaient Nathaniel et Mary Emna. C'est eux qui m'ont recueillis, quand le monde voulait m'oublier. C'est eux qui ont dit : "Nous nous en occuperons", quand le monde me négociait, comme une vulgaire marchandise. Pourquoi ne pas m'avoir ignoré, tout simplement? "Il faut croire que j'ai trop bon cœur", disait Mary avec un sourire complice. Ou alors, il y avait une autre raison à tout cela...

Revenons à ma naissance. Dans la maison où on m'avait trouvé, tout le monde s'interrogeait sur mon avenir. Qui allait s'occuper de la petite? Ils discutaient donc de moi, se refilant mon cas comme d'une balle. Lui, il a la possibilité de l'adopter... Ah non, j'ai déjà 5 enfants... Personne ne voulait me prendre dans sa maison, à cause de ma naissance. Car oui, bien sur, ils ont poussé la curiosité jusqu'à regarder mes yeux. Et maintenant, qui voulait d'une croqueuse d'âme? "Nous nous en occuperons" La voix de Nathaniel Emna raisonna dans toute la demeure. "Nous allons l'adopter, puisque personne n'en veux" Cette voix-la, c'était celle de Mary, plus faible, mais avec tellement d'aplomb que personne ne pouvait l'ignorer. Tout le monde les ont regardés comme un suicidaire, quelques murmures se sont élevés, mais comme personne n'avait d'opposition à formuler, ils ont accepté. Quelques semaines plus tard, sa maison était à vendre: Trop de danger pour moi, maintenant que le quartier savait ma naissance, les époux Emna ont préféré partir...

Je vais maintenant parler de mes parents. Nathaniel et Mary, fées de leur état, vivaient de leur commerce de bonbons dans le centre de ... Il faut dire que mes parents étaient des génies du sucre. Nathaniel savait reconnaître les saveurs de n'importe quel plat. Menthe, Nougatine, Gingembre... Il n'y a pas de saveur qu'il ne savait démasquer. Je me souviens très bien comment il utilisait son don : une ou deux secondes après avoir mis le produit dans sa bouche, ses yeux et sa respiration se faisait plus lente. Ses mandibules se fermaient peu, mais si durement qu'on aurait pu croire qu'il était en train de presser le produit au maximum pour en obtenir le plus de saveur. Soudain, brutalement, il avalait et nous énonçait le goût : "Cannelle!" "Piment!" Et, chaque fois qu'il avait bon, il souriait de son beau sourire d'enfant, le plus beau que j'ai jamais vu puisqu'il était illuminé. Mary le taquinait souvent sur son don. "Tu en fais des tonnes pour impressionner la petite, avoue!" Mais non, Maman, ce n'était jamais trop. Au contraire, Nath était un magicien, et le travail du magicien consiste à nous offrir un spectacle...
Ne croyez pas que Mary était moins forte, au contraire. Son pouvoir à elle consistait à changer n'importe quel nourriture en quelque chose d'inconnu. Texture, couleur, goût... Tout y passait! Et elle en abusait! Elle pouvait habillement changer non pas le goût d'un bonbon en un autre, mais le changer en une combinaison de saveurs. Souvent, à table, Mary était à son côté de la table, Nath au sien, et les deux la faisait la compétition la plus impressionnante que j'ai jamais vue : Chacun devait vaincre le talent de l'autre. Mary, chaque jour, inventait de nouvelles recettes de plus en plus compliquées, de plus en plus tordues, et à chaque fois, Nath forçait sur son don pour retrouver la véritable saveur. C'était une compétition féroce, car aucun des deux ne faisait de cadeau à l'autre. Ce n'était plus un repas, ce n'était pas encore une guerre, c'était un jeu complice entre les deux. J'y participais aussi, mais je n'avais pas le même succès : Il était rare que je gagnais. Alors, un peu triste par cette défaite, Nathaniel se penchait vers moi et m'expliquait comment trier ses saveurs pour les ressortir entre plus vite, comment obtenir le plus de goût, choisir le bon morceau... Et moi, à chaque fois, j'écoutais mes parents magiciens m'expliquer leurs petites techniques, et je n'osai dire mot, tellement j'étais impressionnés par ces deux la...
Ils furent de très bons parents, merveilleux même. Jamais, au grand jamais, je ne me suis sentie la remplaçante de quelqu'un, la fille extérieure de la famille. Et si, parfois, il m'est arrivé de pleurer des larmes amers sur ceux qui m'avaient abandonné et de les traiter comme des étrangers, mes parents ne me l'ont nullement reprochés par la suite, bien que sur le moment, la maison a tremblé sur ses fondations à cause de la colère de mon père.

J'ai souvent cherché à savoir pourquoi mes parents m'ont adopté, moi, la petite fille avec des bandages sur les yeux, et ce n'est qu'a 8 ans-9 ans que j'ai su la vérité. Avant moi, il y a eu un autre garçon : Théo. Il leur ressemblait en tout point : Visage rond, corps petit et élancé, cheveux blonds... Oui, parfaitement. Seulement, alors que ses parents avaient de beaux yeux bruns foncés, il avait un œil... rouge. Comme le mien. Mais le sien était non pas à cause d'une origine maudite, mais à cause d'une maladie.
Nous étions 4 ans avant ma naissance, Théo avait 9 ans, et comme tous les garçons de son age, il aimait faire des bêtises. Il n'était jamais à court, car dans sa tête, c'était un cortège d'idées folles... Probablement un contre-coup du sucre. Un jour, il inventa un nouveau jeu avec ses amis : Le but était de faire peur au plus de gens possibles. Comment? Grâce à l'œil rouge, bien sûr! Grâce à lui, les passants frémissaient de terreur, surtout la nuit. Et de plus en plus, Théo y prenait goût. Il allait toujours plus haut, toujours plus loin pour prouver à ses amis son courage... jusqu'à ce jour fatidique, où Théo fût assasiné dans la rue par un inconnu, un jour que la nuit était particulièrement profonde. Pour ses parents, il faisait nuit tout le temps désormais. "Jusqu'a ce que tu arrives" me disaient-ils. Et je sais qu'ils le pensaient.

Et pourtant, on sentait que ce crime leur pesait, que le deuil n'avait pas été totalement enterré. Nathaniel ne désespérait pas de trouver le coupable, mort ou vif : Il multipliait les détectives privés, les enquêtes, dans l'espoir de découvrir la vérité. Et enfin, celle-ci est apparu dans une lettre dont mon père a d'abord refusé de me dire l'expéditeur : "Votre fils a été tué par un agent de la police des contes. Ils ont mené une campagne contre les "meurtriers", et pour eux, les croqueurs d'âme le sont. A l'origine, c'était un accident. Votre fils a voulu faire peur à un policier. Hélas, ce policier est connu pour sa gâchette facile et sa paranoïa patente. Au lieu de l'emprisonner comme il aurait du le faire.. Il l'a tué. La police a fait tout pour la cacher, et voilà pourquoi toutes vos recherches n'ont jamais abouti. Ne désespérez pas, car vous avez la possibilité de vous venger désormais. Rejoignez nous. Si vous voulez nous aider, contactez nous à cette adresse. Au revoir, et, je l'espère, à très bientôt"

"Luce, pourquoi est-ce que j'ai un don aussi inutile? Si seulement j'avais la possibilité de venger mon fils... Oh Luce, ce que j'ai envie de les tuer, ces salopards! Si tu savais ce que j'ai enduré..."


Une envie de justice.


Nous sommes le 14 mai, jour de mon anniversaire. J'ai 12 ans maintenant...Et je m'apprête à connaître le crime pour faire triompher la vérité.

"Papa... Je peux te parler en privé?"
Une fois que la porte fut fermé, mon père alluma les bougies. Leurs lumières timides éclairaient faiblement la salle, et il n'y avait que nos visages et la table basse que l'on voyait. Au loin, on apercevait vaguement les bibliothèques silencieuses et la porte. Par la fenêtre, on pouvait regarder vaguement la lune entre les volets, mais elle était si blafarde qu'elle ne nous était d'aucune utilité. Nous étions seuls sur cette terre, seul responsable de nos destinés et nul châtiment ne nous attendait si nous nous trompions, du moins, c'est ce que je pensais à l'époque.

Qu'il était fatigué, mon père, de toutes ses nuits d'insomnie! La flamme de la bougie rendait son visage encore plus lunatique que d'habitude. Ses cernes étaient accentués et son sourire d'enfant n'était plus aussi joli qu'avant... J'avais l'impression que c'était moi l'adulte ici, et que c'était à moi de veiller sur mon père qui, désormais, n'était plus que l'ombre de lui-même, rongé par un mal qui m'était inconnu. Il me rendait triste, mon pauvre père, avec ses yeux éteints. Il m'avait sauvée enfant : C'était à moi de le sauver maintenant.
J'ai commencé à raconter mon idée lumineuse, mon plan pour le sauver. Je n'avais qu'a user de mon don pour s'infiltrer dans les familles désignés par l'expéditeur de la lettre. Ainsi, Théo sera vengé une bonne fois pour toute... Tandis que je lui expliquait, le visage de Nathaniel se décomposait de plus en plus. Peur de cette méthode? Peur de me mêler à cette vengeance? Blême de colère, il a serré les dents et a marmonné entre ses dents :"Jamais... jamais." Après cela, il m'a envoyé me coucher sans un mot, et les jours suivants, il a refusé d'en reparler, malgré mes supplications.

Il se trompait cette nuit là : Ce n'était pas un jamais, c'était un plus tard.


Usé par la tristesse, son humeur affectait son travail de confiseur. Il n'aurait jamais dû apprendre la vérité, c'était une boite de pandore, et désormais, le désespoir le frappait de plein fouet. Devait-il se venger? Ce n'est pas l'envie qui lui en manquait, mais avec son don, comment faire? Cinq mois plus tard, j'ai réitéré ma demande. Encore un non.
1 année complète après ma première tentative, et l'ambiance familiale s'était encore détériorée. De la chambre de mes parents, j'entendais s'élever des lointaines disputes. Non, pire que des disputes! Des batailles, des champs de guerre! Des guérillas! Avec en guise d'armes leurs paroles, plus blessantes que l'acier, et comme boucliers leurs arguments et idées. Les bombes sifflaient, les mitraillettes faisaient leur boulot, mais à quoi bon? Les armes finissaient par tomber en ruines, d'autres les remplaçaient, toujours plus perfectionnés, mais pour quel but? Les boucliers chancellaient parfois, mais jamais ne se brisaient. Ne resta que les cadavres sur le sol, symbole se leur affection bien attaquée désormais.
La fin de la bataille sonnait toujours, mais jamais la fin de la guerre. Les soldats repartaient vers leurs camps pour se reposer, les yeux vides de fatigue, mais ils savaient tous que la guerre ne se termina jamais. Tant qu'aucun ne baissera pavillon, les camps seront perdants. Et le jour où les pays seront trop dévastés pour continuer cette guerre, qui prendra la peine de s'occuper des blessés encore vivants au sol?

Alors, pour oublier cette guerre, j'oublia les deux camps. J'avais 13 ans, et il me semble avoir vécu un peu trop de chose pour mon age... Mais n'est ce pas le sentiment de tous les ados? Car je n'étais que ça à l'époque, une ado banale. Pas vraiment bien dans ma peau, soucieuse du regard des autres, timide... J'avais au moins un avantage : Mes bandages sur mes yeux me permettaient de ne voir la vie qu'a travers le regard des autres. Il me faut d'autres personnes pour me guider dans ce monde la, m'empêcher de tomber, car je ne voyais a travers mes bandages que de vagues ombres, la lumiére, mais rien de bien défini. Je prétendais que c'était une maladie. Quelle ironie, trouver refuge dans la propre histoire de mon frére... En dehors de ça, mon physique était normal, quoique frêle et très maladroit. Héritage de ma "mère" la croqueuse d'ame, il faut croire que ses gênes s'expriment tant bien que de mal. J'avais hérité de ses longs cheveux noirs, que j'attachais en couettes tant bien que mal. Mon pére, lui, m'avait légué mes oreilles de lutin et ces moues enjouées. Cela peut paraître bien peu, mais j'étais chanceuse par rapport aux autres croqueurs d'âmes : Par mon ascendance, j'avais un corps. Par mon nom, j'avais une personnalité. Et quel personnalité! Merci papa, tu t'es bien trompé en choisissant ce prénom. Luce... C'est mou, c'est doux. Comme moi. On dit que le prénom influence la destinée. Il faut que croire que oui. Je suis quelqu'un de fondamentalement tête en l'air et timide.
Mais voilà une qualité que j'ai au moins obtenue : Je ne lâche jamais le morceau, et je n'ai jamais oublié mon plan pour sauver mon père. C'est pour ça que j'ai renouvelé mon offre à mon père. Et il a accepté.
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 6 Sep - 17:14

Qui a dit que la vengeance avait un goût amer?


Au début, ce n'était qu'un jeu pour moi. Il commençait toujours de la même façon : Mon père, prés de sa machine à caramels (il adorait cette machine, car en tournant deux ou trois manivelles, on produisait des fumées odorantes qui parfumaient les bonbons), lançait une discrète allusion : "Mary, je crois que je vais devoir faire un voyage de l'autre côté de Candyland . Pour les affaires. J'irai comme d'habitude à Coelo et Co pour les Twinky. Ils paraitrait qu'il en ont des verts et des oranges à la mangue. Ça faut le coup d'aller voir non? Bien sûr, je prendrai des runner beans." Maman, les yeux rivés sur la préparation des Fluf', se répondait que par un rapide hochement de tête. Si mon pére voyait qu'elle était de bonne humeur, il ajoutait qu'il fallait sans doute m'emmener, histoire que je connaisse autre chose que notre petite ville.
Maman, surprise, levait la tête et le regardait... Mais au final, elle ne trouvait rien à y redire. Après tout, c'est bien que je voyage, non? Il enrobait ça de milles façons, variant les mots et les formules pour mieux la convaincre. De temps en temps; il fallait qu'il argumente. Alors, il sortait de son sac sa panoplie d'arguments plus ou moins pertinents et ses théories sur la méthode éducation. Et si elle paraissait parfois contrariée par ce projet, Nathaniel faisait mine d'être d'accord, mais il remettait toujours le sujet sur le tapis, jusqu'à ce qu'elle cède. Je savais d'avance ce que Mary dirait. Elle dirait oui, comme toujours, parce que j'avais depuis longtemps constaté qu'elle ne refusait pas grand chose à mon père...Qui aurait pû lui refuser quoique ce soit en cette période de toute façon? Son charisme et son air réjoui allaient de paire, et maintenant que l'un était revenu, l'autre n'avait pas tardé à refaire son apparition. C'est vrai qu'il allait bien, notre Nathaniel, avec son sourire et ses cheveux bouclés blonds, il ne paraissait plus son age. Et vas-y que je te courtise la cliente pour qu'elle achète plus, et vas-y que je charme Mary pour se faire pardonner... Il n'arrêtait pas, ce gamin. Si les gens avaient su se qui se cachait derrière cette cure de jeunesse soudaine... Comme quoi, la vengeance, ça vous rajeunit un homme.
Une fois arrivé dans la ville, nous passions quelques jours chez le confiseur, pour se transmettre les méthodes, échanger les derniers potins chez les faiseurs de douceurs, histoire de faire bonne figure. Puis nous repartions après 2 jours. Direction la petite ville d'un magasin de bonbons... qui n'existait plus depuis quelques mois... C'était notre excuse : Pour Mary, nous étions toujours chez Coelo and Co, et pour Coelo and Co, nous étions dans ce magasin. Après avoir loué une chambre, mon père me déposait chez la personne indiqué par son employeur, le mystérieux monsieur "M.L." Monsieur M.L! Il ne m'en fallait pas plus pour nourrir ma curiosité. Pendant mes heures d'observations, je pensais souvent à lui. Ce n'était plus l'innocent enfant que je regardais, c'était bien ce grand homme, avec des gants blancs, des manières et de l'intelligence. Un jour, je le rencontrerai, cet homme, et il me félicitera. Je la sentais déjà, la main dans la sienne! Ses yeux verts limpides rencontrera les miens enfin à l'air libre, et je le sais déjà, ils seront reconnaissants ce jour la. Il se penchera vers moi, doucement, et me chuchotera, comme il sait si bien le faire : "Merci Luce. Tu nous a bien aidé. "Oui, comme ce jour sera beau!

Mon père revenait me chercher chaque soir, jusqu'à ce que je lui annonce que je savais assez de choses. Il me fallait 14 jours de recherche intensive, et bien sur, ce n'était pas idéal, mais ça me suffisait pour cerner quelques manies et rentrer dans le personnage pour quelques heures ou une journée. Je restais là environ une soirée à peine, deux jours tout au plus (mais dans ce cas la, la préparation durait plus longtemps. Alors, Nathaniel rentrait à la maison en disant à ma mére qu'il m'avait laissé chez des amis et qu'il reviendrait me chercher bientôt. Il savait trés bien inventer des escuses) Mon père m'attendait prés de la maison. Et tous les deux, nous rentrions chez nous sans dire un mot.

Étrangement, j'ai remarqué des changements. Je paraissais encore plus frêle, et je peinais à rentrer dans mes vêtements. A l'école, il arrivait souvent que l'on oublie. Une fois, ça allait, mais une trentaine de fois dans un mois, quand même... Il me semblait paraître encore plus petite, plus invisible. Mes yeux me brulaient, surtout celui rouge...Je n'en dormais plus la nuit. Et ce n'est pas une expression, je ne dormais vraiment pas de la nuit. A peine une heure de temps en temps. Le reste du temps... non, il est trop tôt pour annoncer mon activité de l'époque. Nathaniel s'apercevait que je n'allais pas bien. Mais, trop heureux qu'il était, il se persuadait que tout allait bien pour moi, et que c'était l'adolescence qui me quêtait. Parfois, il regrettait son pacte. Alors, il m'annonçait que c'était fini, mais pour moi, ce n'était jamais fini. Je me glissais dans son bureau et je lisais ses notes. Puis, je partais pour la ville par mes propres moyens, en disant à Maman que j'allais quelques jours chez une amie (elle ne me donnais jamais son accord, j'étais partie bien avant) et je le mettais ensuite devant le fait accompli. Alors, il continuait, l'esprit tranquille. Il semblait à peine remarquer que je ne mangeais presque plus. Les repas, les bonbons, les patisseries... Rien ne me faisait envie désormais. C'est juste que la nourriture me dégoutait... Rien que de la voir, je voulais jeter mon assiette par la fenêtre. Je mangeais pourtant un peu pour ne pas inquiéter maman. Mais qu'est ce que j'avais envie de vomir!

Maintenant, j'avais mon garde-manger. Quand la lune devenait aussi ronde qu'une crêpe, la rue devenait ma cuisine personnelle et je me faisais un festin. Et quel festin! Rien que d'y penser, les larmes d'envie me reviennent. Oui, car, trois nuits par semaine, dans une ville à 2 h de chez moi, toutes les âmes s'offraient à moi. Et quel goût! Chacune recelait un parfum singulier qui m'ouvrait les bras. Ici, j'ai trouvé une enfant qui sentait la vanille qui venait d'éclore, avec un soupçon de cannelle. La, c'était un ado, qui sentait le curry à plein nez. Un peu loin, une jeune fille avec la senteur d'un citron. Tous ces parfums... Ces parfums que j'aurai obtenu si rapidement... ! Tant de senteurs fruitées, sucrées, semblables à des milliers de bonbons, qui finalement ne seront plus jamais utilisés. Tant de personnes, de visages, de personnalités que j'ai croisé furtivement et que j'ai achevé. Tant de sourires, de moues ou de rires qui plus jamais n'apparaitront. C'est moi qui a possédé toutes ces âmes délicieuses. Je les ai pressé, comme on presse un fruit mur, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun jus qui sorte, et je l'ai bu jusqu'à la lie. Qu'importe s'il soit mal pressé, je m'en régalais quand même. Au début, ce n'était pas grand chose, oh! Une ou deux âmes que je suivais pendant quelques nuits, des âmes dont j'explorais les tréfonds, et que finalement, je mangeais. Quel délice! Je sens encore le fruit interdit qui coule entre mes lèvres. Et finalement, je suis devenue gourmande. Pas le genre de gourmande qui savoure une pâtisserie, non, une qui se jette dessus avec voracité. Désormais, la qualité ne comptait plus, il me valait la quantité. Qu'importe les longues observations? Je préférais les repas copieux. Qu'importe la patience? Moi, il me fallait tout maintenant! Je ne les suivais plus pendant une semaine, seulement pendant 2 soirs. Ces âmes là sont inutiles, car je ne peux pas les jouer. Et elles étaient acides, aigres. Un vilain arrière-goût dans la bouche accompagnait toutes les dégustations. Mais qu'importe? Il m'en fallait, il m'en fallait toujours plus. De gourmet, je suis passée à boulimique...

Et le matin, Maman venait me réveiller, comme si j'étais l'innocence même, avec un bisou et une parole gentille. Elle n'a jamais su que c'était moi, la fameuse croqueuse d'âmes des rues de Loydtown, celle qui a fait 80 morts en deux ans.


Et aprés?


J'ai continué ce "job" pendant 2 ans. Deux longues années où je m'engraissais d'âmes tout en devenant plus invisible. Toujours plus petite, toujours plus transparente. A la longue, si j'avais totalement disparue, qui m'aurait pleuré ou tout au moins regretté? Mes parents déçus, mes amis trahis? Ils n'auraient même pas remarqué. Ils auraient continué leurs vies, tranquillement, en oubliant la petite adoptée qu'ils avaient autrefois aimé. Ils m'auraient remplacé, après quelques courtes années, par une jeune fille aux cheveux blonds comme on en trouve jamais chez les êtres humains et aux yeux marrons comme le bois. Une avec des robes semblables à des chiffons multicolores , et une peau douce comme la soie. Une qui ne pleure jamais, sinon des larmes de verre, et qui ne mange rien de déshonorant, puisqu'elle ne mange pas. Plus de croqueuses d'âmes, plus de massacres, plus de M.L. Tout disparaitra dans un soupir.

Même mon père, le prénommé Nathaniel Emna, qui disparaitra avec le vent de l'automne. Il a été emporté avec les feuilles et la bonne humeur le 30 novembre, pris par une bourrasque. Ou par un fusil en argent posé sur son cœur, mais cette interprétation est trop précise pour moi. Je préfère me dire qu'il a été pris par le mauvais temps. Et comme le mauvais temps, j'ai arrosé le sol de mes larmes-orage.

Qui l'a tué? Sans doute son travail. Il était sorti, pour rencontrer un homme qui devait lui donner les prochaines instructions. Ça, c'est la version officieuse, pour moi. Pour maman, c'est un passant qui l'a abattu de sang froid, sans trembler. Où s'arrête la vérité? Où commence le mensonge? Sur quoi le dénommé M.L a menti? Sur quoi il a dit la vérité? La question me hantait. Et puis, d'ailleurs, qui était M.L? Mon père refusait d'en parler. Il disait que c'était un homme grand. Un homme puissant. Un homme que je ne connaissais pas. M.L, les lettres, les enfants, les espionnages... Tout se mélangeait dans ma tête. Mais une chose était sûre à l'époque : M.L n'avait plus la tête que je lui imaginais au départ. Dans mes angoisses nocturnes, il avait les cheveux noirs et la face sombre. Il était grand, tellement grand, qu'il me dépassait, m'englobait dans sa énorme ombre. J'avais beau me débattre, je n'arrivais jamais à sortir de sa main gargantuesque. Il me la serrait, comme on sert une vermine, et ce n'était plus des paroles rassurantes qu'il me chuchotait. Indéfiniment, j'entendais "Merci Luce. Tu nous as bien été utile..." Un temps. Puis, il me poussait en arrière, et la, c'était comme un bourdon sans fin dans mes oreilles, une intrusion, un boucan qui me réveillait quand j'avais le bonheur de m'être assoupie. Je l'entends encore, cette voix qui me terrorisait. Elle me dit sans fin cette phrase terrible: "Comme ton pére. Mais désormais, tu ne nous est plus utile." Et rien qu'en repensant à cette voix, j'ai mes bras qui tremblent.

Les mois ont passé. Je n'en avais pas fini avec le deuil : M.L hantait mes nuits, la cause de la mort de mon père restait floue et je ne savais toujours rien de la vérité. Mais plus pour longtemps. Un beau jour, car oui, il était beau, j'ai décidé d'arracher ces bandages, inutile rempart contre le malheur. J'avais trouvé à l'époque de la mort de Nath ses lettres, excepté la première. Mais, aveugle comme j'étais, je n'ai rien vu dans ces lettres anodines, alors je les avais cachées, en attendant de trouver un jour un sens. Et puis j'ai été lasse de chercher une réponse dans le ciel, et je suis allée la chercher dans les profondeurs : je me suis assise, et j'ai retravaillé la lettre dans tous les sens. Le sens caché, les codes... J'y ai passé des heures. Et finalement, ma patience a été récompensée : Le vrai message est apparu au grand jour. Il suffisait de comptait un certain nombre de lettres entre les vraies lettres. "Il suffisait", et pourtant, il m'a fallu si longtemps... Mais revenons à la lettre. Elle était signée (sur ça, mon père ne m'a pas menti) Maximus Lupus. Maximus... J'ai arraché le livre des prénoms de la bibliothèque, avec rage. Maximus venait du latin magnus, "le plus grand". Lupus veut dire loup. Donc...

Le grand loup.

Alors, j'ai compris où est-ce que Nathaniel a trainé les pieds. Dans l'organisation du grand méchant loup.

Je n'ai pas arrêté sur une si bonne lancée. J'ai aussi consulté les archives, les enquêtes. Rien sur la mort de Théo. Il n'y aura jamais rien. Rien qui prouve que c'est un policier des contes qui l'a tué, rien qui prouve que c'est un passant. Et si c'était le grand méchant loup lui-même? Et si il avait eu raison? Est-ce que ça rendait ce que nous avions fait moins abjects si elles avaient été accomplies pour la justice? Les hypothèses et les questions s'accumulent dans ma tête. Je ne saurai jamais jusqu'où monsieur "M.L" avait raison...


Dernière édition par Luce E. Redboots le Dim 27 Sep - 17:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptySam 26 Sep - 16:59

]
Lettres d'une inconnue.

[26 Mars]

Maman,


Excuse moi, mais quand je t'ai vu dans la chambre, enfin tranquille après tous ces malheurs, je n'ai pas eu le cœur de te réveiller pour t'annoncer une autre mauvaise nouvelle.

Je pars. Avant que tu ne déchires cette feuille et que tu l'oublies, laisse moi t'expliquer mes motivations. Après la mort de papa, j'ai réalisé que ma vie ne se résumait plus à grand chose. J'avais perdu autrefois ma "famille", j'ai perdu aujourd'hui une partie de la vraie. Mon père a disparu, mon frère aussi, et il ne restait que toi dans ce monde. Je n'ai plus d'appétit pour l'école, je n'en ai pas assez pour travailler, et par dessus, je me retrouve avec des problèmes qui... bref, je peux pas te les expliquer. J'en ai assez de mon existence ici, je t'ai, mais à 16 ans, j'ai besoin d'une vie à côté, et cette vie-la me fait faux-bond de plus en plus. J'en suis même arrivée au point où je ne m'aime plus, et je ne te parle pas du dégoût adolescent, mais le vrai, celui qui te prends au tripes et qui t'empêche de te voir dans le miroir tellement l'être en face te paraît abject.
Il faut que j'essaye de revivre. Il y a une école de confiserie à Woollyland, et c'est là-bas que je me rends. Encore une fois, désolé de ne pas t'avoir prévenu, mais tu aurais dit non... Je te le jure, quand je reviendrai, je serai la fille dont tu as toujours rêvé, une dont tu seras fière. En attendant, je t'enverrai pleins de lettres. Dans la première, je t'adresserai une adresse où tu pourras m'écrire. En attendant, il faudra être patiente.Je n'emporte presque rien d'ici, car je ne veux pas partir les mains pleines comme si j'étais une voleuse. J'ai juste pris quelques vêtements, un peu d'argent pour le train et pour m'établir, et un livre de contes. J'espére beaucoup de cette vie, alors, ne t'énerve pas, et pense que c'est un renouveau pour moi.

Et rappelle toi, ce n'est pas un adieu.
Ta petite luce.

PS: J'ai pris tes bottes rouges. J'espére que tu ne m'en veux pas. Quoi de mieux qu'un symbole pour commencer une vie, tu n'es pas d'accord?
---


[2 Juin ]

Maman,

J'espére que tu n'es pas fachée. Au moins, sache que je ne t'ai pas menti en disant que c'était une nouvelle vie qui commençait pour moi. Ici, c'est le bonheur. Je découvre la joie de devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un que je ne déteste pas au moins. Ne t'inquiéte pas, je n'ai pas mangé d'âme, c'est une façon de parler.

Avant de continuer, il faut que je dise que mon plan ne s'est pas vraiment déroulé à la perfection. Je suis bien allée dans cette école de confiserie, mais ils m'ont refusé. Apparemment, ils refusaient les infirmes, et je n'ai pas pu me présenter là-bas. Et cela m'a tellement couté... Tu aurais dû voir tous ses élevés heureux d'avoir été pris, alors que moi, je restais sur le carreau, à cause de... mon don. Moi qui croyais que tout irait bien désormais! J'ai parlé trop vite et j'ai oublié qu'il y a des gens bien moins tolérants que toi et papa.
J'ai du donc entrer directement par la voie du métier, la plus dure. Mais cette fois, j'ai compris la leçon : Si c'est mon œil qui les dégoutaient, je changerai mon œil! J'ai contacté un homme qui m'a arrangé ce problème en changeant la couleur de mes yeux. Je ne sais combien de temps ça durera, mais j'ai de l'espoir. En tout cas, après cette opération, tout est allé mieux. J'ai trouvé une travail, puis un logement décent. Je travaille dans une pâtisserie. J'aime cette endroit, il me rappelle la maison... Bien que ce soit bien plus dur ici. Ils ont même une machine à Fletcher's! Celle dont tu as toujours voulu. J'apprends à m'en servir et quand je reviendrai t'aider à la boutique, nous en fabriquerons. Mais autant te le dire maintenant, il me faudra du temps pour revenir à la maison. Je ne me sens pas prête pour l'instant. Peut-être plus tard.

Voilà une adresse où tu pourras me joindre.
Encore pardon...
Luce
---

[14 octobre]


Bonjour Maman!


Je vois que tu vas toujours bien, malgré les problémes dont tu me parles à chacune de tes lettres. Ne t'inquiète pour les histoires de voisinages, tout s'évanouira bientôt. Ils oublieront vite que j'ai habité ce quartier. [...]

Chez moi, je ne dirai pas que tout va bien niveau travail. J'ai démissionné, pour des raisons... Bref, c'est compliqué, toute une histoire, je t'en parlerai mieux le jour où je reviendrai. De toute façon, ce job ne me plaisait plus. Ils étaient tous en train de crier dessus à longueur de journée, des "Luce, c'est encore toi qui t'es trompé dans la cuisson des tartes!" ou des "Luce, qu'est ce que tu fais, feignante?". Je n'en pouvais plus. Je retrouverai un job bientôt, j'ai pleins d'idées! Ne t'inquiètes pas, j'ai des économies et un lieu pour dormir. Tout va bien pour moi. Si tu me revoyais! J'ai l'impression de ne plus être totalement la même! J'ai coupé mes cheveux, et une coiffeuse me les a rendu bouclés. Mon sortilége à l'oeil marche bien apparement, je n'ai pas de problème de ce côté la.
J'ai changé de logement. J'ai failli écrire appartement, mais ce n'en est même pas un! A peine une chambre de bonne. Un peu insaluble, mais je me plais dans cette partie de la ville. De plus, la concierge m'a l'air très gentille. Elle l'ai entendue parler de moi, elle me trouvait "spéciale, mais aimable". Elle a aussi ajouté que je chantais faux. Quand je te disais que j'avais changé!

Ce sera tout niveau nouvelles. J'espére revoir de tes lettres bientôt!
Luce
---
[1er novembre]

Bonjour mére.


Je suis sincérement désolée pour l'absence de lettres durant cette longue lettre. J'ai été bien occupée ces temps-ci! Mais je te raconterai ça bientôt.Tout d'abord, je dois t'avouer que je suis triste que tu revendes la boutique... Je ne peux pourtant pas te blamer, je suis si loin, et tu es désormais seule pour t'occuper d'une si grande échoppe. Et comme tu le dis, cette boutique est trop liée à des souvenirs douloureux. J'espére que tu retrouveras bientôt un travail à la mesure de ton talent. Je ne m'inquiéte pourtant pas. Si tu as besoin de quoi que ce soit, préviens moi! [...]

Il est sûrement temps que je t'explique ma situation. Après avoir démissionné de la boutique, j'ai passé un petit mois à faire tous les travaux possibles et imaginables. Secrétaire, marchande... Parfois je partais de moi même et souvent je me retrouvais démise de mes fonctions. C'st alors que j'ai trouvé un travail dans la police. Oui, je sais que tu vas avoir la gorge serrée en lisant ces lignes, mais il s'agit du seul moyen que j'ai trouvé pour aider la communauté et passer outre certains évenements. Ce n'est pas la peine que je te spécifie lesquels, je suppose que tu la connais déjà...
Ne le prends pas pour toi, mais je veux déjà arranger certaines choses. Il y a des choses que je ne ferai jamais si je ne le fais pas maintenant. Je souhaiterai contribuer à certaines choses avant de revenir. De plus, vois cela comme un investissement!
Et dernière chose : Je vais sûrement te faire de la peine, et cela me chagrine d'avance, mais j'ai pris le nom Redboots. Étant donné les problèmes entre notre famille et la police, je n'ai pas osé donner mon vrai nom, celui de Emna. J'ai eu peur qu'on me le reproche plus tard...

J'attends de tes nouvelles impatiemment
Ta très chére Luce
---

[23 novembre]

Coucou!


Ouaip, tout va bien, ici. Contente que t'ai trouvé un boulot là bas, bien que, tu me permettra ce commentaire... Ce type est vraiment ennuyeux. Enfin, tant que tu t'y retrouves, moi je dis ça, moi je dis rien! [...]

Le boulot? Ça se débrouille. Je te le dis clairement, j'ai l'impression de ne pas servir à grand chose. Je suis censée aider pour l'espionnage ("ouiii, vous serez tellement plus à votre place là-bas!" Les abrutis...), mais les missions se bousculent pas au pavillon. Je crois que je les dégoute... Oui... Je les dégoute, très certainement. Mais on fait avec! Je ne suis pas la seule fille étrange, là bas. Je te raconterai ça un autre jour, tu verras, c'est très marrant!
Ah, et la propriétaire ne comprends plus rien. Elle prétends qu'elle n'arrive pas à me cerner. La derniére fois, tu sais quel coup elle m'a fait? Elle a sauté de sa loge en criant comme une folle et m'a hurlé : "Qui es-tu?" J'ai dû la calmer et la raccompagner dans sa loge. J'crois qu'elle perd la tête.

A bientôt!
Luce.


Dernière édition par Luce E. Redboots le Dim 27 Sep - 17:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 27 Sep - 11:32

Bonjour bonjour !

Fiche très sympathique et rapide à lire. Par contre, j'ai besoin de précision : lorsque Luce se met à dévorer des âmes, elle n'a à les suivre que cinq jours pour "voler" leur âme ?
The Charming Prince
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 27 Sep - 13:24

Pourquoi tout le monde écorche-t-il Woollyland T^T

C'est Woollyland, avec deux L, et deux O, soyons généreux !
Walrus
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 27 Sep - 17:19

[Walrus] --> Vais arranger ça :3
[The charming prince] --> Aprés réflexion, 5 jours ça me parait court. Bon, je vais rajouter une semaine en plus, "soyons généreux", comme dit Walrus xD Par contre, quand Luce ne met que 15 jours pour manger une ame, la connaisance de cette ame est superficielle, donc, elle ne peut l'utiliser que trés peu. Quelques heures, une demie-journée tout au plus. Aprés, elle doit utiliser un autre avatar ou son propre personnage.
En plus, il fallait pas trop que ça soit une durée longue pour que ce soit cohérent, comme mensonge. 2 semaines, c'est déja beaucoup comme absence, alors quelques mois...

Bon, j'espére avoir répondu, n'hésite pas à me dire si c'est confu :/
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 27 Sep - 17:31

De toute façon, elle ne va pas croquer nos membres, mais des PNJ, je suppose V.V je n'y vois donc personnellement pas d'inconvénient. (Du reste, je n'ai fait que prendre connaissance de ton don, Luce, je laisse le soin à Charmy de voir pour ta fiche dans son entier)

Bienvenue parmi nous \ô/
Walrus
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 27 Sep - 17:35

Walrus : --> bouffer les membres, ça serait pas du jeu xD Mais bon, si y a des volontaires... C'est que j'ai faim moi >>
Non, en fait, j'avais plutot penser à exploiter ce don à cause du changement de personnes. J'sais pas, j'ai pensé que ce serait intéressant niveau collecte d'infos, tout ça... dans ce cas, est-ce que la police, c'est adapté? °^°
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 27 Sep - 17:46

Mais oui, c'est parfait ! et ça t'ouvre des tonnes de possibilités à exploiter ! j'approuve.
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MessageSujet: Re: Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme. EmptyDim 27 Sep - 18:53

Bienvenue parmi nous alors :p Il ne te reste plus qu'à adhérer à une équipe, par exemple celle de Mirror qui devrait nous arriver bientôt !

Bon jeu^^
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Luce E. Redboots, ou la croqueuse d'âme.

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