Identité

Surnom(s) : En réalité personne ne connait, à quelques rares exceptions, son nom et prénom. Elle se fait appeler Madame Irma.
Âge : Son visage lisse laisse penser à une vingtaine d'années, mais ces yeux… ah ces yeux semblent aussi vieux que le monde tant ils ont vu de choses qu'ils n'auraient du voir.
Nom, prénom et date de naissance : Il s'agit là d'informations soigneusement gardées et cachées par Madame Irma. Il n'y a bien que sur une fiche poussiéreuse de la Police des contes qu'on pourra voir écrit Elisabeth Norzen. Sa date de naissance, elle, est complètement perdue.

"Dire son nom à un interlocuteur, c'est lui donner une prise sur son âme, et lui donner sa date de naissance, c'est dévoiler les méandres de son passé, ainsi que son chemin futur. Prenez-en grand soin au lieu de les donner à n'importe qui."

Emploi : Voyante extralucide et tireuse de cartes au salon privé du "Papillon Noir". Depuis la fuite d'un certain criminel, elle est officiellement devenue consultante auprès de la Police des Contes.
Ville natale : Wonderland
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Don surnaturel : Elle lit la vérité. Elle la voit, elle la ressent. Quand elle voit une personne, un événement ou un objet, elle peut en connaître une vérité comme le nom, un défaut, un souvenir ou même un élément de son futur. La vérité fait autant partie du passé, du présent et de l'avenir, bien qu'on ne vienne en général la consulter que pour ce dernier aspect. Elle n'a pas forcément besoin d'artifice pour utiliser son don, mais il sera plus limité et elle ne connaîtra que des vérités partielles ou très proches d'elle. En revanche, si elle utilise des objets ou des méthodes pour canaliser son talent, ses visions peuvent se porter particulièrement loin dans el temps et l'espace, et seront plus précises. Avec le temps, Madame Irma préfère le maniement des cartes. Il lui sera aussi plus facile de lire la vérité si elle a la personne en face d'elle ou un objet en lien avec elle.

"Lorsqu’elle prédit quelque chose, vous pouvez être certain que cela se réalisera. Madame Irma ne se trompe jamais."

Personnalité

Ce fin sourire et son regard intense ont le don de faire frémir les plus courageux. Quels secrets détient-elle ? Que sait-elle ? Tout, tout. Elle peut tout savoir. Elle peut, mais ne le veut. Quand elle était plus jeune, elle a exploré tant de visions, tant de souvenirs, tant de vérités qu'elle en est restée marquée à vie. Elle a vu des merveilles, comme des horreurs. Depuis la tragédie qui l'a séparé de sa famille, Irma a appris à contrôler son don et sa soif de connaissance. La vérité peut rendre fou, surtout quand elle immuable, qu'il n'y a aucun moyen de la changer. Porter le fardeau d'une telle connaissance aurait fait perdre la tête à n'importe qui. Pas Irma. Elle s'est blindée, caparaçonnée derrière un visage aussi blanc que la glace, n'utilisant son merveilleux talent que lorsqu'il est nécessaire et qu'une forte rentrée d'argent est promise. Elle n'a pas honte de faire payer ses clients des prix exorbitants. Le savoir tue. Elle en est la première victime. Combien sont repartis de son salon en pleurant, en hurlant, en grondant contre le sort ? Rien n'y fait. Madame Irma ne se trompe jamais.

Auparavant, elle ne maitrisait pas du tout son talent. Il se déclarait au gré de ses humeurs, mais il était relativement de faible portée dans l'espace et le temps. Notamment grâce aux cartes, elle a appris à canaliser son énergie et à cibler ses visions de façon plus précise et à plus grande portée. La conséquence est qu'elle s'est totalement renfermée sur elle-même, qu'elle se protège des influences extérieurs du mieux qu'elle peut en sortant un minimum et en limitant les contacts humains. Ne croyez cependant pas qu'elle est asociale ! Madame Irma apprécie les soirées privées entre gens de bonne société à quelques dîners agréables, ou dans son petit salon à jouer aux échecs ou au tarot, jeux qu'elle apprécie particulièrement. Il est très difficile d'accéder au cercle très fermé de ses connaissances.

Madame Irma est très calme. Personne ne l'a jamais vu s'énerver ou élever la voix. Aucune injure ou provocation ne peuvent l'atteindre. Peut-être est-ce son côté calculateur, très utile aux échecs, qui lui permet de garder son sang-froid dans n'importe quelle situation ? Elle n'a pas besoin d'utiliser son don pour prévoir. A force de l'utiliser, elle a acquis une logique implacable et adore analyser, étudier ses interlocuteurs. Certains la traitent de manipulatrice, car elle aime déplacer les gens comme les pions de son échiquier, en choisissant avec soin ses mots, jouant sur leur sens, pour délivrer des prophéties pleines d'interprétations différentes.

Son petit salon comporte une bibliothèque généreusement garnie de divers ouvrages sur la divination. Certes, elle tire le plus souvent les cartes pour répondre aux questions de ses clients, mais elle a étudié bon nombre d'autres méthodes divinatoires. Aussi, à la demande ou pour son propre plaisir, elle peut canaliser son don avec une boule de cristal, la lecture des entrailles fraîches d'un animal, l'interprétation du mouvement des astres, la numérologie et bien d'autres. Selon la méthode utilisé les visions sont plus ou moins claires et précises, montrant chacune un aspect différent. Outre les cartes, Madame Irma apprécie tout particulièrement fumer. Les douces odeurs et le mouvement de la fuite de la dame grise est propice aux songes et à la réflexion, bien que paradoxalement, elle empêche son talent de se déclarer à pleine puissance, filtrant les visions, ne laissant passer que les plus fortes et importantes. On peut le dire, Madame Irma est réellement dépendante de sa pipe, qui permet à son esprit de s'enfuir loin de la vérité.

Il y a très peu de choses qui peuvent troubler sa concentration, à part la fumée, ou son sang-froid. En réalité, il n'y en a qu'une. Le feu. Rouge, flamboyant, impitoyable, envoutant et grinçant de malice. Elle a banni de ses pratiques toute divination par le feu. Elle en a une peur panique. S'il s'agit que d'une flammèche pour allumer une pipe, elle restera imperturbable. Mais il suffit qu'elle se trouve dans une pièce avec une cheminée pour que l'atmosphère soit tout de suite plus tendue.

"Si vous croyez que votre avenir est tout tracé, alors c'est le cas. Mais si vous pensez que rien n'est écrit, c'est vrai aussi"

Morphologie

Le haut de son visage est masqué par un grand chapeau de bon goût couleur bleu nuit, assorti à une robe à la coupe très appréciée par l'aristocratie anglaise, élégante sans être vulgaire malgré le décolleté qui mettait en valeur sa poitrine dessinée avec délicatesse. Ses mains fines ne semblent rien toucher, seulement effleurer, suggérant ses gestes. Elle ne se démarque pas par sa taille, ni grande, ni petite. Les courbes joliment dessinées, sa silhouette n'est pas désagréable à regarder sans pour autant être un symbole de beauté suprême. Tout en elle respire la grâce, la subtilité et le non-dit, entouré de cette fumée grise s'échappant de sa longue pipe fine noire, sans doute responsable de cet air vicié et malsain qui envahit son petit salon, comme si les mystères de l'avenir devaient forcément s'accompagner de quelques funestes présages. La qualité de ses vêtements laisse entendre qu'elle n'est pas une vulgaire diseuse de bonne aventure sans le sous, loin de là, sans pour autant qu'elle n'étale sa richesse. Aucune bague ou bracelet ne sont glissés à ses mains, encore moins de collier ou de boucle. Il faut croire que Madame Irma aime la simplicité, mais une simplicité chic et étudiée. Elle possède par ailleurs une garde-robe conséquente, composés de robes et de chapeaux assortis, portant les couleurs du gris, du blanc, et du bleu nuit.

Lorsqu'elle relève son regard de ses cartes, elle dévoile un visage d'une pureté sans pareil, d'un blanc perle encadré par une chevelure de neige aux boucles légères tombant en doux flocons sur ses épaules. Cependant, cette peau d'ivoire est légèrement teintée au creux des reines en forme de sombre papillon. A nouveau, tout n'est que subtilité et suggestion. Sa bouche fine s'étire en une esquisse de sourire, encourageant les confidences les plus intimes. Mais ce qui contraste peut-être étrangement est ce regard rubis, aussi lisse que la pierre précieuse. Avec son doux teint de perle, on lui donne une vingtaine d'années, tout juste sortie d'une enfance choyée, mais ses yeux, ses deux rubis renvoient l'âme d'une très vieille femme aux milliers de souvenirs, témoins de scènes qui n'auraient jamais du être vécues, et détenant des secrets insoupçonnés.

Dans ses objets fétiches, on retrouve en tête de liste son jeu de cartes unique. Chacune d'entre elles fut créées par un artiste cher au cœur d'Irma. Les figures grimaçantes aux multiples yeux ont tendance à inquiéter les clients tant ils semblent être vivants. D'ailleurs, si vous regardez bien, certains lutins maléfiques vous feront un clin d'œil ou un sourire plus grimaçant. Viens ensuite sa pipe fétiche. Longue, fine et noire, il faut s'en approcher de très près pour remarquer les délicieuses ciselures sombres qui y courent sur toute la longueur. Enfin, elle ne sort jamais sans une ombrelle, Madame Albinos craint les rayons lumineux qui lui donnent si vite des maux de tête affreux et des prenants vertiges.

"Méfiez vous des mots. Ils ont tendance à entraver bien plus qu'à libérer."

Spoiler:

"Le propre de l'Homme, c'est de ne pas connaître son avenir."

Récit

As de cœur : Le foyer, la famille, l'affection

- Eli, laisse donc Arthur tranquille. Tu lui fais peur avec ta baguette magique.
- Mais maman, je lui jette un sort très puissant ! Tu vas voir, il sera guéri la semaine prochaine. Abracadabra !
Arthur Norzen, 3 ans, condamné par une maladie réputée incurable, guérit miraculeusement. Sans doute le résultat des soins intensifs dont il a fait l'objet. Sa grande sœur, Elisabeth, est persuadée que c'est sa magie qui l'a aidé quelques jours plus tôt. Elisabeth peut tout réaliser avec sa baguette magique. Même si ces camarades la traitent de vielle sorcière à cause de ses cheveux blanc neige, elle est sûre d'être une réelle princesse en possession d'un étrange pouvoir ! Lui par exemple qui l'a embêté, après quelques paroles magiques, va se casser la figure en se prenant les pieds dans le tapis ! Et elle qui se trouve si belle, qui a tant hâte de grandir, verra un horrible bouton sur son joli front ! Elisabeth est douée, elle le sait. Tout ce qu'elle souhaite aux gens se réalise ! Elle est une fée ! Oui, une jolie fée qu'il vaut mieux ne pas embêter. Les parents de la petite princesse habitent un beau manoir avec un grand jardin. Ils les couvent de tendresse, elle et son petit frère. Elisabeth s'épanouit, s'accroche à son enfance de toutes ses forces. Elle ne veut surtout pas grandir.

Mais la petite fée grandit, et ses vœux sont de plus en plus étranges. Elle rêve de vilaines choses alors qu'elle aime de tout son cœur la personne, ou au contraire voit d'événements heureux pour ceux qu'elle n'apprécie pas. Son pouvoir s'emballe, elle ne le contrôle plus. De plus, ses souhaits sont de plus en plus loin dans le temps, ou parfois elle voudrait des choses du passé. Abracadabra ! Non, non, non ! Ca ne marche pas ! Elle n'a jamais demandé à ce que sa maman tombe et se fasse très mal dans un mois ! … et si en fait la princesse savait ce qu'il allait se passer ? Ou plutôt, si elle savait tout court, connaissait la vérité ? La petite fée n'en était plus une. Elle était en réalité une magicienne ! Une magicienne qui se penche au-dessus des berceaux pour promettre aux nouveau-nés une qualité, un défaut, un avenir ! Quel fabuleux pouvoir ! Elle troque alors son diadème par un chapeau pointu, et sa jolie baguette magique par les cartes, parce qu'une magicienne sans chapeau ni carte n'est pas une magicienne. Elles sont très gentilles avec elle ! Elisabeth leur pose des questions et elles répondent. A n'importe quelle question. Les adultes ne comprennent pas vraiment, et n'y croient pas toujours. C'est pas grave. Elle, elle sait tout ce qui se passe ! Son don se développe. Elle voit toujours plus loin dans le temps et l'espace ! Pas toujours de bonnes choses, mais elle continue, ne s'arrête pas à si peu. Pourtant un jour...
- Maman… Arthur va mourir…

Neuf de pique : Perte, chagrin, séparation

- Nous ne pouvons pas la laisser toute seule. Il s'agit de ta nièce tout de même !
- Nièce très éloignée s'il te plaît. J'ai appris la tragédie par les journaux, c'est pour dire !
- Ce n'est pas une raison pour l'abandonner ! Elle n'a plus de famille ! Ce sera ta faute si elle est envoyée à l'orphelinat !
Elisabeth est arrivée dans une famille inconnue qui se dit parente éloignée de la sienne. Elle a oublié son chapeau pointu et ses cartes chez elle. Son sourire aussi. Elle n'est plus qu'une petite albinos sans plus d'éclat dans ses deux rubis. Arthur est mort. Ses parents aussi. Dans un immense incendie qui n'a laissé que des cendres. La petite se referma totalement sur elle-même, culpabilisant d'être la seule survivante à cette tragédie, qu'elle avait vécu deux fois, au final. Pourquoi n'avait-elle pu empêcher cette catastrophe ? Elle l'avait su avant tout le monde, avait assisté impuissante aux jours qui s'enfuient, aux derniers qu'elle vivait avec sa famille. Elle avait pourtant essayé de les prévenir, de leur dire, de s'enfuir. La vérité n'est ni bien ni mal. Elle est immuable. Dans cette famille qui n'est pas la sienne, elle se mura derrière un terrible silence, et se laissa lentement mourir. Son oncle et sa tante sont pourtant médecins, mais ne trouvent aucun remède à son mal, le remarquent même à peine. Ils ont d'autres patients présentant des troubles bien plus graves. C'est normal.

Elisabeth ne touche plus aux cartes, ni aux arts divinatoires. Finalement, ce sont ses anciens camarades qui avaient raison, elle était bien plus une sorcière qu'une fée. Cette pensée la déprime. Elle ne sent plus capable de vivre avec ses visions, avec cette vérité ignoble qui la colle sans cesse. Plus elle grandit, plus ces vérités lui sautent aux yeux, l'agressent, la maudissent. Elle qui sait, mais qui ne peut rien dire. A quoi bon ? Quoiqu'elle fasse, rien ne changera. Seriez-vous capable de vivre avec le poids de cette connaissance ? Elisabeth pensa plusieurs fois mettre fin à ses jours... mais elle se dit qu'elle verra tout d'abord sa propre fin en vision.

Valet de cœur : Jeune personne aux sentiments ardents et un peu fous

"Ô bel amant, ton cœur doré pleure l'absence de joie
Car jamais longtemps demoiselle n'y succombera
Par l'or et l'argent au mieux tu le combleras"

Les traits du visage changèrent subitement lorsque le jeune homme aux multiples couleurs prit connaissance de la prophétie d'Elisabeth. Au vu de la mimique, n'importe qui aurait éclaté de rire. Pas Eli. Elle ne riait plus depuis très longtemps. Elle se contenta de sourire gentiment comme à son habitude. Habitude qu'elle a reprise grâce à ce même jeune homme, il n'y a pas si longtemps. Elle, albinos aux yeux rubis avait attiré l'attention d'un amoureux des couleurs. Loufoque, souriant, charmeur, il avait du pourtant batailler pour lui redonner le sourire et l'envie de vivre. C'est sans doute sa magie responsable de ce miracle. Eli a gardé un faible pour les tours de passe-passe et les bricoles magiques. Or ce gaillard-là en avait bien plus d'un tour dans son sac ! C'est le cas de le dire. Il est le fils de ce couple de médecins qui ont recueilli Elisabeth après l'accident. Intrigués l'un l'autre pour les différences flagrantes qui les séparaient, ils s'étaient rapprochés presque naturellement. Ils étaient jeunes, ils étaient libres, ils avaient encore grandi.

Un jour, il lui annonça qu'il partait. Comme ça, en lançant juste comme explication qu'une vieille allait lui apprendre la magie. Eli avait simplement haussé les épaules. Elle n'a pas pour habitude de se battre contre la fatalité. Ce qui doit arriver, arrive. Mais alors qu'il l'avait laissé tranquille jusqu'à ce jour, le jeune homme voulut absolument une prophétie. Allait-il devenir le plus grand des magiciens ? Serait-il connu, aimé de tous ? Il pressa Elisabeth qui ne touchait plus aux cartes depuis plus d'une année, et qui n'avait pas l'intention de recommencer. Elle finit par céder, avait lancé quelques dés et… énoncé une terrible vérité.

Il resta interdit quelques secondes. Le grand amour avec un grand A lui sera à jamais refusé ? Alors qu'il le guette, qu'il le cherche à tous les instants ? Le visage d'Elisabeth, sa tendre et chère amie est imperturbable, comme si elle est indifférente à ce malheur. Finalement, il a raison de la quitter. Il hésitait encore il y a quelques instants à la laisser pour étudier la magie. Mais puisque de toute façon, il ne pourra jamais… Celui qu'on connaîtra par la suite comme le Magicien d'Oz jeta sa cape multicolore sur les épaules, et s'en alla retrouver la Vieille et la Magie sans un regard derrière lui.

Joker : La non-carte, l'imprévisible

- Il manque un des deux jokers.
- Je sais. C'est ma carte.
Elisabeth releva ses deux rubis sur son interlocuteur, des cartes en main. Elles étaient magnifiques ces cartes, aux figures grimaçantes, étranges lutins semblant presque réels qui menaçaient de se relever et sortir de leur cadre. Elle tenait entre ses doigts deux cartes en particulier. Le deuxième Joker et le Neuf de piques. Les petits diables ricanaient sournoisement, se lançant des clins d'œil ou se souriaient de toutes leurs jolies dents pointues. C'est cet homme au chapeau pointu et au grand manteau qui lui a offert le jeu.

- Tu t'en va ?
- Oui. Les magiciens ne restent jamais longtemps au même endroit.
Elisabeth hausse les épaules comme la dernière fois qu'on lui a dit plus ou moins la même chose. Elle le savait depuis longtemps de toute façon. Cet homme au sourire aussi large et étrange que ceux des cartes est connu de la police des contes sous le doux surnom de Joker. Illusionniste de grand spectacle, il amuse les spectateurs le jour, il devient à la nuit tombée le magicien cambrioleur, qui s'infiltre dans les demeures des riches personnalités pour les soulager quelque peu de leur lourde fortune. Une nuit comme tant d'autres, alors qu'il visitait une ravissante maison, il s'était retrouvé face à une jeune demoiselle au regard rubis perçant. Il ne travailla pas cette nuit-là. Intriguée par cette présence, il était revenu, de temps en temps, puis souvent. Elisabeth avait finit par laisser sa fenêtre ouverte toutes les nuits, pour que le Joker, aussi insaisissable qu'un chat de gouttière, puisse venir la voir à sa guise. Il était en quelque sorte son lien avec l'extérieur, car elle ne sortait toujours pas, se confinant dans la maison de ses tuteurs. Habile magicien, il avait réussi l'exploit de lui redonné goût aux arts divinatoires, l'encourageant à développer et maitriser son don. C'est lui aussi qui lui proposa de se trouva un surnom car comme il le dit si bien Ce sont des informations tellement importantes. Ne les donne pas à n'importe qui. Elle adopta dès lors le surnom d'Irma, en hommage à sa mère défunte. La vie aurait pu continuer ainsi, elle recluse dans sa chambre, lui apportant des nouvelles, tentant de la faire sortir.

Mais voilà. Ce soir Irma sut qu'il s'agirait du dernier. Le Joker a tué par accident le propriétaire d'une maison qu'il visitait, et la police jusque là préoccupée par d'autres malfrats, a soudain lancé une chasse à l'homme. Le Joker doit partir, c'est ainsi. Il apporterait bien trop d'ennuis à Irma s'il restait… Se penchant, il déposa un léger baiser sur sa joue en murmurant en guise de promesse.

- Peut-être te la donnerai-je un jour. Peut-être. Quand on se reverra.
Il est parti aussi, jetant sur ses épaules une cape bariolée de gris et de noir sans un regard en arrière. Est-ce une habitude des magiciens de partir de façon si théâtrale ?

Neuf de trèfle : Succès professionnel

- Madame Irma. Je vous rappelle que vous êtes soupçonnée d'encourager les activités de la dénommée Chenille, sans parler des soupçons qui pèsent encore sur votre personne d'avoir hébergé un meurtrier !
Un nuage de fumée à l'odeur acre s'envola en guise de réponse. Madame Irma est assise à sa petite table, tapotant distraitement d'une main ses cartes fétiches, l'autre portant à ses lèvres la longue pipe noire. Le policier quant à lui se tient bien droit devant lui, fier de son uniforme et de sa fonction. Pense-t-il sans doute impressionner ainsi ? Elle tire une nouvelle fois sur la pipe, relâchant la merveilleuse dame grise.

- Etes-vous venue acheter de quelques menaces mes talents, cher monsieur ? Vous et vos collègues m'avez bien mal reçu il y a quelques temps. Et maintenant, vous venez me chercher de cette façon ? Avouez que vos méthodes ne sont pas très diplomatiques.
Elle se délecte des sentiments contraires qui habitent ce pauvre représentant de la loi. Depuis qu'elle a ouvert son salon, la Police des Contes a dénigré son travail, cherchant à l'inculper pour arnaque entre autre. Cela ne l'a pas empêché de trouver des clients, fortunés forcément vu ses prix. Malgré tout, elle s'était rendue au centre de police suite à l'arrestation du plus grand criminel des contes, pour prévenir que ce condamné s'évaderait. On s'est moqué d'elle, en répétant que nul ne s'échappe de la prison ! On l'a accusé de vouloir paniquer la population et interdit d'en parler. Madame Irma avait seulement haussé les épaules comme toujours et était repartie sans rien ajouter de plus. Ce qui doit arriver, arrive. Et maintenant, ce très cher représentant de la loi venait s'excuser d'une étrange façon et demandé l'aide de la voyante au vu des nombres troubles déclenchés par l'évasion du Loup.

- Malgré vos méthodes particulières, j'accepte d'aider la Police des Contes à trouver et arrêter Big Bad Wolf. Je n'exige en échange aucune reconnaissance ou excuse publique…

Son sourire est bien plus qu'amusée, presque narquois et ironique. La pipe danse entre ses doigts, alors qu'elle observe d'un œil intéressé le policier. Elle est bonne joueuse, accédant à ses demandes mais il se doute bien qu'elle ne le fera pas sans compensation… Et le voir se poser mille et une questions à ce sujet amusent grandement l'oracle. Son prix sera exorbitant pour une telle requête. La Police des contes allait la payer une fortune, sans compter la protection qu'il lui assure contre les Epouvanteurs qui risquent de vouloir compromettre cette collaboration. Madame Irma exigera également qu'on la lave de tout soupçon ridicule.

La policier acquiesça d'un signe de tête, presque dépité de devoir à présent travailler avec ce qu'il considère le parfait contraire de la logique et de la raison. Quant à Irma, elle se contenta d'un sourire énigmatique et de tirer une dernière fois sur sa pipe.


"Le stress, l'incertitude, l'angoisse et l'agitation
Se relâchent sur une volute de fumée : je dessine des ronds.
Pas vraiment une habitude ; souffler en toutes directions
Demain je vaincrai la lune ; aujourd'hui je fonds"


HRP
Enfin ! Fiche terminée ! Et non je ne m'étais pas endormie depuis tout ce temps ^^' Je suis désolée de ne poster que maintenant, mais je dois avouer que j'apprécie intérioriser le personnage avant de le jouer.
J'ai un tout petit peu changé le don de Madame Irma et je me suis basée sur une autre image pour la description. J'espère que la nuance plaira. Sinon, je modifie et je reviens à ce qui était décrit dans la fiche de présentation ^^
Et puis euh, si quelqu'un veut jouer le Joker, ou en faire une PP, y a pas de problème pour moi =)

Premières impressions concernant le forum : Original. Très original.
Eventuelles idées pour l'améliorer : Une carte du Malkins ? Avec les villes, les régions et tout et tout <3 Parce que perso, j'ai parfois un peu de peine à situer les lieux les uns par rapport aux autres =)
Comment nous avez-vous découvert ? : Au hasard, en voguant de forum en forum
Depuis combien de temps faites-vous du rp' : 6 ans, mais ca fait un an que je n'ai plus vraiment joué, manque d'intérêt flagrant pour des forums aux histoires répétitives et sans aucune imagination…
Evaluation de votre activité sur le forum : j'aime bien prendre mon temps pour répondre à un rp, et j'avoue être un peu timide, aussi ne vais-je que très peu dans le flood ^^' Je pense pouvoir répondre aux rps au moins une fois par semaine. Sinon, je passe normalement tous les jours et je lis tout sur tout =)
Code : Code bon, by Charmy x)

"Celui qui dit la vérité est toujours insupportable"