" Enfants Perdus, rêvons ensemble, fermez les yeux, c'est enfantin.~"

Nom: [Tu n’auras pas de nom propre, et même si tu en avais un, tu ne t’en souviendrais pas. Le seul nom que tu porteras sera celui de ton frère et maître : Peter Pan.]
Prénom : Ethan
Surnom(s): Le conteur né.
Âge: [Tu n’as pas poussé, même les fleurs grandissent ...pitoyable.] Apparence : 8 ans. Age réel :17 ans
Date de naissance: [Quel jour sommes nous ? Quand es tu né ? Tu ne sais pas? Petit bon à rien !] Inconnue. Rencontre avec Peter il y a 10 ans.

Emploi :Petit pion de la Seconde Escouade. (Bientot!)
Ville natale: Neverland_
Orientation sexuelle: [Ton sexe ballant inactif est ridicule, tu n’es pas un homme, tu es juste un gamin échoué, un enfant …perdu.] Inconnue à ce jour.
Don surnaturel: [Que vas tu faire maintenant ? Hein ! Que ? Une histoire ? Mon…mon corps ! Arrête ! Espèce de….] Lorsqu’il raconte une histoire, les personnes qui l’écoutent sont pétrifiées petit à petit. Le maléfice se termine lorsque son récit prend fin. (Pouvoir incontrôlé)



[Sale type, comment oses-tu ? Comment oses-tu me tendre la main après m’avoir laissé ? Je ne veux pas de tes excuses, je n’ai que faire de tes sentiments. Il n’y a que lorsque je ne te verrais plus que je pourrais enfin vivre.]

Joyeux bambin aux réactions imprévisibles et de ce fait, surprenantes. Il aime faire des rencontres et connaître les gens ; parce que connaître les gens revient à apprendre une nouvelle histoire à chaque nouvelle personne. Il reste tout de même distant avec les adultes qui ne lui inspirent pas confiance, les histoires des adultes sont tellement déplacées ! Ethan pourrait paraître gentil avec les grandes personnes mais il garde toujours au fond de lui cette flamme haineuse attisée par « l’éducation » reçue de Peter.

Il considère le monde extérieur comme un jeu, un immense parc d’attraction où son but est de trouver « les trésors » des autres. « Les trésors » ne sont rien d’autre que les histoires qu’il veut récolter. Pour cela, il n ‘hésitera pas à se servir de ses talents de conteurs afin de gagner la confiance de la personne visée. Cependant, Ethan est tétanisé à l’idée de revivre l’épisode de « La nuit pierreuse. » (Chapitre II « Injustice à l’adulte »), il a toujours du mal à se lancer dans un long récit . Concernant son pouvoir, il s’est juré d’apprendre à le contrôler (ce qui sera évidemment vain je vous rassure).

Lorsqu’il rencontre des personnes qu’il juge intéressantes, il est impudique et leur saute dessus sans retenue. Mal élevé, il ne se gênera pas pour dire ce qu’il pense même si c’est indélicat. Tutoyant le monde entier, il jouera de son charme puéril pour obtenir ce qu’il veut et persuader les autres de le laisser faire ce qui lui plait. De caractère irréfléchi ;borné, lorsqu’il est lancé rien ne peu l’arrêter.

Fragile, il est très sentimental lorsqu’il s’agit de Neverland ; il devient rêveur et perd toute hargne, ce qui contraste avec son comportement surexcité et farceur habituel. Il reste toujours loin de Captain Hook qu’il méprise, même si ils sont tous les deux du coté des Epouvanteurs (Enfin bientôt !\o/). D’ailleurs, de ce coté là, il ne se considère absolument pas comme étant dans le camp des méchants, il n’est rien d’autre qu’un Enfant Perdu après tout qui voue une totale admiration à Peter Pan. Mais il obéit au doigt et à l’œil à ses supérieurs…surtout quand c’est amusant.
La vie n’est qu’un jeu que nous pouvons transformer en un conte de fées~







[Regarde toi dans le miroir, regarde ta face, sale rat. T’as vraiment l’air d’un pauvre type tu sais ? Fixe ton regard, oui comme cela. Alors vas-y, crache le morceau, qu’est-ce que tu vois ?)]

Ethan est blond. Ou peut-être pas. Châtain clair sûrement. Ses longs cheveux raides d’une couleur sans nom encadrent son visage anguleux au teint pâle. Puis le front petit et blanc laisse apparaître des fins sourcils plus châtains que blonds. Viennent ensuite, les yeux, ronds, doux, bruns, d’une banalité affligeante d’un premier abord. Quoique ..Attendez, il y a une petite lumière folle qui danse là, au fond de ce regard rêveur. Le nez, minuscule et droit. Quant à sa bouche, ses lèvres sont d’une finesse désirable et son sourire, malicieux ,voire hautain, est doté d’une douceur charmante presque énervante.

[ Nu, tout nu comme un vers, aller ! enlève moi ça !]

Un conteur né, ce n’est pas très grand, un mètre cinquante tout au plus, après tout, voilà ce qui arrive quand on vit à Neverland. Filiforme, les épaules basses, les bras maigrelets, les jambes pas plus grosses que des bâtons tombés d’un jeune arbre malade.

[Revêt quelque chose, n’importe quoi : ta nudité m’insupporte.]

L’enfant perdu porte un long manteau blanc qui couvre son corps jusqu’à ses frêles chevilles, laissant apparaître un pantalon trop large, trop long, en bref, trop grand (hérité de Bouboule), dont l’état laisse à désirer. En effet, déchiré sur le devant de la cuisse et clairsemé de nombreuses taches de graisses, ce pantalon à plus l’air d’un vieux déchet que d’un vêtement. Il est chaussé d’une paire de bottes en cuir -noires- qu’il a volé à un pirate ivre durant une des expéditions farfelues de Peter, les jumeaux lui ont conseillé de cracher dessus pour les faire briller, ce qu’il fait scrupuleusement. En guise de tee-shirt, un petit chemisier dont la couleur est elle aussi tout à fait indéfinie : crème ou beige ? (La polémique à été lancée par Zuip, le gamin sourd au teint doré.). Quant à ses chaussettes dépareillées et trouées, il ne supporte pas de les porter sauf en cas de grand froid et s’en sert le plus souvent en guise de marionnettes pour illustrer ses histoires [La première est rayée, affublée de couleurs délavées tandis que l’autre au bout troué est entièrement rouge. ]
Il ne faut pas oublier son sac, car comme tout bon aventurier Ethan se déplace jamais sans son sac en bandoulière noir qu’il a prénommé affectueusement: « Robert ».

Avez vous déjà vu un Enfant Perdu qui voulait grandir ? Maintenant oui_
Gamin cadavérique~


[Aller, ne sois pas si intimidé petit bélître, pour une fois qu’on te demande de raconter quelque chose…]

Prologue
(Partie inconnue à Ethan)
Monde inconnu : E comme Espoir.

Petite pièce, à droite une fenêtre par laquelle entre la lumière tamisée du jour. L’homme marche, le bruit de son pas emplit la pièce. La femme, alitée, enroule distraitement une mèche de ses cheveux bruns autour de son doigt. L’homme s’arrête brusquement, se retourne et accourt vers le berceau à gauche du lit.

-Ne le trouves tu pas beau ?
-Evidemment que je le trouve beau, c’est mon fils.
(Silence)

-Pourquoi est-ce qu’il dort encore ? Ce n’est pas l’heure de son biberon ?
-Ne dis pas n’importe quoi pour combler le bruit assourdissant et silencieux dont nous sommes pleins.
-Quel bruit ?
-Ce bruit si beau qu’on entend quand on aime.
(L’homme reprend sa marche infinie, il se dresse face à la fenêtre, le soleil l’éblouit, il se retourne et se frotte les yeux. La femme lève le regard vers lui et hausse les sourcils, surprise)

-Tu pleures ?
-Non, c’est le soleil.
-Moi aussi je suis heureuse, si heureuse que je pourrais en pleurer.
(L’homme se détourne, il hausse les épaules et soupire)

-Ne sanglote pas, n’étale pas ton bonheur, respecte un peu le malheur du monde en ce jour merveilleux.
(L’homme tousse, regarde son épouse et esquisse un petit sourire désolé)

-Je suis sur qu’il sera robuste et grand comme son papa.
(La femme rit un peu, se reprend et ravale difficilement la moquerie qui lui brûle les lèvres.)

-Il sera un bon garçon.
(Silence)

-Enfin on ne peut qu’espérer.
-Ou l’élever correctement, comme un bon garçon qu’il sera.
-J’espère que nous serons à la hauteur. L’espoir fait vivre comme on dit.
-Je t’ai déjà dit que l’espoir n’avait rien a voir là dedans.
-Je préfère espérer
-Je t’ai déjà dit que l’espoir n’avait… (L’enfant pleure dans son berceau) Oh Mon petit, mon tout petit… viens, viens là, oui c’est fini (elle le prend dans ses bras) Mon amour, ma vie, mon espoir.
(L’homme s’agenouille près du lit)

-Notre espoir.

L’espoir. L’espoir à quoi ça sert lorsqu’on a pas de « marraine la bonne fée » ? Plutôt partir, plutôt s’enfuir. Loin, loin, courir, échapper à la société avilie, échapper à la désillusion. Plutôt rester innocent ; autant rester enfant.

Chapitre I
Neverland : Là où le temps s’est arrêté.

Il fait doux de vivre à Nerverland.
Depuis que Peter a chassé les grandes personnes, un délicieux chaos s’y est installé.
Puis, Papa Wendy est arrivé, avec toutes ses histoires si belles. Ses yeux pétillants, ses lèvres roses et ses douces mains. Ces manières qui vous apaisent. Comme un père qui vous murmure qu’il vous aime en vous tenant dans ses bras, là ,tout près de son cœur.
Et qui vous le prend, et qui vous le brise et qui vous trahit un beau jour. Adieu traître Wendy. Adieu Papa.

Le ciel caressé par le soleil brûlant semblait lui aussi pleurer., surplombant Neverland nonchalamment. A l’ouest : le pays des pirates d’où s’élèvent les odeurs putrides de leurs féroces festins baignés d’alcool et de rires gras. Repoussants personnages dont l’haleine âcre et la démarche titubante ne fait qu’accroître l’idée péjorative que les enfants peuvent avoir du monde adulte. Près de la crique aux pirates : le Black Froth . L’énorme, le grotesque bateau pirate a la tête de mort, régnant sur les eaux bleues et profondes du pays.
A l’Est, Perdition. Le sublime et merveilleux logis où demeurent les enfants perdus. Véritable fourmilière sous l’arbre aux Pendus, grouillant de petits corps agités et rieurs.
Enfants Perdus.
Peu importe qu’ils soient perdus, peu importe que les adultes soient partis. Les Enfants Perdus, sont les rois de ce monde. Et le roi des rois se prénomme Peter.


-« Petit? P’tit Jean-Jean tu pleures ? P’tit Jean-Jean se retourna vivement, secouant la tête tout en essuyant ses larmes.

-« Non…non je ne pleure pas. Marmonna -t’il en levant ses yeux vers Raphaël tout en essayant vainement d’esquisser un sourire.

-« Hey les gars, P’tit Jean pleure parce que Wendy est parti ! hurla Raphaël sur un ton à moitié moqueur.
Un bruit, un hululement, une horde de petits garnements, l’horrible sensation d’être pris dans une foule. Puis un énorme capharnaüm, des discussions simultanées, des rires, des cris, des pleurs : la vie à Neverland.

Ethan saute de son lit, se met à courir de passerelles en cabanes, de cabanes en passerelles, il attrapa Zuip, le gamin sourd au teint doré, par le col et le traîna derrière lui. La foule s’était déjà formée autour de P’tit Jean-Jean qui regardait bêtement ses copains de ses grands yeux verts.

-« Arrête de pleurer Jean, il est parti pour affaires, il va bientôt revenir dit Bouboule qui tentait de le consoler en lui tapotant le dos de sa main potelée tout en ajustant son bonnet rouge de l’autre.

Evidemment, il était inutile de se morfondre, Wendy reviendrait puisqu’il n’avait certainement pas fait le terrible choix de grandir.
Ethan accouru, essoufflé, il tomba sur les jumeaux qui s’étaient roulés dans la boue puis dans les feuilles en guise de douche matinale.

-« Ethan qu’est-ce que tu fais ? Cria l’un des jumeaux en se relevant. Tu veux faire une bataille de bogues ? C’est pas le moment de s’amuser !
Une bataille de bogues. Vous savez ce que c’est ? Des énormes boules piquantes qui volent dans tous les sens, des hurlements, des pleurs. Parce que ça fait mal. Mais la douleur, c’est drôle. Surtout chez les autres.

-« Ne sois pas bête, El’, il a autre chose à faire que de te lancer des bogues dans la tronche ! lui répliqua son frère en s’accrochant à son bras boueux pour se relever.
Le petit Kêkette à l’air, nu comme un vers, se jeta sur Ethan en riant( « Kêkette à l’air » est le petit frère attitré de Bouboule, tous les deux ayant, faute de prénom, un surnom faisant référence à leurs apparences. )

-« Ethan raconte nous une histoire, Petit Jean-Jean est triste. Dit Boule de bec, tirant la manche du conteur né tout en reniflant bruyamment. Ethan secoua la tête, Kêkete à l’air venait de sauter sur son dos et lui tirait maintenant les cheveux.

-Place, place, laissez passer, c’est urgent ! criait le petit de sa voix puérile, perché sur les frêles épaules du jeune homme.
Il se fraya ainsi un passage entre les enfants perdus jusqu’au centre du cercle ; le silence se fit autour de lui. Kêkete à l’air sauta à terre et s’assit sagement en tailleur. Ethan passa sa main dans les cheveux de Petit Jean-Jean et lui adressa un franc sourire. Bouboule se laissa tomber lourdement auprès de son frère d’infortune ; les autres l’imitèrent instantanément, soulevant un petit voile de poussière.

-« Qui va chercher Peter ? Demanda Boule de bec en essuyant sa morve sur le revers de sa manche.
-« Pas besoin de venir me chercher, je suis là ! ». Les enfants perdus levèrent des yeux émerveillés vers Peter qui descendait du ciel, étant passé par les racines de l’Arbre aux pendus.

Peter ; le beau Peter. Peter aux cheveux flamboyants, Peter aux yeux cristallins, au corps svelte et élancé, agile et malin. Le parfait. Peter Pan le ROI de Neverland.
Il sauta à coté d’Ethan et lui adressa un sourire malicieux.

-« Alors les gars, qui a oublié de m’appeler pour l’histoire du jour ? demanda -t’il en fronçant les sourcils tout en se hissant sur la pointe des pieds, les mains sur les hanches.
Un énorme brouhaha se réinstalla, chacun dénonçant son voisin, hurlant « Pas moi Peter, c’est lui ! » Boule de bec venait de dénoncer l’un des jumeaux, les deux s’étant rageusement jetés sur le pauvre morveux. Kêkete à l’air suçait sagement le bonbon doré que venait de lui donner Bouboule, offre purement stratégique pour qu’il se tienne tranquille et qu’il ne se mette pas à sauter partout en criant « C’est Bouboule, c’est bouboule ! ».
Peter siffla, tout s’immobilisa d’un coup. El’ et Ed’ restèrent en suspension au dessus de Boule de bec, Kêkete toujours aussi sage cessa de mâchouiller le bonbon et leva les yeux vers Ethan.

-« Du calme les enfants perdus, Ethan va raconter une histoire. »
Tous se tournèrent vers Ethan, des millions de petits yeux fixant le jeune homme, Peter s’assit en tailleur et hocha la tête
-« Aller, on t’écoute ! »
Ethan s’éclaircit la voix tout en restant debout, il commença son récit.

-« Au pays de Neverland habitait un horrible poisson pourri, le Capitaine Crochet. Ou plutôt la Capitaine Crochet. Mais oui, vous savez, cette femme qui tenta de nous enlever Peter.

Des cris, des sifflements hargneux parcouraient l’assistance, Ethan leva les deux mains, calmant ses amis pour qu’il puisse reprendre son histoire.

-« L’horrible folle aux cheveux noirs comme les voiles de son bateau pirate tenait Peter prisonnier dans ses filets. Mais notre Peter ne se laissa pas faire pour autant, il s’élança sur la proue du Black Froth, tira son glaive d’argent et poussa son cris de guerre à pleins poumons, prêt à mettre une bonne raclée au Capitaine de Pacotille. « En garde Crochet, viens donc que je t’embroche ! »

Peter, les yeux brillants de fierté se leva subitement et poussa un long cri bestial. Les enfants perdus applaudirent leur héros et l’imitèrent.

-« Ce fut une bataille sans nom, Peter luttait contre Poisson Pourri tandis que les Enfants Perdus déjouaient les plans sadiques des pirates dépourvus d’honneur qui tentaient de l’assassiner par derrière pour protéger leur horrible chef.
Malheureusement, Crochet l’avait poussé dans ses derniers retranchements : au bord de la planche de la mort. Poisson Pourri esquissa un sourire glacial et fut secouée d’un rire nerveux, enfin elle tenait sa revanche. « Dire que tu pensais m’embrocher avec ton cure-dent…sale môme, c’est ici que s’arrête le jeu. » lui dit –elle les yeux luisants.

Un frisson, des murmures inquiets puis le silence. Chacun savait comment cela se finissait, mais tout le monde tremblait en se souvenant.

-« Mais le malin Peter, tandis que la furie s’avançait dangereusement vers lui, fit vibrer la planche en sautant de toutes ses forces. Les deux ennemis gardaient tant bien que mal leur équilibre cependant, Peter fut le plus futé : il fit appel à sa fidèle ombre qui poussa Crochet dans l’eau comme un vulgaire poisson pourri.
Les Enfants perdus et Peter explosèrent de joie, couvrant le bruit de la pitoyable chute de Crochet. L’histoire raconte que pour punir Crochet, Peter ce jour là lui vola une partie de son fabuleux trésor, composé de pierreries multicolores et d’une couronne en or fin, que notre héros cacha soigneusement dans un endroit dont lui seul en à connaissance.

-« Fin.

Certains s’étaient endormis , Kêkete à l’air dormait dans les bras de Bouboule, l’un des jumeaux était collé contre son frère, d’autre se souvenaient avec animation de l’épisode Peter contre Crochet raconté. Enfin Peter tapota l’épaule d’Ethan en riant.

-« Ah Ethan, tu racontes très mal tu sais ! Comparé à Wendy, tu n’es rien mais… je dois avouer que cela fait du bien, d’entendre une histoire de temps en temps.
Ethan hocha la tête, il était tout à fait conscient de son handicap :personne ne pourrait jamais égaler Wendy en tant que « conteur » et encore moins le remplacer.

Le travail du conteur est basé sur une perpétuelle transformation de ses récits dont le principal engrenage est l’évolution du conteur lui même. Mais comment satisfaire ces âmes avides d’histoires merveilleuses lorsqu’on ne peut pas grandir ?



Chapitre II
Neverland : Injustice à l’adulte.

Un adulte. Quoi de plus banal vous me direz. Un adulte. Quoi de plus détestable ? Grands, vils, perfides, pervers, intéressés. Pourquoi devenir adulte lorsqu’on peut rester enfant ? Pourquoi espérer juste garder une âme pure lorsqu’on peut arrêter le temps ? Inspirer, respirer, être libre de vivre comme on le désire, loin, loin de cette grande et machiavélique entreprise qu’est la vie d’une grande personne. Une vie sans obligation, une vie pareille à celle d’un papillon éternel. Allant de jour en jour cueillir la fleur du matin, allant tous les soirs, danser auprès du réverbère…sans avoir jamais peur de la mort. Inconscience ? Non, juste Enfance.

-« Et c’est alors que quelqu’un frappa à la porte de Blanche Neige…
-« Qui donc Ethan ?
-« Chut Kêkete ne l’interromps pas !

Des murmures désapprobateurs s’élevèrent de l’assistance. Peter fit la moue avant d’ajouter, déçu :
-« Ethan, ton histoire ne parle pas de moi…

Ethan soupira, tout en passant une main distraite dans ses cheveux sans couleur définie.

-« Je pensais que changer de registre serait amusant Peter. Dit –il sur un ton plaintif. Zuip, l’enfant sourd, tourna le visage d’Ethan vers lui pour lire sur ses lèvres :

-« Tu peux répéter la dernière phrase ? Qui frappe à la porte de Blanche Neige ?
Ethan dont les joues étaient compressées par les mains puériles de son ami essaya d’articuler « quelqu’un » mais Peter l’interrompit avant.
-« Ce serait bien d’avoir autre chose à raconter de plus…comment dire ? Rythmé ? Amusant ? Des batailles, du sang …tout ce que je fais quoi.
Euh tu pourrais dire « fin » que les autres reprennent leur état normal ? »

Ah oui. C’est vrai que depuis quelques temps, ses histoires étaient tellement banales qu’elles ennuyaient ses compagnons jusqu'à les pétrifier sur place. Ethan se leva d’un bond, se dégageant brusquement de l’étreinte de Zuip. Il se précipita pour finir son histoire, prenant soin de ne pas la bâcler ; en effet, si une de ses histoires s’avérait être trop courte, la dé- pétrification se faisait plus lentement voire même douloureusement.

-«… FIN !

Le maléfice se brisa, les quelques garçons pétrifiés s’éveillèrent, un peu étourdis par leur sommeil magique.
Peter se leva et s’étira, surplombant les Enfants Perdus il leur annonça qu’il allait chez les Pirates.
-« Qui va se joindre à moi ?

Un grondement de voix surexcitées s’éleva , tous partirent dans leur propre cabane pour s’y préparer et revinrent avec leurs armes favorites. Bâtons, Poêles, Raquette, Arcs et flèches ou bien frondes en passant par les bogues et les cordes, il y avait de tout et n’importe quoi.
Les vilains garnements s’élancèrent vers la crique aux pirates, le soleil était haut et les enfants auraient parié que les pirates étaient encore en train de se saouler dans leur taverne.
Ils se postèrent en haut de la colline, fruits pourris près d’eux et demandèrent à Kêkete à l’air, parfait appât qui était réputé pour courir aussi vite que le lièvre, d’aller trouver les pirates et de les ramener auprès d’eux. Il ne lui fallu pas bien longtemps pour revenir, courrant trois cent mètre devant une horde de pirates déchaînés.

-« Attrapez moi si vous pouvez ! » Ethan tendit la main vers Kêkete à l’air qui s’en saisit ; les autres les tirèrent en arrière devant les Pirates qui sautaient ridiculement pour essayer d’attraper l’enfant nu.

-« Bombardez ! Cria Peter en jetant une pomme verte dont un coté marron suintait.
Les pirates crièrent, jus pourri, pirates pourris. Jolie cohue de fruits pourris.
Le soir même, Ethan racontait leur aventure :

-« Et c’est à ce moment précis que Bouboule jeta le cageot vide sur la tête du pirate à l’œil plus gros que l’autre… » Le jeune homme leva la tête, il régnait un étrange silence. Trop de silence. Inquiétant.
-« Euh les amis ? » Silence, un silence de plomb ou plutôt de pierre. Dans l’obscurité naissante, Ethan s’approcha de Bouboule, le toucha. Froid.

-« Bouboule ? Bouboule ?! Il se retourne, paniqué, tombe, rampe jusqu'aux jumeaux eux aussi pétrifiés. Horreur, stupéfaction. Sa respiration s’accéléra, un frisson lui parcouru l’échine. Ce n’était pas possible. Impossible. Angoisse.

-« Hé ! Répondez moi ! L’écho, juste l’écho, l’horrible écho, le vide, rien d’autre. Ethan se précipita vers Kêkete à l’air, le secoua, pas de réponse. Et Peter ? « PETER ! ». Plus personne. Seulement des statues, des êtres endormis recouverts d’une couche pierreuse alors qu’il n’en était qu’à la moitié de son récit. L’estomac noué, le souffle court, désemparé il s’allongea au sol. Pourvu que tout cela ne soit qu’un cauchemar, une vilaine farce.
Le soleil est couché, Ethan est seul, il continue son histoire d’une voix tremblante, pleurant, hoquetant. Ses amis pétrifiés par son ignoble pouvoir incontrôlable sont là, autour de lui, comme morts. Il se recroqueville, toujours parlant :

-« Kêkete à l’air sauta sur le pirate tandis que Boule de bec le désarmait d’un coup de raquette …, réveillez vous ; ne me laissez pas tout seul par pitié… Peter sonna la retraite , encore une belle victoire haute en couleur pour les Enfants Perdus et leur héros aux cheveux roux. Dans un …un …un rugissement joyeux, les Enfants Perdus et Peter s’éloignèrent, rentrant chez eux en chantant .

Il renifla, sécha ses larmes et se racla la gorge, toujours tremblant :

-« Fin.

Il faisait nuit. Tout noir. Une tristesse infinie hantait Ethan. Hors de question de réitérer cette expérience. Hors de question…de rester à Neverland. Il fallait prendre une décision, choisir entre son bonheur et celui des autres.

Chapitre III

Neverland : Le bonheur des autres m’importe peu si toi tu n’es pas heureux.

Un jour peut-être tu prendras ton envol. Seul tu caresseras les nuages, tu graviras les montagnes et le monde entier te demandera de conter tes aventures. Pour cela, tends moi la main, saisis tes rêves et donne toi le temps. Il y a un temps pour tout : pour être enfant, pour être heureux. Prendre son temps et finalement accepter de grandir, de partir, c’est important. Enfin devenir grand et goûter aux délices du malheur, c’est inévitable. Embrasse la mort et la désillusion petit con. Je te tiens, tu es à moi, à moi seul(e) et jamais je ne te lâcherai. Aie du remord, hais toi pour ce que tu as fait.
En fin de conte, tu n’es rien, l’histoire et l’auteur persistent mais le conteur meurt dans l’oubli de tous.

-« Peter ? Je peux te parler ? demanda Ethan timidement, son sac sur l’épaule. Peter leva les yeux, esquissa un sourire.
-« Parle mais dépêche toi, j’ai autre chose à faire . » Ethan s’éclaircit la gorge, gêné.
-« Voilà, j’ai décidé de quitter Neverland.

Peter Pan s’immobilisa, tourna lentement la tête et le toisa avec dédain.
-« Tu veux quoi ?! S’exclama -t’il déconcerté.
-« Quitter Neverland. Peter se leva, le souleva par le col et plissa les yeux avant de lui cracher au visage.

-« T’as qu’a partir pauvre crétin; mais j’te préviens, ne te représente jamais chez nous. Il le lâcha et se retourna sans un mot tandis qu’Ethan, paralysé, n’eut pas même l’idée d’essuyer la bave de son héros qui coulait le long de son nez.
Sentant qu’il était inutile d’ajouter quoi que ce soit, le jeune conteur tourna les talons. Le cœur lourd il remonta à la surface, n’ayant dit adieu à aucun de ses compagnons pour ne pas être tenté de changer d’avis. Et tandis qu’il se retournait vers l’Arbre aux Pendus pour dire Adieu à sa maison, son refuge, sa bouée, il entendit un bruit :

-« Tu vas partir Ethan n’est-ce pas ? demanda la petite voix derrière lui. Ethan sursauta, qui était là ? Qui l’avait suivi ?
-« Ne t’en fais pas Ethan, ne parle pas, de toute manière je n’entendrais pas.

Zuip. Il était là, près de lui. Il l’enlaça tendrement, un corps chaud contre sa poitrine, une respiration si calme et si douce …et cette odeur fruitée tellement agréable. Il frotta la tête de son ami et l’embrassa sur le front. Ils versèrent tous les deux beaucoup de larmes mais il fallait se résoudre à se séparer. Ethan se dégagea lentement des bras de Zuip. Il lui sembla entrevoir un sourire esquissé dans les ténèbres gardiennes des secrets.
-« Aurevoir Ethan, reviens nous vite. »

Courir. Courir...plus vite, sans se retourner, sans regretter. Ethan arriva ainsi jusqu’à la crique des pirates. L’eau était calme, les pirates ivres morts jonchaient le sol. Précautionneusement , il évita les corps endormis ; cependant, en cette sombre nuit, entouré par le clapotis des flots presque ronronnants, Ethan trébucha sur un pirate caché au coin d’une ruelle. Le jeune Enfant Perdu se retourna, serrant les dents, retenant son souffle. Le pirate avait ouvert de grands yeux jaunes injectés de sang et fixait le gamin. Ethan se mit à courir. C’était courir, courir pour ne pas mourir, courir pour accéder à la liberté, courir à toutes jambes pour fuir. Le pirate était après lui, ahanant. L’air était chaud, lourd, épuisant ; humecté d’une exécrable odeur d’alcool et d’urines.

-« Sale mioche, je vais t’embrocher, faire cuire tes tripes et les bouffer après ! » Hurla le pirate en brandissant son sabre d’argent.
Ethan ne put réprimer un rire aigu, à la fois moqueur et nerveux :
-« « Attrape moi si tu peux, je suis sur que tu es aussi doué que Poisson Pourri pour tomber dans l'eau noire! »

Il sauta sur un tonneau et continua sa course de tas en tas d’ordures, s’amusant follement durant cette course poursuite improvisée. Il avait peur, bien sur mais il était aussi tout excité. Cependant, Ethan était peut-être un peu trop sur de lui car il glissa sur une bouteille de Rhum vide et s’étala de tout son long sur le pavé. Le pirate ralentit en arrivant à sa hauteur et se moqua de lui en élevant son sabre triomphant au dessus de sa tête. Ethan baissa les yeux, terrifié, et se mit à pleurer. Il lui fallait un miracle pour s’en sortir, il lui fallait Peter . Mais Peter n’était pas là et sa vie de petit conteur à la noix allait se terminer ainsi, seul, dans le noir. Jamais il n’allait pouvoir revenir, revoir Zuip, Bouboule, Kêkete à l’air, Boule de bec , les jumeaux et tous les autres.

Le regard furieux, ignoble du pirate le transperça, étirant un sourire carnassier sur son hideuse face. De grosses larmes perlèrent sur ses joues avant d’aller s’écraser dans son cou, c’était la fin, il était arrivé si tôt au bout du chemin.

-« Il était une fois…IL ETAIT UNE FOIS … essaya Ethan.
Non, ça n’allait pas marcher, ça ne marche jamais quand il faut, il n’allait pas survivre à cette rencontre. Il n’aurait jamais du quitter Perdition…jamais.
Ne jamais dire jamais, c’est une règle d’or. Parce que au pays des contes où il n’y a pas que les fées pour faire des bonnes actions, tout est possible. Il se dressait là, son sauveur, ayant assommé le putride pirate. Ethan essuya ses pleurs, le cœur battant à tout rompre il leva les yeux vers cet homme miraculeux.

-« Ca va ? demanda l’inconnu d’une voix indéfinissable.
-« Merci. Lui dit-il en guise de toute réponse. Il se releva péniblement, ses jambes tremblant encore, sa tête compressé dans un étau douloureux. Affreuse frayeur. L’inconnu approcha sa main vers lui, Ethan déglutit, qu’allait-il encore lui arriver ? Rien. L’homme épousseta rapidement les vêtements de l’enfant.

-«Je n'étais que de passage pour tuer ce pirate. Ne préviens pas les autres, s'il te plait, je vais m'en aller. Lui dit-il calmement.
- Tu vas le tuer ? S’étonna Ethan. Tuer un pirate, quelle drôle d’idée, un pirate ça ne sert à rien, juste à s’amuser. On ne tue pas un pirate.
-« Ca rapporte un peu plus d'argent.» Etrange réponse, décidément, ce monsieur en plus d ‘être un adulte, était vraiment très bizarre. Ethan fronça les sourcils, il avait du mal à comprendre
« De l'argent ? Tu gagnes de l'argent en tuant des pirates ? » L’homme dut être surpris du ton qu’il utilisa car il leva une main protectrice.
« Pas vraiment.. Je gagne de l'argent en ramenant, mort ou vif, des gens qui ont commis des crimes. »
-« Donc c'est ton travail! Moi aussi je cherche quelque chose d'amusant à faire pour raconter à mes frères de nouvelles histoires...Mais tuer des gens ce n'est pas drôle… enfin je ne crois pas. » Il hésita, peut-être que c’était quelque chose d’extraordinaire d’enlever une vie ? « Je vais essayer, juste pour voir. » assura -t’il tout en saisissant par les pieds l’ennemi impuissant.
-« Pas besoin, ce n'est pas drôle, c'est tout. Si tu veux des histoires à raconter, il n'y a qu'à voyager un peu ! Le monde est rempli d'histoires, il n'y a qu'à chercher un peu...»

Un vive douleur, la surprise, l’enfant perdu sursauta. Ethan releva la tête, fit la moue tout en dévisageant l’inconnu ; décidément, cet homme était très compliqué. Pourquoi lui avoir tapé sur la main pour l’empêcher de traîner le pirate jusqu’aux eaux profondes pour lui ôter le souffle ? Dans tous les cas possibles, le repoussant complice de Poisson Pourri allait périr, alors que ce soit Ethan ou cet inconnu qui le fasse, où était la différence ?

-« Laisse ce travail à des personnes qui n'ont que ça à faire. ». Ethan haussa les épaules, son sauveur s’avança vers le pirate inconscient et lui planta sa lance dans la poitrine, l’achevant sans sourcilier.
-« Tu n'es pas drôle, ce que tu fais n'est pas drôle...pourquoi fais tu ça ? » Lui demanda -t’il en ravalant un soupir. Un temps, un silence emplit d’incompréhension., l’homme enfonça sa visière sur son visage avant de lui répondre sèchement.
-« Parce que je n'ai rien d'autre à faire, c'est tout. Par contre, je sais ce que tu ne devrais pas faire : essayer de raconter des histoires à ceux qui veulent te tuer. »

Ethan cru qu’il allait mourir de rire, il se mit d’abord à pouffer, puis ricaner…avant de se rouler littéralement sur le pavé en riant bruyamment, comme si il était toujours à Perdition : sans complexe. Se tenant toujours les côtes, inconscient du danger, il réussit tout de même à se calmer et entre deux hoquets heureux déclara, amusé :
-« Non, finalement tu es très amusant! Tu crois que je pourrais venir avec toi ? Juste pour voir, on ne sait jamais, peut-être que tu as des histoires intéressantes à raconter? »

Le monsieur ne dit rien, il se détourna et hissa sur son dos le corps du pirate. Il dut y avoir un problème parce qu’il se pencha comiquement. Apparemment, le mort était trop lourd pour lui seul et c’est avec une joie puérile que l’enfant reçu ces quelques paroles amicales :
-« Euh... D'accord, aide moi à le porter jusqu'à la frontière de Neverland, après on verra... Mais je te préviens, je suis quelconque »

Quelconque ? Quel vilain mot. Quelconque. Personne n’est quelconque. Il saisit de nouveau les pieds du pirate mais s’immobilisa à la question pourtant innocente de son sauveur.
-« ... Au fait, t'es de la bande de Peter ? » Il baissa le regard, sentant les larmes lui monter aux yeux. Pourquoi ne pas pouvoir tirer un trait sur le passé, pourquoi toujours être coincé dans cette bulle irréelle qu’il a voulu quitter ? -« …Si on veut. Répondit le jeune conteur à contre cœur. Il se racla la gorge et courageusement fit abstraction de ses sentiments pour étirer un sourire forcé.
-« C'est une longue histoire. Je te la raconterai peut-être si tu me racontes la tienne, et puis t'en fais pas, même si elle est banale, une histoire bien racontée est toujours intéressante tu sais ? »

Il déglutit et se contenta de porter le cadavre à travers la forêt, monsieur le sauveur finit par briser le silence de la nuit.
« Je vois... Je sais surtout que le récit de quarante ans de prison n'est pas très très intéressant... Au fait, c'est quoi ton prénom ?
Ethan cligna des yeux, c’était la première fois qu’un adulte lui demandait de se nommer.
- Ethan c'est mon prénom et c'est tout. Ethan rien du tout... Et toi, t'es qui ?
- Ethan rien du tout ? C'est toujours mieux que rien du tout tout court. » Il sourit légèrement. « Moi ? Je suis Sø... Enfin, je n'ai pas vraiment de nom. Appelle moi Ramoneur. »

Avant que l’Enfant Perdu n’ait pu ajouter quoi que ce soit, un bruit retentit derrière eux. Ramoneur s’en inquiéta et commença à faire de grandes enjambées.
« .. Je crois que nous ne sommes pas assez discrets... Ni assez rapides, forçons un peu le pas !
- Tu n'aimes pas parler n'est-ce pas ? C'est pas grave, je peux parler pour deux...
- ...
-Je ne sais pas ...quel genre de personne pourrait m'apporter toutes les aventures a raconter que je cherche... Tu as une idée toi? De qui parle-t-on en ce moment dans les journaux par exemple? Lui demanda- t’il naïvement.
- Sans doute Big Bad Wolf. Il fait la une de tous les journaux, avec les méfaits commis par lui et sa bande d'épouvanteurs. Mais ne va pas te fourrer dans leurs affaires. »

Big Bad Wolf. Si on parlait de lui, c’est qu’il faisait des choses extraordinaires. Si on prenait la peine d’écrire un article sur sa bande, c’est qu’ils devaient avoir pleins d’histoires fabuleuses à raconter. Ethan se sentit transporté de joie malgré la mise en garde de son nouvel ami. Il balança sa tête à droite, puis la pencha à gauche. « Ils sont intéressants alors... dommage » lâcha -t’il déçu.

Les deux compagnons firent une pause au grand bonheur d’Ethan qui commençait à faiblir. Laissant lourdement tomber les pieds du pirate dans les feuilles.
« Et maintenant que vas tu faire? Fit-il en plongeant son doigt dans son petit nez avant de déposer sa crotte de nez verte et visqueuse contre un tronc d’arbre.
- Sans doute trouver une autre cible... Plus intéressante, ou plus difficile à battre... Il faut que je m'entraîne. » S’entraîner ? Dans quel but?

Ils se remirent en route précipitamment, le Ramoneur se sentait en danger. Ethan sans broncher redoubla le pas.
« Et toi, une fois que tu auras trouvé des histoires... Tu ne penses pas que cela te prendra trop de temps ? Je veux dire... Peter n'accepte que les enfants, je crois. Enfin, tu as le temps, vu que tu as quoi.. onze ans ?

Ethan était heureux, quelqu’un venait de lui donner un age approximatif, un ordre d’idée, une piste à suivre. Il s’était toujours demandé quel age il avait ; mais personne n’avait jamais su le lui dire…pas même Peter.
-« Onze ans? ...tu crois? Je ne sais pas quel âge j'ai... je sais juste que cela fait une dizaine d'années que je suis auprès de Peter.» Il ajouta rêveur : «Oui, un jour si j'y arrive je reviendrai raconter mes histoires. Enfin, si Peter veut bien de moi... »

Le Ramoneur lui sourit, il avait un joli sourire, doux ,rassurant. « Je suis sûr qu'il voudra bien de toi, vu comme tu es bavard tu ne dois pas être mauvais conteur.» Ce compliment lui alla droit au cœur, il resta muet tant il était heureux.

Ils finirent par déboucher dans une clairière, Ethan regarda en arrière pour une dernière fois.
Adieu Neverland. Il tourna ses pensées vers le Ramoneur : son futur était là, à portée de main. Ils y trouvèrent une monture, un cheval gris sur lequel le Ramoneur déposa le corps. Son sauveur se tourna vers lui et le saisit pour le monter sur la selle. Ethan se laissa faire. C’était le premier adulte qui le tenait ainsi dans ses bras. Quelle sensation étrange de sécurité.
« Si tu veux, je t'accompagne à la ville de ton choix. Tu risques d'être attaqué, si tu es tout seul. »

Ethan fit mine de réfléchir mais les mots franchirent ses lèvres sans qu’il s’en aperçoive. « Dépose moi où tu voudras, c'est avec toi que commence mon aventure.» Il s’accrocha à la selle d’une main tout en caressant distraitement le cheval gris de l’autre.
« J'irai ou tu voudras, je te suivrais où tu iras. »Lui dit-il . Etait-il prêt à laisser derrière lui toutes ces histoires incroyables qui lui tendaient les bras ? Ne suivre qu’un seul chemin et continuer sa route avec une seule et unique personne ? Non. Il ne voulait avoir aucun regret. « Ou laisse moi à la première ville que tu jugeras correcte » Rectifia le jeune homme.
Il lui sembla que le Ramoneur riait.
« Je crois que pour toi comme pour moi, il vaut mieux que tu ne me suives pas longtemps. Mais à l'occasion, je te raconterai ce que j'aurai vécu, si tu élis domicile dans la ville. »


Elire domicile, construire sa vie, c’était ça, l’impossible irréel. Adieu enfance. Ramoneur et Ethan finirent par se séparer, chacun de leur coté ils poursuivirent leur périple. Mais il était certain qu’un jour la vie les réunirait. Il allait devenir…le plus grand conteur de l’histoire du Pays Imaginaire.


Chapitre IV
Jour après jour espérer le retour.
C’est lorsqu’on est seul et qu’on a perdu l’espoir que finalement la lumière survient.

-« Bonjour, je cherche Monsieur Big Bad Wolf, le connaissez vous ?
Les passants. Quoi de plus méprisant que les passants qui vous dédaignent du regard ? Quoi de plus insultant qu’un geste de la mains excédé à votre égard ? Ethan cru qu’il allait se jeter sur l’un d’eux et lui extirper les crottes de nez violemment en hurlant « Regardez moi, écoutez moi enfin ! »

Et s'il n’y avait pas de fin à une histoire qui ne fait que débuter ? Nous avons tout le temps…pour nous préparer à croquer le fuit défendu.

A suivre...immédiatement.



Hors Rp'


Premières impressions concernant le forum: Impressionnant. (comment ça tout m’impressionne ? )
Éventuelles idées pour l'améliorer: Un petit sujet où mettre les liens de sites pour trouver les avatars que vous jugez adéquats. [Peut-être que y’en a un et que je ne l’ai pas vu hein ?]
Comment nous avez-vous découverts: En me promenant de forum en forum. (merci curiosité !)
Depuis combien de temps faites-vous du Rp': Trois ans. (Oh quand j’y repense, j’ai la larme à l’œil)
Évaluation de votre activité sur le forum: Moyenne. (Il m’arrive aussi d’oublier que j’ai des sujets actifs mémoire de poisson rouge)
Code: Validé by Lilice

Et bien tout ceci m'est fort sympathique :p J'aime beaucoup le personnage et ton style, malgré l'absence d'offre d'argent/vierges nubiles/kilos de chocolat praliné envers ma personne è_é

Te voici donc validé, n'oublie pas de créer ton Notebook :p Au plaisir de te voir RPisant parmi nous !

Sinon, Tartatin èwé t'es un enfant perdu, t'es donc Wanted, je fixe ta prime à 2500 yubas, envoie ton image de base à Alice pour qu'elle réalise ton avis de recherche !